tricheur, euse [ triʃɶr, øz ] n.
1 ♦ Personne qui triche au jeu. Tricheur professionnel. ⇒ arnaqueur, filou.
2 ♦ Personne qui triche, est de mauvaise foi. Tricheur qui resquille.
● tricheur, tricheuse adjectif et nom Qui triche au jeu. Qui trompe les autres en ne respectant pas les règles établies. ● tricheur, tricheuse (citations) adjectif et nom Antonin Artaud Marseille 1896-Ivry-sur-Seine 1948 Le tricheur est celui qui corrige le sort, donc le réel : c'est un mystique en son genre. Lettre à Steve Passeur, 13 décembre 1931 Gallimard
tricheur, euse
n. Personne qui triche, qui a l'habitude de tricher.
⇒TRICHEUR, -EUSE, adj. et subst.
(Celui, celle) qui triche, qui abuse les autres en ne se conformant pas aux valeurs établies, aux usages. Synon. fraudeur, menteur, truqueur. Il peut y avoir immense joie à se sentir en communion parfaite avec les autres, communion de pensée, d'émotion, de sensation, d'action; mais à condition que ces « autres » ne soient pas des tricheurs. Aussi longtemps qu'ils mentent à eux-mêmes et fraudent, je ne puis me sentir authentique qu'en me distinguant d'eux, qu'en m'opposant à eux (GIDE, Journal, 1932, p. 1123).
— En partic.
♦ (Celui, celle) qui triche au jeu. Tricheur de casino; tricheur professionnel. Panisse: Est-ce que tu me prends pour un imbécile? Tu as dit: « Il nous fend le cœur » pour lui faire comprendre que je coupe à cœur. Et alors il joue cœur, parbleu! (...) Tiens, les voilà tes cartes, tricheur, hypocrite! (PAGNOL, Marius, 1931, III, 1er tabl., 1, p. 158).
♦ [P. allus. au film de Marcel Carné « Les Tricheurs », dont l'action se situe dans les années 1960] Jeune bourgeois cynique et blasé. Nous répétons, pour nous rassurer que les tricheurs sont une invention de cinéastes et que les blousons noirs un phénomène sans portée... Mais ceux qui travaillent en pleine pâte sont horrifiés, voilà le vrai (MAURIAC, Nouv. Bloc-Notes, 1959, p. 245).
Prononc. et Orth.:[
], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1re moit. XIIe s. « qui trompe » felun et tricheür (Psautier Cambridge, éd. Fr. Michel, XLII, 1); 2. 1690 « qui triche au jeu » (FUR.). Dér. de tricher; suff. -eur2. Fréq. abs. littér.:35.
], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1re moit. XIIe s. « qui trompe » felun et tricheür (Psautier Cambridge, éd. Fr. Michel, XLII, 1); 2. 1690 « qui triche au jeu » (FUR.). Dér. de tricher; suff. -eur2. Fréq. abs. littér.:35.
tricheur, euse [tʀiʃœʀ, øz] n.
ÉTYM. XIIe; de tricher.
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b (1694). Mod. Personne qui triche au jeu. || Tricheur professionnel. ⇒ Filou, maquilleur (de cartes). || Ils font (cit. 175) larrons en foire et tricheurs de casino.
1 Elles se rappelait comment tout cela avait débuté, au cercle, ce soir où elle avait poussé sa mise une fois les cartes tirées. Comme il l'avait regardée. Comme il avait sans être vu repoussé les plaques devant la tricheuse.
Aragon, les Beaux Quartiers, II, IX.
2 Personne qui triche (2. ou 3.). || L'élève qui copie sur son voisin est un tricheur. ☑ Prov. Le tricheur est souvent dupe de ses propres inventions.
♦ Les tricheurs (d'après le titre d'un film de Marcel Carné sur la jeunesse) : nom donné dans les années 1960 à la jeunesse bourgeoise qui poursuit son affranchissement sexuel et sentimental et affecte le cynisme.
2 Nous répétons pour nous rassurer que les tricheurs sont une invention de cinéastes et les blousons noirs un phénomène sans portée.
F. Mauriac, le Nouveau Bloc-notes 1958-1960, p. 245.
Encyclopédie Universelle. 2012.