tartir [ tartir ] v. intr. <conjug. : 2>
• 1827; de l'arg. it. anc. tartire
1 ♦ Arg. Déféquer. ⇒ chier.
2 ♦ Fig. et pop. Envoyer tartir quelqu'un, le rembarrer (cf. Envoyer promener). Faire tartir quelqu'un. ⇒ emmerder. « ça me faisait salement tartir d'abandonner le coin, pour longtemps peut-être, sans m'être farci cette poupée » (Simonin). « Si on doit se faire tartir, par ici, dites donc » ( Aymé).
● tartir verbe intransitif (d'un ancien argot italien) Familier. Faire tartir, se faire tartir, ennuyer, s'ennuyer. ● tartir (expressions) verbe intransitif (d'un ancien argot italien) Familier. Faire tartir, se faire tartir, ennuyer, s'ennuyer.
⇒TARTIR, verbe intrans.
A. — Arg., vx. Déféquer. Synon. trivial chier. Vous étiez sûr qu'en plein cassement l'envie de tartir le prenait (Le Pt Simonin ill., 1957, p. 274).
B. — Au fig., pop.
1. Faire tartir qqn. L'ennuyer. Synon. trivial emmerder, faire chier. « Puisqu'on va à Châlons. Mais c'est-il vrai?... C'est vrai ou c'est pas vrai? » Et des voix crient derrière eux, impatientées: « Mais oui, c'est vrai, c'est vrai! Faites-nous pas tartir, vous savez bien que c'est vrai (...) » (SARTRE, Mort ds âme, 1949, p. 274).
2. Envoyer tartir qqn. L'envoyer promener, le repousser. Synon. trivial envoyer chier. Au début que j'étais là, c'étaient des Bobby par-ci, des mon petit Bobby par-là, comment que je l'ai envoyé tartir (SARTRE, Âge de raison, 1945, p. 142).
— Empl. pronom. Se faire tartir. S'ennuyer. Si on doit se faire tartir, par ici, dites donc. Vous avez quand même l'électricité, je vois? (AYMÉ, Mais. basse, 1934, p. 144).
Prononc.:[]. Étymol. et Hist. 1827 arg. (Monsieur comme il faut, p. 34). Empr. au fourbesque tartire « déféquer » (dep. le XVIe s.), d'abord tortire « id. » (dep. le XVe s., Pataffio d'apr. DEI), de l'ital. tortire « tordre » (dep. déb. XIVe s., DANTE ds TOMM.-BELL.), lui-même empr. à l'a. et m. fr. tortir « tordre, se tordre » (dep. ca 1225, PEAN GATINEAU, St Martin, éd. W. Söderhjelm, 6061), dér. du lat. tortus, part. passé de torquere « tordre » (v. FEW t. 13, 2, p. 89a et 98b).
tartir [taʀtiʀ] v. intr.
ÉTYM. 1827; de l'argot ital. anc. (fourbesque) tartire.
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1 Argot. Déféquer. ⇒ Chier.
2 (1898). Fig., pop. || Envoyer tartir qqn, l'envoyer promener. || Faire tartir qqn, l'ennuyer. ⇒ Chier (faire), emmerder.
1 (…) ça me faisait salement tartir d'abandonner le coin, pour longtemps peut-être, sans m'être farci cette poupée.
Albert Simonin, Touchez pas au grisbi, p. 23.
♦ Pron. || Se faire tartir : s'ennuyer. || Se faire tartir à faire qqch.
2 Tout à l'heure, depuis la berline, je me demandais si c'était le paradis ou les premières maisons de Nanterre. Si on doit se faire tartir, par ici, dites donc (…)
M. Aymé, Maison basse, p. 144.
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DÉR. Tartisses.
Encyclopédie Universelle. 2012.