MÁLAGA
MÁLAGA
Site portuaire méditerranéen classique: une acropole (où se sont accumulées les fortifications successives, Alcazaba et Gibralfaro) dominant une rade foraine, à proximité d’une embouchure (Guadalmedina). La situation de Málaga, face à la côte marocaine et au débouché des voies terrestres descendant des hautes terres de Grenade (port animé du royaume musulman de Grenade, aux XIVe et XVe s.) et du Guadalquivir moyen, en a fait la ville principale du littoral méditerranéen de l’Andalousie (512 000 hab. au recensement de 1991). Elle a connu au XIXe siècle une expansion économique et urbaine fondée sur l’exportation des produits agricoles de sa région (hoyas de Málaga: vins, raisin, huiles, figues) et sur une industrialisation naissante. Toutes les activités maritimes ont été développées (la pêche en particulier), mais le faible niveau économique de son arrière-pays, qui a alimenté sa croissance démographique par l’exode rural, pèse sur son dynamisme; il est contrebalancé par les fonctions tertiaires régionales et par la réussite touristique de la Costa del Sol, dont Málaga est le centre incontesté.
malaga [ malaga ] n. m.
• 1761; de Malaga, ville d'Espagne
1 ♦ Vin liquoreux de la région de Malaga. Un verre de malaga. Des malagas.
2 ♦ Raisin sec de Malaga.
● malaga nom masculin (de Málaga, nom propre) Vin de liqueur produit aux environs de Málaga. Raisin muscat, à gros grains, que l'on fait sécher.
Málaga
v. et port d'Espagne (Andalousie), sur la Méditerranée; 560 490 hab.; ch.-l. de la prov. du m. nom. Exportation de vin, raisins, etc.; industries. Tourisme (Costa del Sol).
— Forteresses mauresques (XIVe s.). Cath. de style Renaissance.
⇒MALAGA, subst. masc.
A. —Cépage de la région de Malaga, à raisins noirs à gros grains, d'un goût muscat, que l'on fait sécher pour les consommer comme dessert (d'apr. FÉN. 1970).
B. —Vin liquoreux fait avec ce raisin cueilli très mûr. Lui, l'obligea à demander un verre de malaga. Cela lui sembla le nec plus ultra du luxe (HUYSMANS, Soeurs Vatard, 1879, p. 106). Pécuchet ouvrit une bouteille de son malaga, moins par générosité que dans l'espoir d'en obtenir des éloges. Mais le laboureur dit en rechignant: — «C'est comme du sirop de réglisse» (FLAUB., Bouvard, t. 1, 1880, p. 57). Elle se plaignait d'avoir soif, elle but coup sur coup deux verres de malaga, ce qui acheva de faire monter le sang à ses joues (ZOLA, Bête hum., 1890, p. 168).
Prononc. et Orth.: [malaga]. Plur. des malagas. Étymol. et Hist. 1. 1761 «vin liquoreux de la région de Malaga» (ROUSSEAU, La Nouvelle Héloïse, t. 4, p. 47); 2. 1873 «raisin sec de malaga» (Lar. 19e). Emploi comme nom commun de Malaga [province d'Andalousie]. Fréq. abs. littér.:23.
malaga [malaga] n. m.
ÉTYM. 1761; de Malaga, ville d'Espagne.
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1 (1867). Vin liquoreux de la région de Malaga. || Un verre de malaga. || Malaga muscat.
2 (1873). Raisin sec de Malaga. || Une caisse de malaga.
Encyclopédie Universelle. 2012.