tophus [ tɔfys ] n. m.
• 1765; tophe 1560; lat. tofus ou tophus → tuf
♦ Méd. Concrétion d'urate de sodium ou de calcium qui se forme, chez les goutteux, aux articulations et parfois au bord du pavillon de l'oreille. « la craie des tophus perçait partout sous la peau, en pointes blanchâtres » (Zola). — Adj. TOPHACÉ, ÉE , 1803 .
● tophus, tophi nom masculin (latin tofus, du grec tophos, tuf) Dépôt d'urates de sodium et de calcium, qui se forme autour des articulations et sur le bord du pavillon de l'oreille en cas de goutte non traitée.
⇒TOPHUS, subst. masc.
PATHOL. Petite masse plus ou moins dure, constituée d'urate de chaux ou de soude, se développant chez les goutteux autour des articulations et sur le bord du pavillon de l'oreille. La goutte chronique avait accumulé la craie à toutes ses jointures, des tophus énormes s'étaient formés, perçant la peau de végétations blanchâtres (ZOLA, Joie de vivre, 1884, p. 1107). Les tophus se développent dans le tissu sous-cutané avec certaines zones privilégiées: pavillon de l'oreille, coude, main, pied, ils sont peu douloureux mais ils peuvent devenir gênants par leur taille ou même s'ulcérer laissant s'écouler une bouillie uratique blanchâtre (Méd., t. 2, 1979, p. 984 [Encyclop. de la Pléiade]).
Prononc.:[]. Prop. CATACH-GOLF. Orth. Lexicogr. 1971, p. 245, plur. tophus (inv.). Étymol. et Hist. 1575 « dépôt de substance dure formé dans un organe, une articulation » tophes ou nodus (PARÉ, Œuvres, éd. J.-Fr. Malgaigne, XVI, 4, t. 2, p. 531b); 1765 tophus « pierre ou gravelle des paupières » (Encyclop. t. 16, p. 417b). Empr. au lat. tofus, tophus « tuf, pierre spongieuse », mot indigène, v. tuf.
tophus [tɔfys] n. m.
ÉTYM. 1765; tophe, 1560; lat. tofus ou tophus. → Tuf.
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♦ Méd. Chacune des concrétions d'urate de calcium ou de sodium qui se forment, chez les goutteux, aux articulations et parfois au bord du pavillon de l'oreille. ⇒ 2. Goutte. — Au plur. || Des tophus.
0 La petite perle blanche de l'oreille était tombée : d'autres, plus fortes, avaient paru; et toutes les jointures se tuméfiaient, la craie des tophus perçait partout sous la peau, en pointes blanchâtres, pareilles à des yeux d'écrevisse. C'était maintenant la goutte chronique, inguérissable, la goutte qui ankylose et qui déforme.
Zola, la Joie de vivre, V, t. I, p. 182.
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DÉR. (Du même rad.) Tophacé.
Encyclopédie Universelle. 2012.