1. triton [ tritɔ̃ ] n. m.
• 1512; lat. Triton, gr. Tritôn, nom du fils de Poséidon et d'Amphitrite
1 ♦ Myth. Divinité de la mer à figure humaine et à queue de poisson dont l'attribut est une conque au son retentissant. « Les Tritons font sonner leurs trompes en nageant » (Samain).
2 ♦ (1800) Zool. Mollusque gastéropode de très grande taille. La coquille du triton servait de trompette aux Romains, et est encore utilisée de nos jours par des bergers, des pêcheurs.
♢ (1828) Batracien urodèle aquatique, proche de la salamandre, à queue aplatie, et qui présente une crête dorsale chez certains mâles.
triton 2. triton [ tritɔ̃ ] n. m.
• 1629; trite 1615; lat. médiév. tritonum, gr. tritonon
♦ Mus. Intervalle de trois tons entiers, et spécialt la quarte augmentée.
triton 3. triton [ tritɔ̃ ] n. m.
• v. 1960; de tritium, d'apr. électron, neutron, etc.
♦ Chim. Noyau de l'atome de tritium.
● triton nom masculin (latin médiéval tritonum, du grec tritonon) Intervalle composé de trois tons entiers. ● triton (synonymes) nom masculin (latin médiéval tritonum, du grec tritonon) Intervalle composé de trois tons entiers.
Synonymes :
- quarte augmentée
● triton
nom masculin
(de tritium)
Noyau de tritium, isotope lourd de l'hydrogène.
● triton
nom masculin
(grec Tritôn, nom du fils de Poséidon)
Petit amphibien urodèle des eaux douces. (Les tritons ne sortent guère des mares ou des étangs. Ils hibernent enfouis ou cachés. Le mâle arbore de belles parures nuptiales, passagères.)
Grand mollusque gastropode (cymatiidé) marin à large pied et à longs tentacules cylindriques et dont la coquille, solide, ovalaire, oblongue, a souvent été utilisée comme trompette par les peuples du littoral méditerranéen (conque marine).
triton
dans la myth. gr., divinité marine à tête d'homme et à queue de poisson, fils d'Amphitrite et de Poséidon.
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triton
n. m. MUS Intervalle de trois tons. Syn. quarte augmentée.
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triton
n. m. PHYS NUCL Noyau de tritium.
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triton
n. m. ZOOL
d1./d Amphibien urodèle d'Europe, qui vit près des eaux stagnantes.
d2./d Mollusque gastéropode prosobranche des océans Indien et Pacifique dont la coquille était utilisée comme trompette de guerre.
I.
⇒TRITON1, subst. masc.
A. — ZOOLOGIE
1. Genre de Batracien urodèle, de la famille des Salamandres, amphibien insectivore de petite taille qui passe la plus grande partie de sa vie dans l'eau et dont il existe de nombreuses variétés. Triton alpestre, crêté, marbré, palmé; œufs de triton. Assise au soleil sur une marche du perron, Berthe regardait le dessin d'un triton à crête que lui montrait son beau-frère (CHARDONNE, Épithal., 1921, p. 141). Si, chez un triton auquel on a coupé le bout d'une patte, on enlève tout l'os de la partie basilaire du membre, celle-ci n'en régénère pas moins une patte pourvue d'un squelette typique (J. ROSTAND, La Vie et ses probl., 1939, p. 70).
2. Genre de Mollusque gastéropode marin de très grande taille à la coquille conique en spirale. Synon. trompette (v. ce mot I C 3). Dans les tritons (...) le système nerveux tient une sorte de milieu entre celui des mollusques et celui des crustacés (CUVIER, Anat. comp., t. 2, 1805, p. 312). Les Mollusques que nous procura ce mouillage furent des Pourpres, des Tritons (...) des Patelles (DUMONT D'URVILLE, Voy. autour du monde, t. 2, 1832-34, p. 264).
— P. méton. Coquille de ce mollusque utilisée comme trompe ou clairon. Synon. conque. Voici la conque, le triton avec lequel on appelle les chasseurs dans les montagnes (VIGNY, Journal poète, 1830, p. 908).
B. — MYTHOL. Divinité marine à corps d'homme et queue de poisson dont les attributs sont la conque et le trident et qui, avec les néréides, formait le cortège d'Amphitrite. Dans certains récits, Triton est vaincu facilement, parce qu'il s'endort après avoir bu un cratère de vin. Au IVe siècle Triton se multiplie; on a les Tritons, qui ne sont plus que le cortège des grands dieux de la mer (LAVEDAN 1964).
— P. méton. Représentation peinte ou sculptée de cette divinité entrant le plus souvent dans la décoration des fontaines. Ainsi l'on eût pu saisir tour à tour tous les détails du tableau, tantôt la console portée sur trois grands tritons dorés, tantôt le plafond peint (SAND, Indiana, 1832, p. 21).
— P. anal. Homme dont l'eau est l'élément naturel, qui aime nager, s'ébattre dans l'eau. Le voisin (...) prend des bains à l'étage supérieur. L'idée de ces bains, de cette nudité qui trempe au-dessus de nos têtes et de ces gouttes qui tombent, tout cela me casse, me détruit, me jette dans le gouffre. Ce triton a pour sœur une hérétique vénérable (BLOY, Journal, 1899, p. 325). P. métaph. [Rochefort] vénérait Hugo (...) sa voix brûlée, savoureuse, ponctuée de « oui, oui, » cordiaux contait aussitôt quelque circonstance où le glorieux triton de Guernesey, maintenant au sec, était mêlé (L. DAUDET, Fant. et viv., 1914, p. 19).
Faire le triton. Nager, s'ébattre dans l'eau. Tous les jours se ressemblent, les lectures succèdent aux lectures (...) un peu avant de dîner je fais le triton dans la rivière, et ainsi de suite (FLAUB., Corresp., 1877, p. 55).
♦ En partic. Marin. Mon père fut aussi marin que son père. Ta famille maternelle, mon ami, est une famille de tritons dont les hommes ont beaucoup plus vécu sur l'eau que sur terre (VIGNY, Mém. inéd., 1863, p. 24).
REM. 1. Tritonie, subst. fém., zool. Mollusque gastéropode qui est le type de la famille des Tritoniens. Quelques gastéropodes, comme le limaçon, n'ont qu'une mâchoire supérieure; d'autres, comme la tritonie, en ont deux latérales (CUVIER, Anat. comp., t. 3, 1805, p. 11). 2. Tritonien, -ienne, subst. et adj. a) Subst. masc. plur., zool. Famille de Mollusques gastéropodes. Voir LAMARCK, Philos. zool., t. 1, 1809, p. 320. b) Adj. [Corresp. à supra B] Qui appartient au triton, à son comportement, sa physionomie. Il irait à sa fenêtre, pour que le premier visage qu'il vît fût celui d'un être de jeunesse, comme le salut et le gage d'espérance de la journée. Et il y aurait la joie d'eau, la vieille joie tritonienne et romaine (MONTHERL., Lépreuses, 1939, p. 1512). 3. Tritonner, verbe intrans., hapax. Se comporter comme un triton dans l'eau, faire le triton. Pauvres marionnettes que nous sommes! Non! Je ne « tritonne » pas dans la Seine. Je me suis baigné deux fois, et là encore, j'ai senti une grande décadence! Je soufflais comme un cachalot (FLAUB., Corresp., 1878, p. 103).
Prononc. et Orth.:[]. Homon. et homogr. triton2 et 3. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1510 mythol. « divinité marine » (J. LE MAIRE DE BELGES, Illustrations de Gaule, éd. J. Stecher, livre I, t. 1, p. 207); 2. zool. a) 1800 désigne un mollusque (BOISTE); b) 1828 « genre de batracien voisin des salamandres » (MOZIN-BIBER). Empr. au lat. Triton, -onis dieu marin, fils de Neptune, également désignant une espèce de poisson, du gr. « id. », fils de Poséidon et d'Amphitrite. Au sens 2 a, cf. l'angl. Triton dès 1777 ds NED. Fréq. abs. littér.:82.
II.
⇒TRITON2, subst. masc.
MUS. Intervalle de quarte augmentée correspondant à trois tons entiers. L'accord de triton se compose d'une seconde majeure, d'une quarte augmentée et d'une sixte majeure (Fr. BAZIN, Harm., 1857, p. 72).
Prononc. et Orth.:[]. Homon. et homogr. triton1 et 3. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1629 (MERSENNE, Corresp., août, éd. Mme Paul Tannery, éditée et annotée par Cornelis de Waard et René Pintard, t. 2, p. 251). Empr. au lat. médiév. tritonus « id. » XIIe s. ds DU CANGE, du gr. « de trois tons », subst. « intervalle de trois tons entiers » formé de l'élém. - (tri-) et « ton »; cf. en 1621 trite « id. » (BINET, Essay sur les Merveilles de nature d'apr. TOLMER ds Fr. mod. t. 14, p. 285) et l'angl. tritone « id. » dès 1609 ds NED.
III.
⇒TRITON3, subst. masc.
CHIM. Noyau du tritium composé d'un proton et de deux neutrons. Les protons accélérés, en agissant sur le triton le transforment en hélium ordinaire (GRAND. 1962).
Prononc.:[]. Homon. et homogr. triton1 et 2. Étymol. et Hist. 1959 (PIR. Atom.). Dér. de trit[ium] d'apr. électron. Cf. l'angl. triton « id. » dès 1942 ds NED Suppl.2
1. triton [tʀitɔ̃] n. m.
ÉTYM. 1512; lat. Triton, grec Tritôn, nom du fils de Neptune et d'Amphitrite.
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1 Myth. Divinité de la mer à figure humaine et à queue de poisson dont l'attribut est une conque (cit. 3) au son retentissant.
1 Racine lui-même, étant fort jeune encore, le vint consulter sur l'ode de la Nymphe de la Seine, qu'il fit (…) Chapelain releva obligeamment quelques fautes qui s'y trouvaient, entre autres celle d'avoir mis en eau douce des tritons, divinités essentiellement salées, ce qui est une énorme incongruité mythologique.
Th. Gautier, les Grotesques, VIII, p. 250.
2 Les Tritons font sonner leurs trompes en nageant,
Et de leurs bras la nymphe en vain se dégageant
Sent ses beaux seins piqués par leurs barbes squalides.
Albert Samain, Aux flancs du vase, « Cortège d'Amphitrite ».
♦ Par plais. Nageur.
2 Zool. a (1803). Mollusque gastéropode (Prosobranches, Monotocardes) de très grande taille, dont la coquille servait de trompette aux Romains, et qui est encore utilisée de nos jours par les bergers, les pêcheurs.
b (1828). Batracien urodèle aquatique, proche de la salamandre, à queue aplatie, et qui présente une crête dorsale chez certains mâles. || Le triton est carnassier, il mue au printemps.
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DÉR. Tritonien.
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2. triton [tʀitɔ̃] n. m.
ÉTYM. 1629; trite, 1615; lat. médiéval tritonum, grec tritonon « trois tons ».
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♦ Mus. Intervalle de trois tons entiers (quarte augmentée). || L'intervalle do-fa dièse est un triton. || Le triton, intervalle dissonant, était surnommé diabolus in musica, « le diable dans la musique », par les harmonistes classiques.
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3. triton [tʀitɔ̃] n. m.
ÉTYM. V. 1960; de tritium, d'après électron, neutron, etc.
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♦ Chim. Noyau de l'atome de tritium. — REM. On trouve aussi tritérion [tʀiteʀjɔ̃].
Encyclopédie Universelle. 2012.