thalamus [ talamys ] n. m.
• 1877; lat. sav. thalami nervorum opticorum (1704) « lits (couches) des nerfs optiques », du gr. thalamos « lit »
♦ Anat. Les deux gros noyaux sensitifs de substance grise situés de part et d'autre du troisième ventricule cérébral, jouant un rôle de relais pour les voies sensitives.
● thalamus nom masculin (latin scientifique thalamus, du grec thalamos, lit nuptial) Gros noyau gris, pair, situé à la base du cerveau, jouant un rôle dans la transmission des messages sensitifs au cortex.
thalamus
n. m. ANAT Couple de volumineux noyaux de substance grise situés de part et d'autre du troisième ventricule du cerveau antérieur et qui servent de relais pour les voies sensitives.
⇒THALAMUS, subst. masc.
A. — BOT. ,,Réceptacle de la fleur ou extrémité du pédicelle où s'insèrent les organes de la fleur``(PRIVAT-FOC. 1870). Il arrive que l'extrémité du pédoncule se renfle en un mamelon bien marqué qui supporte les carpelles (...), quelquefois aussi les étamines (...). Le terme de thalamus s'applique à ce mamelon (...). La fleur d'une Renoncule ou celle d'un Fraisier [en] est un exemple (Bot., 1960, p. 881 [Encyclop. de la Pléiade]).
B. — ANATOMIE
1. Région située à la base du cerveau des vertébrés et présentant généralement (de part et d'autre du 3e ventricule) deux masses volumineuses de substance grise qui assurent un rôle de relais important pour les voies sensitives allant vers le cortex cérébral et qui interviennent dans l'humeur, les émotions. Synon. vx couche(s) optique(s). Les réactions affectives, les émotions, relèvent dans l'encéphale de la sphère thalamique (...); l'intégration dans la personnalité psychique (...) implique (...) une prise de connaissance, qui fera défaut si les relations du thalamus avec la sphère corticale sont interrompues (PIÉRON, Sensation, 1945, p. 383). Le thalamus est un centre essentiellement récepteur et sensitif. C'est le centre (...) des éléments affectifs de la perception (MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 194).
2. ,,Saillie osseuse de la partie moyenne de la face supérieure du calcanéum`` (Méd. Biol. t. 3 1972).
Prononc.:[talamys]. Étymol. et Hist. 1. 1855 bot. (LITTRÉ-ROBIN); 2. 1877 anat. (ibid., p. 1588a ds QUEM. DDL t. 21). Mot lat. sc. mod. thalamus, adapt. du lat. thalamus « chambre », gr. même sens.
DÉR. Thalamique, adj. a) Anat. Du thalamus; relatif au thalamus. Impressions (...) comportant une prédominance marquée des réactions affectives (d'origine thalamique) (PIÉRON, Sensation, 1945, p. 38). b) Pathol. ) Qui affecte le thalamus. La douleur des affections thalamiques ne serait que le fait d'un fonctionnement thalamique libéré d'une influence frénatrice du cerveau (P. CHAUCHARD, La Douleur, 1969, p. 39). Syndrome thalamique. Syndrome caractérisé par des douleurs variées, par des troubles sensitifs et émotionnels, par des hémiplégies. Le syndrome thalamique, révélant l'existence de lésions de la couche optique (Ce que la Fr. a apporté à la méd., 1946 [1943], p. 246). ) Qui est affecté d'un syndrome thalamique. Au cours du syndrome thalamique, la main est déformée en pronation et flexion forcée; (...) les douleurs associées confèrent à la main thalamique une allure rhumatismale (RAVAULT, VIGNON, Rhumatol., 1956, p. 584). Empl. subst. Malade qui présente ce syndrome. Un thalamique ne sent pas la musique de la même manière à gauche et à droite (DELAY, La Psycho-physiol. hum., Paris, P.U.F., 1945, p. 41). — [talamik]. — 1res attest. a) 1842 bot. (Ac. Compl.), b) 1906 méd. (J. DEJERINE, G. ROUSSY ds R. neurol. t. 14, pp. 521-532: le syndrome thalamique); de thalamus, suff. -ique.
BBG. — BORN. 1967, p. II, 38. — QUEM. DDL t. 8.
thalamus [talamys] n. m.
ÉTYM. 1877, Littré-Robin; lat. sav. thalami nervorum opticorum; du grec thalamos « lit » (thalame s'employait au XIXe, en botanique).
❖
♦ Anat. Les deux gros noyaux sensitifs de substance grise situés de part et d'autre du troisième ventricule cérébral, subdivisés chacun en trois groupes de noyaux par une lame de substance blanche. || Le thalamus constitue un relais pour les voies sensitives et un « centre de réactivité affective » (Piéron). — Syn : couche optique.
0 Le thalamus est un organe essentiellement sensitif, ce n'est pas seulement un relais pour les voies sensitives qui montent vers l'écorce, c'est un récepteur des impressions corporelles, superficielles et profondes de caractère élémentaire (…) ce qui caractérise le rôle du thalamus dans la sensation, c'est qu'il semble régir sa tonalité affective, agréable ou désagréable, douloureuse ou voluptueuse.
Jean Delay, la Psycho-physiologie humaine, p. 41.
❖
DÉR. Thalamique. — Thalamo-.
COMP. Épithalamus, hypothalamus.
Encyclopédie Universelle. 2012.