Akademik

LIMA
LIMA

LIMA

Capitale de la république du Pérou, ancienne vice-royauté espagnole, Lima a été fondée par Francisco Pizarro le 18 janvier 1535. L’agglomération, qui s’étend sur la plaine de déjection du Rímac et du Chillón à proximité du Pacifique, par 12 degrés de latitude sud, bénéficie d’un climat modéré, aux températures assez constantes (18 0C de moyenne annuelle), sans pluie, mais aux brouillards et aux bruines fréquents, surtout de mai à novembre.

L’agglomération urbaine, qui inclut le port du Callao, situé à une douzaine de kilomètres de la place d’Armes, rassemblait 47 districts municipaux et comptait plus de 6 millions d’habitants en 1990. La croissance de l’agglomération fut très rapide: en 1876, elle comptait 140 000 habitants; 550 000 en 1940; 1,5 million en 1961 et 3 158 000 au recensement de 1979. La surface construite, qui était de 400 hectares en 1863, de 5 500 hectares en 1952, de 14 000 hectares en 1967, a dépassé 390 000 hectares dans les années 1980.

L’agglomération s’inscrit des premières pentes des Andes aux falaises de cailloutis de Miraflores, de Barranco ou aux plages de la Punta ou d’Ancón. L’extension de Lima n’est guère limitée par des contraintes de site. Les nappes alluviales quaternaires sont faciles à urbaniser ainsi que les glacis désertiques latéraux. Les limitations viennent davantage de l’approvisionnement en eau (Lima est une oasis alimentée par les rivières descendant des Andes), de la fréquence des tremblements de terre, qui ont éprouvé la ville à différentes reprises au cours de son histoire, de la pollution atmosphérique, favorisée par la basse couche nuageuse.

La topographie de la ville porte les marques de sa croissance et reflète la diversité sociale d’une ville de pays peu développé. L’ancien quadrilatère colonial de la place d’Armes, bordé par les palais présidentiel et municipal et la cathédrale, à la place San Martín, conserve des rues étroites. Il est encore le siège des grandes banques et d’une partie des administrations, mais les maisons aux balcons de bois, vestiges de l’époque coloniale et républicaine, ont laissé la place aux gratte-ciel et aux parkings. Les anciens quartiers résidentiels de la colonie (Rimac et barrios altos ) sont devenus des quartiers pauvres (corralones ), à forte densité, entremêlés d’entrepôts et de casernes. Le quartier industriel s’est développé le long des routes, unissant Lima au Callao, où se trouvent les installations portuaires, les industries (raffineries, chimie, engrais, usines de farine de poisson, textiles, sidérurgie, métallurgie, mécanique) ainsi que l’aéroport. Les quartiers résidentiels de San Isidro et de Miraflores sont d’anciennes haciendas loties à la fin du XIXe et au XXe siècle. Les villas entourées de jardins prédominent, mais il y a de plus en plus d’immeubles modernes et de centres commerciaux. De nouveaux quartiers résidentiels se sont contruits là où le site permet un meilleur ensoleillement, comme à la Molina, à Chosica, à Chaclacayo. Les classes moyennes vivent dans des immeubles collectifs ou dans de petites maisons individuelles (Brena, Jesús María). L’habitat spontané, les barriadas (taudis) et les pueblos jóvenes (nouvelles villes), rassemble le tiers de la population, souvent sous-alimentée et au chômage. Ces constructions s’accrochent sur quelques collines, mais surtout s’étendent sur les glacis désertiques, notamment en lisière de la vallée du Chillón, sur les pentes de la précordillère, le long de la route Panaméricaine.

L’accroissement de la population est lié à l’immigration mais surtout à un fort croît naturel (2,5 p. 100 en 1990) et à l’attraction qu’exerce la capitale où se trouvent centralisées toutes les administrations, les banques, la majeure partie de l’industrie du Pérou, ainsi que la plupart des établissements d’enseignement supérieur (douze universités rassemblent 55 p. 100 des étudiants péruviens).

La centralisation est, au Pérou, un double héritage de l’époque coloniale et du XIXe siècle républicain. L’accroissement des responsabilités prises par les administrations d’État augmente encore le poids de Lima dans la vie du Pérou, malgré les efforts de déconcentration et de décentralisation administrative. Trujillo est le centre commercial des grandes oasis de la Leche et du Chancay, où les haciendas sucrières ont été transformées en complexes agro-industriels à la suite de la réforme agraire.

Lima
cap. du Pérou, sur un plateau, à 14 km de Callao (son port sur le Pacifique, ville industr.); 5 008 400 hab. (Liméniens).
Archevêché. Université. Cath. (tombeau de Pizarro, qui fonda la ville en 1535). églises de style colonial baroque (San Pedro, etc.). Musées.

Encyclopédie Universelle. 2012.