théurgie [ teyrʒi ] n. f.
• 1375; lat. tardif theurgia; gr. theourgia « opération divine »
♦ Didact. Magie faisant appel aux divinités célestes et aux esprits surnaturels dont l'homme utilise les pouvoirs. ⇒ théosophie. « Si le thaumaturge eût effacé dans Jésus le moraliste et le réformateur religieux, il fût sorti de lui une école de théurgie » (Renan).
● théurgie nom féminin (bas latin theurgia, du grec theourgia, opération magique) Pratique occultiste visant à commercer avec les bons esprits pour atteindre Dieu.
théurgie
n. f. Didac. Magie qui prétend faire appel aux esprits célestes.
⇒THÉURGIE, subst. fém.
A. — ÉSOTÉRISME. Connaissances et pratiques magiques qui permettent de se mettre en rapport avec les puissances célestes bénéfiques et d'utiliser leurs pouvoirs. Synon. magie blanche; anton. goétie, magie noire. Peu auparavant, Antonin le Philosophe y avoit enseigné avec éclat la théurgie et prédit la chute du paganisme (CHATEAUBR., Ét. ou Disc. hist., t. 2, 1831, p. 210).
♦ ,,Théurgie médicale. Guérison des maladies par la seule intervention divine`` (Méd. Biol. t. 3 1972).
B. — PHILOS. [En partic. dans certaines écoles néoplatoniciennes] Ensemble complexe de pratiques rituelles, sorte de magie supérieure qui vise à réaliser l'union mystique avec la divinité (d'apr. Religions 1984). L'état d'âme mystique est essentiellement un état musical de la conscience. Cette idée est extrêmement vieille, puisque, dans toute théurgie, l'excitation nerveuse des instruments et du chant a été utilisée (MAUCLAIR, Relig. mus., 1928, p. 26).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1486 [date de l'éd.] « magie faisant appel aux divinités célestes et aux esprits supérieurs » (RAOUL DE PRESLES, Cité de Dieu, IX, X ds GDF. Compl.); 1872 philos. « dans le néoplatonisme, fait de faire agir Dieu en soi » (LITTRÉ). Empr. au lat. chrét. theurgia « théurgie, opération magique, évocation des esprits », lui-même empr. par Augustin au gr. « acte de la puissance divine », « miracle », « théurgie, opération magique ». Fréq. abs. littér.:10. Bbg. ANDERER (E. P.).Theologiesprache in Frankreich... Wien, 1981, t. 2, p. 436.
théurgie [teyʀʒi] n. f.
ÉTYM. 1375; rare av. XVIIIe; lat. impérial theurgia, grec theourgia « opération divine ».
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♦ Didact. Magie faisant appel aux divinités célestes et aux esprits supérieurs, dont l'homme utilise les pouvoirs. ⇒ Théosophie.
1 La philosophie humaine qui se présenterait pour succéder à la foi (…) qu'aurait-elle à nous donner ? Une théurgie ? Qui l'admettrait ? Et cette théurgie, que cacherait-elle sous ses voiles (…)
Chateaubriand, Études historiques, III, III.
2 Si le thaumaturge eût effacé dans Jésus le moraliste et le réformateur religieux, il fût sorti de lui une école de théurgie et non le christianisme.
Renan, Vie de Jésus, Œ. compl., t. IV, XVI, p. 250.
♦ Spécialt, philos. Dans le néoplatonisme, le fait de faire agir Dieu en soi.
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DÉR. Théurgique, théurgiste ou théurgite.
Encyclopédie Universelle. 2012.