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de profundis

de profundis nom masculin (latin de profundis, des profondeurs [premiers mots du psaume]) Le sixième des sept psaumes de la pénitence (Ps. CXXIX), que l'on récite dans les prières pour les morts.

De profundis
(lat., "des profondeurs") RELIG CATHOL Un des psaumes de la pénitence devenu la prière pour les morts, et qui commence par ces mots.

⇒DE PROFUNDIS, subst. masc.
A.— RELIG. CATH. Le psaume 129 commençant par les mots latins De profundis et utilisé comme prière pour les défunts. Chanter le De profundis. Dire un De profundis pour quelqu'un (Ac. 1835-1932). Avant de quitter la table [au repas de funérailles] une personne du sexe du mort récite le « De profundis » (MENON, LECOTTÉ, Village Fr., t. 2, 1954, p. 101).
P. iron. et fam. Gai comme un De profundis. Très triste.
B.— P. ext. Deuil, expression verbale de deuil, de tristesse à la suite d'un décès. J'ai déjà protesté contre le De profundis unanime, contre la conspiration des ingrats à propos de MM. Devéria (BAUDEL., Curios. esthét., 1867, p. 90).
Emploi interjectif. Son théâtre [de Dumas fils], parti avec lui sous les ombres, ne renaîtra heureusement jamais, jamais... De profundis!... (L. DAUDET, Brév. journ., 1936, p. 54).
Prononc. et Orth. :[]. Cf. credo. Ds Ac. 1835-1932 avec une majuscule De profundis; cf. aussi ds BESCH. 1845, Lar. 19e-20e, LITTRÉ, DG, GUÉRIN 1892, ROB. Mais le mot est écrit avec une minuscule de profundis ds Lar. encyclop., QUILLET 1965. Il est enregistré avec un trait d'union De-profundis ds LAND. 1834. Étymol. et Hist. Fin XIIe-début XIIIe s. (Les Monuments primitifs de la Règle cistercienne, éd. Ph. Guignard, p. 455). Lat. eccl. De profundis [clamari ad te Domine] « des profondeurs » [je crie vers toi Seigneur] premiers mots du psaume 129 en usage dans l'office des défunts.

De profundis [depʀɔfɔ̃dis] n. m.
ÉTYM. Fin XIIe-déb. XIIIe; lat. ecclés. « des profondeurs ».
Le sixième des sept psaumes de la Pénitence, qui commence par ces mots, et que l'on dit dans les prières pour les morts. || Chanter un De profundis, des De profundis.
1 (…) se donner dans l'église la comédie de son propre enterrement, se mettre dans un cercueil, et chanter son De profundis, ce ne sont pas là des traits d'un cerveau bien organisé.
Voltaire, Essai sur les mœurs, CXXVI.
2 Grands bois, vous m'effrayez comme des cathédrales;
Vous hurlez comme l'orgue; et dans nos cœurs maudits,
Chambres d'éternel deuil où vibrent de vieux râles,
Répondent les échos de vos De profundis.
Baudelaire, Spleen et Idéal, « Obsession ».

Encyclopédie Universelle. 2012.