triglyphe [ triglif ] n. m.
• 1545; lat. d'o. gr. triglyphus → glyphe
♦ Archit. Ornement de la frise dorique, composé de deux glyphes et de deux demi-glyphes (sur les bords), qui alterne avec les métopes.
● triglyphe nom masculin (latin triglyphus, du grec trigluphos) Élément légèrement saillant de la frise dorique, rectangle allongé en hauteur et creusé verticalement de deux glyphes et de deux demi-glyphes. (Les triglyphes alternent avec les métopes.) ● triglyphe adjectif (grec trigluphos, à trois pointes) Se dit d'un cristal ayant la forme d'un cube chargé de stries (dues à la présence de macles), dont les directions sont perpendiculaires entre elles sur les trois faces contiguës à un même sommet.
⇒TRIGLYPHE, adj. et subst. masc.
I. — Subst. masc., ARCHIT. ,,Panneau orné de deux cannelures biseautées (les glyphes) encadrées par deux demi-cannelures (les demi-glyphes); ils alternent avec les métopes sur la frise de l'entablement dorique`` (NÉR. Hist. Art 1985). N'est-ce pas un spectacle empreint de toutes nos sublimités terrestres que l'aspect d'une ville dont les toits pressés, presque tous disposés en amphithéâtre devant un joli port, sont surmontés d'un magnifique portail à triglyphe gothique, à campaniles, à tours menues, à flèches découpées? (BALZAC, Langeais, 1834, p. 195).
— P. anal., DÉCOR. ,,Chacune des parties saillantes dont la frise de l'entablement dorique est ornée`` (JOSSIER 1881). Certes, le décor du meuble est envahi dès 1760 par des colonnes, pilastres, denticules, triglyphes, gouttes, cannelures (VIAUX, Meuble Fr., 1962, p. 109).
II. — Adj. et subst. masc., MINÉR. (Cristal) ,,ayant la forme d'un cube chargé de stries (dues à la présence de macles), dont les directions sont perpendiculaires entre elles sur les trois faces concourant à la formation d'un même angle solide`` (GDEL). Des cristaux très réguliers, à 98 facettes (...), chaque couple de faces portant des stries parallèles à l'une des trois directions d'arêtes du cube, de telle sorte que les stries d'une face sont perpendiculaires à la fois sur celles des quatre faces adjacentes (pyrite triglyphe) (LAPPARENT, Minér., 1899, p. 561).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. 1694 et dep. 1762. Étymol. et Hist. 1526-37 tablette trigliffe (D. DE SAGREDO, Raison d'archit. ant., 36 v° ds Cah. lexicol. t. 19, p. 107); 1547 triglyphe (J. MARTIN, Archit. Vitruve, p. 45). Empr. au lat. triglyphus, att. par Vitruve, gr. (adj.) « à trois pointes » (de « trois » et « tailler, sculpter ») puis subst. de genre indéterminé désignant l'ornement des architraves d'ordre dorique. Bbg. BORN. 1967, p. II, 43.
triglyphe [tʀiglif] n. m.
ÉTYM. 1545; lat. d'orig. grecque triglyphus. → Glyphe.
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1 Archit. Ornement de la frise dorique, composé de deux glyphes et de deux demi-glyphes (sur les bords), qui alterne avec les métopes (cit. 1) dans une frise (1. Frise, cit. 1) dorique. → Dorique, cit. 1, Chateaubriand. || Métope et triglyphe.
0 Celle-ci : J'habite un triglyphe
Au fronton d'un temple, à Balbeck;
Je m'y suspends avec ma griffe
Sur mes petits au large bec.
Th. Gautier, Émaux et Camées, « Ce que disent les hirondelles. »
2 Ornement de menuiserie, analogue au précédent.
Encyclopédie Universelle. 2012.