1. transi [ trɑ̃zi ] n. m. ♦ Archéol. Figure sculptée du Moyen Âge ou de la Renaissance, représentant un cadavre décomposé. transi 2. transi, ie [ trɑ̃zi ] adj. ♦ Pénétré, engourdi de froid (⇒ gelé). Je suis transi. Fig. Un amoureux transi, que son amour rend timide et paralyse.
● transi Participe passé de transir. ● transi nom masculin Dans la sculpture du Moyen Âge et de la Renaissance, effigie d'un mort à l'état de cadavre nu et décomposé.
transi, ie
adj. Pénétré, saisi de froid.
|| Fig. Amoureux transi, que sa passion rend timide et tremblant.
I.
⇒TRANSI, subst. masc.
SCULPT. Dans la statuaire du Moyen Âge et de la Renaissance, gisant représentant un cadavre nu. L'obsession de la mort pèse sur la fin du Moyen Âge qui multipliera « danses macabres » et scènes infernales. Le décor du tombeau est le meilleur exemple de cette vision réaliste du XVe siècle. Le gisant est devenu le « transi », cadavre en décomposition. Celui de Guillaume Le François, provenant de l'église Saint-Barthélémy de Béthune, est saisissant (A. COURTENS ds G. BAZIN Le Monde de la sculpt. des orig. à nos jours, 1972 [cop. 1968], p. 317).
Prononc.:[]. Étymol. et Hist. 1964 (Lar. encyclop.). Part. passé subst. de transir (étymol. et hist. sens 1 a). Bbg. Sculpt. 1978, p. 538.
II.
⇒TRANSI, -IE, part. passé et adj.
I. — Part. passé de transir.
II. — Adjectif
A. — Saisi, engourdi par le froid. Synon. gelé, glacé. Au coin d'une ruelle, elle trouva une jeune femme qui avait sans doute passé la nuit là, tant elle était transie et grelottante (ZOLA, Contes Ninon, 1864, p. 154).
— P. anal. [En parlant d'un inanimé] La pluie ruisselait aux vitres du vieil omnibus qui ramenait à la gare les deux amis, à travers une campagne transie (MAURIAC, Trois récits, 1929, p. 127).
B. — Au fig. Pénétré par un sentiment, une émotion paralysants. Transi de peur. Celui qui aime est trop craintif; il ne se peut arracher une parole du ventre, et on le juge sot parce qu'il est transi de désir et de honte (SAND, Maîtres sonneurs, 1853, p. 220). Souvent, je suis transi à la pensée du temps qui va me la dérober (...) Quand je suis auprès de Claire ce tourment me quitte (CHARDONNE, Claire, 1931, p. 67).
♦ Amoureux, amant transi. Amoureux, amant que ses sentiments rendent timide, paralysent. Ils s'attendrirent l'un sur l'autre. Vint le temps où il tourna autour d'elle, amoureux transi qui ne demandait rien, et elle y trouva du plaisir, et, jour après jour, devint plus curieuse de ce jeune et étrange garçon (GUÉHENNO, Jean-Jacques, 1948, p. 53).
Prononc.:[]. Étymol. et Hist. V. transir. Fréq. abs. littér.:232. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 229, b) 206; XXe s.: a) 480, b) 391.
2. transi [tʀɑ̃zi] n. m.
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♦ Art. Figure sculptée représentant un cadavre décomposé (thème fréquent dans la statuaire du moyen âge et de la Renaissance).
Encyclopédie Universelle. 2012.