tronqué, ée [ trɔ̃ke ] adj. ♦ Dont on a retranché une partie. Colonne tronquée : fût privé de sa partie supérieure. — Cône tronqué : tronc de cône.
⇒TRONQUÉ, -ÉE, part. passé et adj.
I. — Part. passé de tronquer.
II. — Adjectif
A. — [En parlant d'une chose concr.] Dont on a retranché une partie. À l'intérieur, dans la nef tronquée et nue, sur un chapiteau roman, un oiseau becquetant une grappe de raisin est resté (A. FRANCE, P. Nozière, 1899, p. 252). L'outillage lithique comprend des outils de forme aurignacienne ou solutréenne: (...) le grattoir circulaire, des lames tronquées et dentelées (S. BLANC, Init. préhist., 1932, p. 69).
— Spécialement
♦ ARCHIT. Colonne tronquée. Colonne dont la partie supérieure manque. Le mouvement avec lequel il [le David, du Guido] s'appuie sur un fût de colonne tronquée est plein d'élégance (GAUTIER, Guide Louvre, 1872, p. 103).
♦ GÉOL. Profil, sol tronqué. ,,Profil, sol dont un ou plusieurs horizons supérieurs ont été enlevés par l'érosion`` (PLAIS.-CAILL. 1958).
♦ GÉOM. Cône tronqué. Synon. de tronc de cône. (Dict. XXe s.). Pyramide tronquée. Synon. de tronc de pyramide (Dict. XXe s.).
B. — [En parlant d'une chose abstr.] Qui est altéré par des omissions, des lacunes. Synon. dénaturé, écourté, mutilé. Citation tronquée. J'ai vécu, je vis, je vivrai dans un perpétuel éclat de rire, devant leur érudition fausse et tronquée (BENOIT, Atlant., 1919, p. 154).
Encyclopédie Universelle. 2012.