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HOHENLOHE (H.)
HOHENLOHE (H.)

HOHENLOHE HERMANN, prince de Hohenlohe-Langenburg (1832-1913)

Après des études de droit à Lausanne, Hohenlohe-Langenburg embrasse la carrière militaire et sert dans différentes armées: wurtembergeoise, autrichienne, badoise. Il finira général prussien en 1870. Membre de la Chambre des seigneurs du Wurtemberg, il œuvre, à partir de 1866, pour l’unité allemande sous direction prussienne. En 1871, il est élu député au Reichstag dont il sera un moment vice-président. Il ne se représente plus à partir de 1881. Plus qu’à ses talents, il semble bien que ce soit à sa qualité d’oncle de l’impératrice qu’il doit de succéder à son lointain cousin Hohenlohe-Schillingsfürst comme Statthalter de la terre d’Empire (Reichsland) d’Alsace-Lorraine (1895). À l’inverse de son prédécesseur, il se contente de l’aspect représentatif de sa fonction, laissant gouverner de puissants secrétaires d’État: Maximilien de Puttkamer (1887-1901) et von Koeller (1901-1908). Les difficultés surgies dans la terre d’Empire ont disparu à la suite des mesures de répression prises en 1887, et ceux-ci mettent en œuvre les grandes réformes: réforme de l’administration communale (1888), réforme fiscale (1892-1901), introduction du Code civil allemand (1900). Ils s’engagent dans la voie de la libéralisation (loi sur la presse, 1898; abrogation de l’état de siège permanent ou «paragraphe de la dictature», 1902), entament le retour à une vie politique plus normale, et même, à l’instar des autres États allemands, à l’autonomie. Lorsque Hohenlohe-Langenburg, vieilli, quitte Strasbourg, il laisse en Alsace une vie politique animée orientée autour des trois grands courants de masse: catholique, libéral et socialiste, cependant que les notables de la délégation de la terre d’Empire coopèrent activement à l’œuvre législative.

Encyclopédie Universelle. 2012.