vasouiller [ vazuje ] v. intr. <conjug. : 1>
• 1908; « fainéanter » 1904; dér. arg. de vaseux
♦ Fam. Être hésitant, peu sûr de soi, maladroit. « Je n'ai vasouillé un peu qu'au début » (Romains). ⇒ cafouiller, s'embrouiller, merdoyer.
♢ (1932) Choses Marcher mal. « Cet accouchement vasouille depuis le matin » (Céline).
● vasouiller verbe intransitif (de vaseux) Familier Hésiter, s'empêtrer dans ses actes ou ses propos : Il a vasouillé à l'oral. Évoluer vers la confusion, la médiocrité : Affaire qui vasouille.
⇒VASOUILLER, verbe intrans.
Familier
A. — Qqn vasouille. Être hésitant, maladroit, s'empêtrer dans ses actes ou ses propos. À la seconde reprise il avait pas raté l'affaire. On ne pouvait plus prétendre qu'il avait vasouillé encore une fois! Ça non! pas du tout (CÉLINE, Voyage, 1932, p. 553).
B. — Qqc. vasouille. Évoluer de mauvaise façon, marcher mal. Cet accouchement vasouille depuis le matin (CÉLINE, Voyage, 1932, p. 373). Je pose des questions et on y répond. C'est toujours ça de gagné. Ça vasouille. On se perd dans les détails annexes (GIONO, Gds chemins, 1951, p. 71).
REM. Vasouilleux, -euse, adj., fam. Synon. de vasouillard (infra dér.). (Ds ROB. 1985).
Prononc.:[vazuje], (il) vasouille [-zuj]. Étymol. et Hist. 1. 1904 « fainéanter » (d'apr. ESN.); 2. 1908 « hésiter dans ses actes ou dans ses paroles » (COHEN, Lang. Éc. polytechn., p. 178); 3. 1932 « (en parlant de choses) évoluer d'une manière peu satisfaisante » (CÉLINE, Voyage, p. 373). Dér. de vaseux; suff. -ouiller.
DÉR. 1. Vasouillage, subst. masc., fam. Fait, action de vasouiller; comportement, action de quelqu'un qui vasouille. Clemenceau montait à la tribune du Sénat, après un vasouillage quelconque de Painlevé, et entrait dans le vif du sujet (L. DAUDET, Clemenceau, 1942, p. 201). Adieu la timidité, les vasouillages (ARNOUX, Double chance, 1958, p. 65). — []. — 1re attest. 1938 (L. DAUDET, Lys sangl., p. 198); de vasouiller, suff. -age. 2. Vasouillard, -arde, adj., fam. a) [En parlant d'une pers.] Qui vasouille. Synon. fumeux. Il a fait hier la fête, il est vasouillard (CARABELLI, [Lang. fam.], s.d.). [P. méton.] Son œil vasouillard [de Mario, ivre] zieuta la mousmé (LE BRETON, Rififi, 1953, p. 152). b) [En parlant d'une chose] Synon. de vaseux. Discours vasouillard; réponse vasouillarde (DUB. 1980). — [], [-]. — 1res attest. 1916 en parlant de personnes (d'apr. ESN.), 1953 en parlant de choses (J. PERRET, Bâtons dans les roues, p. 72 ds ROB.); de vasouiller, suff. -ard.
BBG. — QUEM. DDL t. 37 (s.v. vasouillage).
vasouiller [vazuje] v. intr.
ÉTYM. 1908; « fainéanter », 1904; dér. argotique de vaseux.
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♦ Familier.
1 Être hésitant dans ses actes ou ses paroles; être maladroit. ⇒ Merder, merdouiller, merdoyer.
1 Viviani devait se mordre la langue en me le disant. Je n'ai vasouillé un peu qu'au début de la seconde moitié; et personne ne s'en est aperçu.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. V, XXIV, p. 215.
2 (1932; choses). Marcher mal. || « Cet accouchement vasouille depuis le matin » (Céline). || « (…) il faut que je retourne au labo ! Une expérience qui vasouille » (Troyat, Une extrême amitié, p. 118-119).
2 C'est d'ailleurs d'une délicatesse extrême dans les tons pastel, surtout les paysages, mais alors dès qu'il s'agit de portraits ça vasouille complètement (…)
Pierre Daninos, Un certain Monsieur Blot, 1960, p. 226.
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DÉR. Vasouillage, vasouillard, vasouilleux.
Encyclopédie Universelle. 2012.