thomiste [ tɔmist ] n. et adj.
• 1606; de saint Thomas d'Aquin
♦ Philos.
1 ♦ Partisan du thomisme.
2 ♦ Adj. Relatif, propre au thomisme.
● thomiste adjectif et nom Relatif au thomisme ; adepte du thomisme.
⇒THOMISTE, adj. et subst. masc.
PHILOS., THÉOL.
A. — Adj. et subst. masc. Partisan ou héritier de la doctrine de saint Thomas d'Aquin. [Arnauld et Pascal] songeaient avant tout à grossir leur groupe, et tour à tour, selon le jeu du moment, à gagner comme alliés ou à piquer comme faux-frères cette portion de théologiens thomistes, ces estimables Dominicains surtout, qui inclinaient au fond pour eux contre les Jésuites, mais qui n'osaient se prononcer (SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t. 2, 1842, p. 132). Thomistes, scotistes (...) ont contribué à la ruine de la philosophie médiévale, dans la mesure exacte où ils ont négligé la recherche de la vérité pour s'épuiser en luttes stériles sur le sens des formules qui l'expriment (GILSON, Espr. philos. médiév., 1932, p. 200). V. augustinien ex. 3.
— Au fém., rare. Il m'annonça abruptement qu'il était individualiste. « Moi aussi », dis-je. « Vous? » Il m'examina d'un air méfiant: « Mais je vous croyais catholique, thomiste et sociale? » (BEAUVOIR, Mém. j. fille, 1958, p. 311).
B. — Adjectif
1. [Corresp. à thomisme A] Relatif ou propre à saint Thomas, à sa doctrine. Ce principe de l'analogie, qui domine toute la métaphysique thomiste et d'après lequel les idées les plus hautes se réalisent dans l'existence d'une manière essentiellement diverse, tout en gardant intacte leur formalité propre (MARITAIN, Human. intégr., 1936, p. 150). Aux yeux de la philosophie thomiste, les idées sont les formes premières de la réalité; elles procèdent de Dieu, et l'homme accède à leur connaissance par intuition directe (Hist. sc., 1957, p. 1631).
2. [Corresp. à thomisme B] Relatif aux héritiers, aux partisans de saint Thomas, à leurs doctrines. Quant à l'argument du premier moteur tel que saint Thomas l'a compris, il y a longtemps qu'il ne s'enseigne plus, même dans l'école thomiste (Théol. cath. t. 4, 1 1920, p. 932). [Claudel] va fonder et diriger une revue, paraît-il; revue thomiste et orthodoxe, où ne collaboreront que les plus purs représentants de la littérature catholique d'aujourd'hui (GIDE, Journal, 1929, p. 934).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. Av. 1598 subst. (PH. DE MARNIX DE STE-ALDEGONDE, Œuvres, I, 76 ds GDF. Compl.); 1842 adj. « qui se rapporte au thomisme » (Ac. Compl.). Dér. du nom de saint Thomas d'Aquin (1225-1274); cf. le lat. médiév. thomista « id. » en 1482 (NIGER [P. G. SCHWARTZ], Clypeus thomistarum, Venise ds Théol. cath. t. 11, 1, col. 660). Fréq. abs. littér.:113. Bbg. QUEM. DDL t. 7.
thomiste [tɔmist] n. et adj.
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♦ Philosophie.
1 N. Partisan du thomisme (et, spécialt, au XVIIe siècle, de la doctrine de saint Thomas sur la grâce et la prédestination).
2 Adj. (Attesté XIXe). Relatif, propre au thomisme.
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DÉR. Thomisme.
Encyclopédie Universelle. 2012.