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haha

⇒HAHA, subst. masc.
A. — Ouverture exécutée dans un mur de clôture, avec un fossé au dehors, pour prolonger une perspective ou dégager une vue (d'apr. BARB.-CAD. 1963). M. d'Orgon se voulut inimitable pour le ras du gazon, les percées, les hahas et les quinconces (MORAND, Fin siècle, 1957, p. 173).
FORTIF. Fossé destiné à protéger l'entrée d'un ouvrage fortifié. (Ds GUÉRIN 1892, dict. XXe s.).
B. — MAR. ,,Petite voile de peu d'utilité qui s'établissait sous le bout-dehors de beaupré`` (GRUSS 1952; Dict. XIXe s., Nouv. Lar. ill., QUILLET 1965).
Prononc. et Orth. : [aa] init. asp. BARBEAU-RODHE 1930 transcrit [] init. asp. Att. ds Ac. 1762-1878. Étymol. et Hist. I. 1. Av. 1590 fém. « vieille femme laide » vieille haha (TABOUROT DES ACCORDS, Les Bigarrures, I, 22 ds HUG.); 2. a) 1631 « tout obstacle interrompant brusquement un chemin » ah ah (Le bourgeois poli ds Variétés hist. et litt., t. 9, p. 212 : ce lapin et ce levrault sont pris au ahah); b)1738 « ouverture faite au mur d'un jardin avec un fossé au dehors afin de laisser la vue libre » (PIRON, Métrom., I, 1 ds LITTRÉ); c) 1892 art milit. (GUÉRIN). II. 1831 mar. (WILL.). I emploi subst. de haha, v. ah, pour 1 marquant l'ironie; pour 2 traduisant la surprise de celui qui découvre l'obstacle; cf. l'angl. haha, ahah, 1712 ds NED lui-même empr. au fr. haha, v. ah. II orig. obsc., peut-être à rapprocher de I 2, cette voile située sous le beaupré ne se voyant que lorsqu'on est près d'elle. Fréq. abs. littér. : 35.

1. haha [haha] interj.
ÉTYM. 1684, Corneille; redoublement de ha !
1 Vx. Exclamation indiquant l'ironie, l'intérêt.
2 Onomatopée du rire.
tableau Principales interjections.
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2. haha ['aa] n. m. invar.
ÉTYM. 1738; emploi substantivé du précédent.
1 Vx. Fossé situé au bout d'une allée et barrant le passage. Saut-de-loup.
2 (1892). Milit. Fossé situé à la poterne ou à l'entrée d'une fortification et empêchant le passage.

Encyclopédie Universelle. 2012.