● cupidon nom masculin (de Cupidon, nom propre) Chacun des génies ailés qui voltigent autour de Vénus et de l'Amour. Enfant ou adolescent d'une grande beauté. Oiseau gallinacé des prairies d'Amérique du Nord, en forte régression, célèbre pour les parades nuptiales collectives des mâles.
Cupidon
dans la myth. lat., dieu de l'Amour, correspondant à l'éros grec.
⇒CUPIDON, subst. masc.
A.— MYTHOLOGIE
1. [Au sing. seulement] Dieu de l'amour, fils de Vénus et de Mars; p. méton., amour physique. Les ailes, les flèches, le carquois, le bandeau, le dard de Cupidon.
Rem. On rencontre ds la docum. la forme fém. cupidonne, p. plaisant. et souci de la rime. Ah! ces plafonds (...) Où Cupidon voltige avec sa cupidonne (TOULET, Vers inéd., 1920, p. 259).
2. P. méton. [Au sing. ou au plur.]
a) Représentation plastique du dieu, sous la forme d'un petit génie ailé.
b) Cette représentation comme symbole de désir d'amour. Une féerie avec une confusion de chérubins et de cupidons au-dessus de la tête des mariés (HUGO, Misér., t. 2, 1862, p. 627) :
• L'Amour aussi est charmant [dans le tableau de Gérard], et ses grandes ailes d'épervier lui ôtent l'air poupin d'un Cupidon de boudoir.
GAUTIER, Guide de l'amateur au Musée du Louvre, 1872, p. 17.
B.— P. anal., littér. Enfant ou adolescent d'une grande beauté. Un vrai cupidon. Synon. amour (IV D 1), chérubin. Un petit qui était un chérubin de gentillesse, et qui jouait les cupidons (HUGO, Homme qui rit, t. 2, 1869, p. 124).
— P. iron. Bellâtre de tout âge. Trois douzaines de cupidons Qu'une actrice a mis sur la paille (BÉRANGER, Chans., t. 3, 1829, p. 177).
♦ Arg., vx. Chiffonnier. Un de ces Cupidons à carquois d'osier (SUE, Myst. de Paris, t. 1, 1842-43, p. 84).
Rem. La docum. atteste cupidique, adj., vx et rare. Qui a trait à Cupidon (A 1). Quasi-synon. amoureux. Sans avoir passé par le cloaque des intermédiaires impressions cupidiques, il se trouva prêt pour la grande tribulation passionnelle (BLOY, Désesp., 1886, p. 54). On rencontre la forme synon. cupidonesque chez Verlaine (Œuvres posth., t. 1, Souv., 1896, p. 205).
Prononc. :[]. Étymol. et Hist. Av. 1611 (DU BARTAS, 2e Semaine, 3e Jour, La Vocation, p. 457 ds HUG. : A ces hommes brutaux ne pouvoit satisfaire, O detestables mœurs, un cupidon vulgaire); 1803 (BOISTE). Empr. au lat. class. Cupido, -inis dieu de l'amour, fils de Vénus (cf. a. fr. Cupido 1229-36, G. DE LORRIS, Rose, éd. F. Lecoy, 1586). Fréq. abs. littér. :12. Bbg. GOUG. Lang. pop. 1929, p. 52. — SAIN. Arg. 1972 [1907], p. 128. — SAIN. Lang. par. 1920, p. 255.
cupidon [kypidɔ̃] n. m.
ÉTYM. XVIIe; lat. Cupido, nom du dieu de l'amour, fils de Vénus, représenté en enfant, avec un carquois et des flèches :
0 En même temps j'aperçus l'enfant Cupidon (…) Quoiqu'il eût sur son visage la tendresse, les grâces et l'enjouement de l'enfance, il avait je ne sais quoi dans ses yeux perçants qui me faisait peur.
Fénelon, Télémaque, IV.
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1 Représentation du dieu de l'amour sous les traits d'un enfant. || Un petit cupidon de plâtre. — Symbole de l'amour. ⇒ Amour.
♦ Au plur. || Les cupidons : petits génies ailés qui accompagnent l'Amour et Vénus.
2 Fig. Vx ou plais. Enfant, adolescent d'une beauté séduisante.
♦ (1803). Vx. Homme qui se croit beau et s'efforce de séduire toutes les femmes (Béranger, in T. L. F.). ⇒ Bellâtre; galant.
3 Vx. (Au XVIIIe). Homosexuel, giton.
Encyclopédie Universelle. 2012.