vicariat [ vikarja ] n. m.
• v. 1430; de vicaire, d'apr. lat. vicarius
♦ Relig. Fonction, dignité de vicaire (spécialt du vicaire de paroisse); durée de cette fonction. — Territoire, résidence d'un vicaire.
● vicariat nom masculin (de vicaire) Fonction, charge d'un vicaire.
vicariat
n. m. RELIG CATHOL Fonction du vicaire; durée de cette fonction.
|| Territoire sur lequel s'étend le pouvoir d'un vicaire apostolique.
⇒VICARIAT, subst. masc.
A. — RELIG. CATH.
1. [Corresp. à vicaire A 1]
a) Fonction, dignité de vicaire; durée de cette fonction. Le caractère et la tournure de Birotteau semblaient le vouer éternellement au vicariat de la cathédrale (BALZAC, Curé Tours, 1832, p. 194). À Béthune, au temps de mon premier vicariat, les jeunes ouvriers de notre patronage, sitôt la glace rompue, m'étourdissaient de leurs confidences (BERNANOS, Journal curé camp., 1936, p. 1047).
b) Résidence d'un vicaire; territoire sur lequel s'étend la compétence d'un vicaire. Le presbytère paraissait être pour lui [l'abbé Dumont] plutôt une maison paternelle qu'un vicariat de village (LAMART., Confid., 1849, p. 342). Trente-deux cures, quarante et un vicariats et deux cent quatre-vingt-cinq succursales. Visiter tout cela, c'est une affaire. M. l'évêque en venait à bout (HUGO, Misér., t. 1, 1862, p. 16).
2. HIST. [Corresp. à vicaire A 2] Grand vicariat. En compos. Sa prochaine élévation au vicariat-général de l'archevêché paraissait probable (BALZAC, Curé Tours, 1832, p. 194).
♦ Vicariat aux Armées. Diocèse non territorial créé en 1952 et rassemblant toutes les aumôneries militaires, remplacé en 1982 par l'Église catholique aux Armées françaises. V.A.F.: Vicariat aux Armées Françaises est devenu E.C.A.F. Église Catholique aux Armées Françaises (Théo, Paris, Fayard, 1989, p. 1101).
B. — HIST. [Corresp. à vicaire B] Territoire, juridiction d'un vicaire séculier. Tel prince était vicaire de l'Empire en tel et tel pays, et dans tout son vicariat il avait tels et tels droits (Ac.).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) 1421 « procuration » commission ou vicariat de l'inquisiteur de la foy (CLÉMENT DE FAUQUEMBERGUE, Journal, éd. A. Tuetey, t. 2, p. 46), en m. fr. uniquement; b) prob. fin 1472 « territoire gouverné par un gouverneur impérial » un Vicariat Impérial (Instruction de Charles, Duc de Bourgogne... ds Mém. de Messire Philippe de Comines, Preuves, éd. Lenglet du Fresnoy, t. 3, p. 242); 2. a) ca 1430 « fonction, emploi de vicaire » Tant perilleux vicariat (ALAIN CHARTIER, Le Livre de l'Espérance, 2e part., La Consolation de la foi, éd. Fr. Rouy, VIII, 167); b) 1680 « temps pendant lequel s'exerce la charge de vicaire » (RICH.); c) 1690 « territoire sur lequel s'étendent les fonctions du vicaire » (FUR.); d) 1849 « logement du vicaire d'une paroisse » un vicariat de village (LAMART., loc. cit.); e) 1867 « succursale desservie par un vicaire » (Monit. univ., 13 sept., p. 934, 2e col. ds LITTRÉ). Dér. sav. de vicaire; suff. -at. Fréq. abs. littér.:11.
vicariat [vikaʀja] n. m.
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♦ Religion.
1 Fonction, dignité de vicaire (spécialt, du vicaire de paroisse). — (1680). Durée de cette fonction.
0 Il fut ensuite vicaire à Vermanton, l'une des plus fortes paroisses du diocèse (…) Il s'y fit chérir, quoique sa vie fût si retirée, qu'il ne paraissait jamais au dehors, que pour remplir les fonctions du saint ministère. Après ce vicariat, il fut nommé à la cure de Courgis (…)
Restif de La Bretonne, la Vie de mon père, IV.
♦ Vicariat général.
2 (1690, Furetière). Territoire sur lequel s'étend la compétence d'un vicaire. — Résidence d'un vicaire.
Encyclopédie Universelle. 2012.