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• 1864; mot hispano-amér. , p.-ê. d'origine africaine, répandu en France en 1912

1 ♦ Danse originaire de l'Argentine, sur un rythme assez lent à deux temps. Le tango argentin. Un tango langoureux.

♢ Par ext. La musique de cette danse. Jouer un tango au bandonéon.

2 ♦ N. m et adj. inv. (1914) Orange foncé, couleur mise à la mode lors de la vogue du tango. « son grand sac de toile brodé tango » (Aragon).

3 ♦ Demi de bière additionné de grenadine.

n. m. et adj. inv.

d1./d Danse d'origine argentine, sur un rythme à deux temps; air sur lequel on la danse.

d2./d Couleur rouge orangé très vive.

|| adj. inv. Des rubans tango.

⇒TANGO, subst. masc.

A. — 1. Danse d'origine sud-américaine, s'exécutant sur un rythme assez lent à deux temps, qui fut importée en Europe et aux États-Unis vers 1911 comme danse de salon et connut une grande vogue aux alentours de 1920. Tango argentin, brésilien; tango langoureux; danser le tango. La tête toujours tournée vers la droite ou la gauche comme justement dans ces tangos où l'on surveille le rival (GIRAUDOUX, Suzanne, 1921, p. 59). Le tango allait envahir l'Europe. Les couples noués, les épaules immobiles, exécutent la lente promenade argentine. De gros messieurs glissaient à petits pas (...). De temps en temps ils stoppaient, se détournaient (COCTEAU, Portr.-souv., 1935, p. 241).

2. P. méton., MUS. Air sur lequel s'exécute cette danse. Exécuter un tango; chanteur de tango. L'orchestre joua un tango (ARLAND, Ordre, 1929, p. 222). Léon pousse le bras du pick-up: tango très sentimental (BUTOR, Passage Milan, 1954, p. 86).

B. — Orange très vif, couleur dont la vogue a correspondu à celle du tango. Baroque et spleenétiques couleurs, le noir et le tango, dont l'apparition dans la décoration moderne marque la fin des temps heureux, sont partout à la mode (CARCO, Nostalgie Paris, 1941, p. 71).

— Adj. inv. D'un orange très vif. Étoffe, laine, robe, ruban (couleur) tango. Son grand sac en toile brodé tango, brinqueballant dans ses courtes jambes (ARAGON, Beaux quart., 1936, p. 130).

Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. 1935. Plur. des tangos. Étymol. et Hist. 1. 1864 « musique de danse espagnole » (A. DELVAU, Les Cythères parisiennes, p. 89 d'apr. G. MATORÉ ds Fr. mod. t. 16, p. 219); 1881 désigne une danse espagnole (L. FRÉCHETTE, Les Fleurs boréales, p. 225, sonnet Espagne ds Fonds BARBIER); 1914 n. d'une danse populaire argentine [introduite dans la partition d'une opérette parisienne] (FRANCE, Révolte anges, p. 213); 2. 1914 nom de couleur (L'Illustration, 14 mars, p. 206c). Mot hispano-amér. att. dep. 1836 (à Cuba, PICHARDO d'apr. COR.-PASC.), prob. d'orig. onomat., le mot ayant d'abord signifié « réunion de nègres dansant au son du tambour et d'autres instruments » (v. COR.-PASC.). Fréq. abs. littér.:54.

DÉR. Tangoter, verbe intrans., rare. Danser le tango. Les couples tangotaient en cadence sur la terre battue de la salle de bal (L. DAUDET, Bacchantes, 1931, p. 126). — [], (il) tangote [-]. — 1^re attest. 1929 (ID., Cœur brûlé, p. 26), de tango, suff. -oter.

BBG. — QUEM. DDL t. 4.

tango [tɑ̃go] n. m. et adj. invar.

ÉTYM. 1864, in le Français moderne, comme danse exotique; 1912, en France; mot esp. d'Argentine.

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1 N. m. Danse de salon (adaptation d'une danse populaire de l'Argentine) qui s'exécute sur un rythme assez lent à deux temps. || Danser le tango. || Un tango langoureux. — Par ext. Musique de cette danse. || Jouer (cit. 55) un tango au piano, au bandonéon. || Chanteuse de tango.

Aragon, les Beaux Quartiers, II, XVIII.

2 N. m. et adj. invar. (1914, in D. D. L.). Orange très vif, orange foncé (couleur mise à la mode lors de la vogue du tango).

Aragon, les Beaux Quartiers, I, XXII.

Francis Carco, Nostalgie de Paris, p. 55.

➪ tableau Désignations de couleurs.