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viveur

viveur [ vivɶr ] n. m.
• 1830; de vivre
Homme qui mène une vie de plaisirs. fêtard, noceur. « Il avait l'étoffe d'un joyeux vivant et même d'un viveur, aimant la nourriture, le rire et les femmes » (Aymé). ⊗ CONTR. Ascète.

viveur nom masculin (de vivre) Vieux. Personne qui mène une vie de plaisirs. [Le féminin viveuse est rare.] ● viveur (citations) nom masculin (de vivre) Jules Laforgue Montevideo 1860-Paris 1887 Je ne suis qu'un viveur lunaire Qui fait des ronds dans les bassins, Et cela, sans autre dessein Que devenir un légendaire. L'Imitation de Notre-Dame la Lune, Locutions des Pierrots, XVI

⇒VIVEUR, subst. masc.
Vieilli. Homme qui mène une vie de plaisir, une existence dissipée. Synon. débauché, fêtard, noceur. Tholomyès était un viveur de trente ans, mal conservé. Il était ridé et édenté; et il ébauchait une calvitie dont il disait lui-même sans tristesse:crâne à trente ans, genou à quarante (HUGO, Misér., t. 1, 1862, p. 157). Une société de débauche, quelques bêtes de plaisir (...), des viveurs, des politiciens, des êtres inutiles, toute cette agitation qui passe, sans la toucher, au-dessus de la nation (ROLLAND, J.-Chr., Maison, 1909, p. 945).
Au fém., rare. Je donne rendez-vous à une barrière; là mon galant monte, on abat les volets et en route pour Cythère. (...) je suis une viveuse, le féminin de viveur, voilà tout; (...) dois-je me priver d'amants quand ces messieurs ont des maîtresses (...)? (PÉLADAN, Vice supr., 1884, p. 71).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1831 (BALZAC, Peau chagr., p. 177). Dér. de vivre1; suff. -eur2; sur la fortune de ce mot qui semble dater de 1825 environ (date de la parution de la Physiol. goût de Brillat-Savarin), v. MAT. Louis-Philippe, p. 47 et p. 229. Fréq. abs. littér.: 132. Bbg. DARM. 1877, p. 104. — KLEIN Vie paris. 1976, pp. 54-57. — QUEM. DDL t. 28.

viveur [vivœʀ] n. m.
ÉTYM. 1830; de vivre.
Vieilli. Homme qui mène une vie de plaisirs (III., 2.). Cascadeur, débauché, fêtard, jouisseur, noceur (→ Grossièreté, cit. 4; parvenir, cit. 16).REM. Le fém. viveuse semble inusité.
1 À cette époque florissait une société de jeunes gens riches ou pauvres, tous désœuvrés, appelés viveurs, et qui vivaient en effet avec une incroyable insouciance, intrépides mangeurs, buveurs plus intrépides encor.
Balzac, Illusions perdues, Pl., t. IV, p. 820.
2 (…) il avait l'étoffe d'un joyeux vivant et même d'un viveur, aimant la nourriture, le rire, et les femmes.
M. Aymé, Maison basse, X.
3 (…) je faisais connaissance de ce monde des viveurs qui, considéré du dehors, paraît vide de sens mais révèle, à être approfondi, une plénitude incomparable.
Robert Pinget, Graal Flibuste, p. 114.
CONTR. Abstinent, ascète.

Encyclopédie Universelle. 2012.