synarchie [ sinarʃi ] n. f.
• 1873; gr. sunarkhia; cf. syn- et -archie
♦ Didact. Gouvernement d'un État, autorité exercée par plusieurs personnes ou plusieurs groupements à la fois. ⇒ oligarchie.
● synarchie nom féminin (grec sunarkhia, pouvoir partagé, de sunarkhos, qui participe au pouvoir) Gouvernement collégial. Gouvernement de techniciens et d'hommes d'affaires, tel que le régime de Vichy voulut en fournir l'illustration.
synarchie
n. f. Didac. Gouvernement simultané de plusieurs chefs qui administrent chacun une partie d'un état.
— Autorité détenue par plusieurs personnes à la fois. (V. oligarchie.)
⇒SYNARCHIE, subst. fém.
INSTIT. POL. Système de gouvernement dans lequel le pouvoir est exercé collégialement. (Dict. XIXe et XXe s.). P. ext. Autorité détenue par un groupe de personnes; influence exercée simultanément et parfois en sens contraire, par plusieurs groupements. (Dict. XXe s.).
REM. Synarque, subst. masc. Celui qui appartient à un gouvernement synarchique; p. ext., membre d'un groupe influent. Les intellectuels idéalistes, les Américains et les Synarques spiritualistes qui ne comprennent rien au marxisme sont des ânes (ABELLIO, Pacifiques, 1946, p. 264).
Prononc.:[]. Étymol. et Hist. 1872 (LITTRÉ). Empr. au gr. « pouvoir commun; magistrature collective », dér. de « qui participe au pouvoir », comp. de « avec » et « commandement, pouvoir », propr. « ce qui est en avant ». Cf. l'angl. synarchy « id. » 1732 ds NED.
DÉR. Synarchique, adj. Qui est relatif à la synarchie; qui en a les caractères. Gouvernement synarchique. Le pacte synarchique, dont le but était de faire de l'organisation professionnelle le cadre même d'un État autoritaire et hiérarchique (Procès Pétain, t. 1, 1945, p. 25). — []. — 1re attest. 1872 (LITTRÉ); de synarchie, suff. -ique.
BBG. — BLOCHW.-RUNK. 1971, p. 182 (s.v. synarque).
synarchie [sinaʀʃi] n. f.
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♦ Didactique.
1 Gouvernement d'un État par plusieurs chefs.
2 Autorité, influence exercée par plusieurs personnes ou plusieurs groupements à la fois. ⇒ Oligarchie.
0 Il paraît pourtant clair aujourd'hui que les rapports de police de 1940 qui dénoncèrent la « synarchie » (société occulte, en 1940) interprétèrent abusivement tout un faisceau de faits disparates rapprochés dans ce but de façon arbitraire. Le mot même de « synarchie » avait été lancé à la fin du XIXe siècle par l'occultiste Saint-Yves d'Alveydre, disciple de Fabre d'Olivet, pour désigner une « structure » trinitaire du pouvoir social qui lui paraissait idéale et qui dérivait elle-même de son « archéomètre », où l'on peut voir une des premières images de la « structure absolue ».
Raymond Abellio, Ma dernière mémoire, t. II, p. 106-107.
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DÉR. Synarchique.
Encyclopédie Universelle. 2012.