tramway [ tramwɛ ] n. m. ♦ Chemin de fer à rails plats servant surtout aux transports urbains; voiture qui circule sur ce type de rails. ⇒ tram. Des tramways. Tramway électrique à trolley. « Armand apprit à conduire un tramway. On le mit sur une des motrices [...] , à côté du wattman » (Aragon). Employé de tramway. ⇒ traminot.
● tramway nom masculin (mot anglais de tram, rail, et way, voie) Autrefois, chemin de fer établi sur la chaussée d'une route ou d'une rue au moyen de rails sans saillie (rails à ornière) ; voie ferrée d'intérêt local établie en totalité ou en partie sur la voie publique ou en accotement de route. Aujourd'hui, chemin de fer électrique destiné au transport urbain et suburbain des voyageurs et implanté en totalité ou en partie sur la chaussée des rues empruntées. Véhicule qui circule sur ces voies. (Abréviation : tram.)
tramway
n. m. Mode de transport urbain électrifié sur voie ferrée.
— Voiture circulant sur cette voie. (Abrév.: tram).
⇒TRAMWAY, TRAM, subst. masc.
A. — Vieilli. Chemin de fer à rails plats et généralement à traction électrique, servant surtout aux transports urbains. V. rail A 1 a ex. de Hamp.
♦ Tramway forestier. ,,Voie comportant des rails sommaires, parfois en bois, utilisée pour le transport des bois ronds`` (MÉTRO 1975).
B. — Véhicule qui circule sur ce type de rails. Tramway à traction électrique, à vapeur; arrêt, ligne, rame, station, terminus de tramway; la compagnie des tramways; banquette, plate-forme de tramway; ticket de tramway; conducteur, receveur de tramway; attendre, prendre le tramway, le tram; monter, sauter dans un tramway; manquer, rater son tramway; descendre, sortir du tramway; arriver par le dernier tramway; en tramway. Comme, par tous les jours de pluie, les tramways et les omnibus étaient invariablement pleins, ils convinrent qu'ils n'auraient pas recours à ces véhicules (HUYSMANS, Sœurs Vatard, 1879, p. 244). Il sauta dans un tram pour monter en ville (MARTIN DU G., Thib., Sorell., 1928, p. 1198). Le début du siècle sera la grande époque des tramways électriques, alimentés par trolley ou par caniveau, qui supplantent les tramways à chevaux avant d'être eux-mêmes remplacés par les autobus (P. GERMA, Depuis quand? Nancy, Berger-Levrault, 1982, p. 327).
— P. méton. Industrie, exploitation du tramway. Avant le tramway, nous ne connaissions comme clients que la SNCF et la RATP (...). De plus, nous n'avons pas que le tramway à vendre, mais aussi des locomotives, le TGV et des métros (Le Monde, 4 sept. 1987, p. 3, col. 2).
REM. 1. Train-tramway, subst. masc., rare. On peut faire rentrer dans la catégorie des trains légers les trains-tramways (...) ce sont des trains à petits parcours et qu'on fait arrêter non seulement aux stations, mais à certains passages à niveau (BRICKA, Cours ch. de fer, t. 2, 1894, p. 137). 2. Traminot, subst. masc. Employé d'une compagnie de tramway; p. ext., ,,employé d'une entreprise de transport en commun d'une ville`` (CILF, sept. 1973 ds Clé mots). À Marseille, cet après-midi, les obsèques (...) [du] traminot assassiné sur le siège de son véhicule par un voyageur, se sont déroulées dans une atmosphère de recueillement (Le Figaro, 29 août 1973, ds Clé mots). 3. Tramway-mouche, subst. masc., rare. Le tramway-mouche nous arrête enfin sur la place du Dam (ou de la Digue) (VERLAINE, Œuvres compl., t. 5, Quinze jours en Holl., 1893, p. 262).
Prononc. et Orth.:[], []. Ds PASSY 1914, MARTINET-WALTER 1973 var. [-we]. Ds ROUSS.-LACL. 1927, p. 156 ,,dans les bouches populaires``, et ds MARTINET-WALTER 1973 (1 sujet), substitution de [-v-] à [-w-]: [], ou [-ve]. GOURMONT, Esthét. lang. fr., 1899, pp. 85-86, avance les formes tranvé, avec la nasalité de la voy., et tramevère: ,,Rien n'est plus amusant que (...) de prononcer, comme un brave ignorant, tranvé (...). On a signalé récemment à Paris, en la réprouvant, la forme tramevère; elle serait excellente``, GOURMONT, loc. cit. pressent ceci comme étant la généralisation ultérieure de la prononc. par [-w-], tramoué. GENEVOIX, Raboliot, p. 151, 239, 270, atteste de son côté la prononc. avec un [-v-], dans une forme transposée de l'oral des protagonistes, traindevay. Homon. (de tram) trame, trames, trament. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1818 « chemin de fer formé de barreaux placés à plat avec un rebord servant de guide » (GALLOIS, Des chemins de fer en Angleterre [...], Annales des mines, 3, p. 139 ds WEXLER 1955, p. 53); 1860 « id. pour des transports autres que miniers » (Le Tour du monde, 7 déc., 62a ds HÖFLER Anglic.); 1866 « moyen de transport public urbain constitué de voitures roulant sur des rails affleurant au niveau du sol » (AMIEL, Journal, p. 188 et 467); 1877 abrév. plur. trams (Journal Officiel, 26 mars, p. 2455, 3e col. ds LITTRÉ Suppl. 1877). Empr. à l'angl. tramway « voie où les roues des voitures sont guidées par des pièces de bois, de pierre ou de fer qui affleurent au niveau du sol » (1825 ds NED, à côté de tramroad, de même sens et att. plus tôt), puis « chemin de fer de transport public urbain » (1860, ibid.). Tramway est comp. de tram « brancard, bras d'une charrette ou d'une brouette, charrette de transport du charbon » et « ligne de pièces de bois ou de blocs de pierre guidant les roues des chariots des mines » (av. 1734 ds NED), prob. apparenté au b. all. traam « bande, barre, bras de charrette ou de brouette », et de way « voie, chemin, route » issu du vieil angl. wez. Fréq. abs. littér.:595 (tram: 116). Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) néant, b) 119; XXe s.: a) 834, b) 1 965. Bbg.BONN. 1920, pp. 159-160. — DAUZAT Ling. fr. 1946, p. 260. — KANT (S.). L'Opinion devant un probl. technol. Thèse, Paris X, 1979, passim. — QUEM. DDL t. 15.
tramway [tʀamwɛ] n. m.
ÉTYM. 1860, in Höfler; tram way, 1858; « voie ferrée dans une mine », 1818, Gallois; répandu v. 1873, « date de l'installation de la première ligne de tramways à Paris et à Lille » (Dauzat). → Automobile, cit. 1 (1876); angl. tramway, de tram « brancard; rail, barre plate de métal », et way. → Railway.
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1 Rare. Chemin de fer à rails plats (dits à ornières), servant surtout aux transports urbains (→ Métropolitain, cit. 5).
2 Cour. Voiture qui circule sur ce type de rails (→ Rail, cit. 3; rambarde, cit. 2). ⇒ Tram. || Les anciens tramways à chevaux. || Tramway fonctionnant à l'électricité, au moyen de plots (cit. 1), de fils aériens. || Tramways électriques à trolley. || Motrice, remorque, baladeuse formant une rame de tramway. || Plate-forme impériale de certains tramways. || Ligne, station de tramway. || Conducteur de tramway (⇒ Wattman; → Machiniste, cit. 1). || Receveur (cit. 2) de tramway (⇒ Traminot). || Tramways pleins, aux heures (cit. 50) de pointe (→ aussi Rumeur, cit. 5). || Remplacer les tramways par des trolleybus. || Les tramways ont à peu près disparu en France; ils sont utilisés en revanche dans de nombreuses villes d'Europe, d'Asie… || Les tramways d'Amsterdam.
1 Armand apprit à conduire un tramway. On le mit sur une des motrices jaunes qui traversaient la campagne, à côté du wattman, qui d'abord conduisait devant lui.
Aragon, les Beaux Quartiers, I, XII.
2 J'aime en raison de toi le peuple des tramways
Qui rachète en vivant ta faute d'être belle;
L'employé hâve, et les enfants aux écrouelles,
Je les aime pour l'injustice que tu es.
Marcel Thiry, Statue de la fatigue (1934).
♦ Allus. littér. || Un tramway nommé Désir, titre d'une pièce de Tennessee Williams (le terminus d'une ligne de tramway, aujourd'hui autobus, de La Nouvelle Orléans s'appelle en effet Desire). — Par analogie :
3 Le M. R. P., c'est le tramway nommé pouvoir.
F. Mauriac, Bloc-notes 1952-1957, p. 101.
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DÉR. Traminot.
Encyclopédie Universelle. 2012.