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tractation

tractation [ traktasjɔ̃ ] n. f.
• 1872; « négociation » XVe; lat. tractatio
Péj. (Surtout au plur.) Négociation officieuse et occulte, où interviennent des manœuvres ou des marchandages. Tractations entre la police et les preneurs d'otages. « épouvanté que l'Empereur pût savoir les tractations de la veille de Marmont [...] avec les Autrichiens » (Aragon).

tractation nom féminin (latin tractatio, de tractate, traité) Négociations ou marchandages plus ou moins occultes, en général laborieux (surtout pluriel). ● tractation (synonymes) nom féminin (latin tractatio, de tractate, traité) Négociations ou marchandages plus ou moins occultes, en général laborieux...
Synonymes :
- pourparlers

tractation
n. f. (Surtout au Plur.) Souvent péjor. Démarche, négociation impliquant diverses opérations et manoeuvres officieuses.

⇒TRACTATION, subst. fém.
A. — Souvent au plur. Pourparlers, marchandages difficiles, souvent à caractère officieux, en vue de traiter une affaire, de mener une négociation. Il avait refusé de signer le traité négocié par Oubril (...). Cette tractation fut aussitôt dévoilée par les Russes et les Anglais à la cour de Madrid (BAINVILLE, Hist. Fr., t. 2, 1924, p. 121). Quelque part des gens travaillaient clandestinement pour le retour de la paix, que ce fût en favorisant des tractations entre les gouvernements, ou en conspirant contre certains de ces gouvernements (ROMAINS, Hommes bonne vol., 1939, p. 163).
B. — Au sing., rare. Action de traiter une affaire; p. méton., résultat de cette action. Passé la tractation du marché, je n'y suis pour rien (Journ. offic. 30 juill. 1872 ds LITTRÉ Suppl. 1877). Quelle tractation ce forban a-t-il passée avec Delattre pour se charger de cet amorçage? (BOURGET, Actes suivent, 1926, p. 54).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1455 « manière d'agir » (G. CHASTELLAIN, Exposition sur la vérité mal prise ds Œuvres, éd. Kervyn de Lettenhove, t. 6, p. 341); ca 1475 « négociation » (ID., Chron., t. 4, p. 7), rare; puis 1872 (Journ. offic., 30 juill., p. 5220, 3e col. ds LITTRÉ Suppl.). Empr. au lat. tractatio, -onis « action de manier », « action de s'occuper; manière d'agir » formé sur le supin tractatum de tractare, v. traiter. Fréq. abs. littér.:28. Bbg. GOHIN 1903, p. 263.

tractation [tʀaktɑsjɔ̃] n. f.
ÉTYM. Fin XVIIe, Claude, in Trévoux; « négociation », v. 1460; lat. tractatio, de tractare « traiter ».
1 Rhét. (Vx). Manière de traiter un sujet, une matière.
2 (1874, in Littré, Suppl., « action de traiter une affaire, de mener une négociation »). Péj. (Presque toujours au pluriel). Négociation de caractère officieux et occulte, où interviennent des manœuvres et des marchandages. Pourparler (→ Électoral, cit. 2; soupçon, cit. 2).
0 C'était le général Souham qui battait en retraite sur Versailles, de connivence avec l'ennemi, abandonnant son poste, épouvanté que l'Empereur pût savoir les tractations de la veille de Marmont, lui et quelques autres, avec les Autrichiens (…)
Aragon, la Semaine sainte, II.

Encyclopédie Universelle. 2012.