NAMUR
NAMUR
Ville belge, chef-lieu de la province du même nom, Namur doit son origine à l’oppidum gaulois du Champeau, promontoire rocheux qui domine le confluent de la Meuse et de la Sambre. Vicus sous l’Empire romain, elle devint un castrum à l’époque mérovingienne où elle possédait un marché et un atelier monétaire ainsi qu’une résidence pour l’évêque de Tongres dont la région relevait. Elle profita de sa situation sur la Meuse, voie de circulation importante de l’Europe occidentale durant le Moyen Âge, et connut un développement parallèle à celui des villes voisines, telles que Dinant, Huy, Liège, comme elle étapes sur le fleuve. Sous les Carolingiens, la ville devint le centre du comitatus Lomacensis , division administrative qui, à partir du XIe siècle, se transforma en comté de Namur, bientôt intégré dans la Lotharingie. En 1421, le duc de Bourgogne, Philippe le Bon, racheta la ville et le comté au dernier représentant de la famille des Dampierre-Luxembourg. En 1559 Philippe II y installa un évêché. Lors des troubles religieux, la ville fut entre les mains de don Juan d’Autriche qui y reçut la sœur du roi de France, Marguerite de Navarre, et y mourut en 1578, alors qu’il essayait de reconquérir les Pays-Bas révoltés contre Philippe II. En raison de sa situation stratégique, elle fut plusieurs fois assiégée aux XVIIe et XVIIIe siècles, tant par les Français que par leurs ennemis: en 1692 ce fut Louis XIV en personne qui commanda le siège de la ville, avec l’aide de Vauban. Cet événement, chanté par Boileau, fut suivi de la reconquête de Namur par Guillaume d’Orange (1695). Sous l’occupation française, de 1792 à 1814, la ville devint le chef-lieu du département de Sambre-et-Meuse. Fortifiée une nouvelle fois à la fin du XIXe siècle, elle faisait partie avec Liège de la ligne de défense de la Meuse. La citadelle fut prise par les Allemands au début de la Première Guerre mondiale et une nouvelle fois en 1940.
La cathédrale Saint-Aubain fut édifiée au XVIIIe siècle en style classique, sur un plan tréflé, et coiffée d’un dôme. L’église Saint-Loup est l’un des plus beaux monuments baroques des Pays-Bas méridionaux, grâce à ses proportions et à sa voûte en berceau à lunettes. Du XVIIIe siècle, il subsiste de nombreux hôtels particuliers, dont celui de Groesbeeck de Croix. La maison des Sœurs de Notre-Dame abrite un trésor qui contient, entre autres choses, des œuvres de l’orfèvre mosan Hugo d’Oignies, spécialiste du travail du nielle au XIIIe siècle.
La population de Namur était estimée, en 1992, à 104 300 habitants.
Namur
(en néerl. Namen) v. de Belgique, au confl. de la Meuse et de la Sambre; ch.-l. de la prov. du m. nom; cap. de la Wallonie; 102 320 hab. (Namurois). Industr.
— Cath. St-Aubin (XVIIIe s.). égl. St-Loup (baroque). Citadelle (XVIIIe s.). Musées.
— La cité fut importante au Moyen âge. Place forte, elle soutint de nombr. sièges à partir du XVIIe s. Elle fut le ch.-l. du dép. français de Sambre-et-Meuse (1794-1814).
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Namur
(province de) province située au S. de la Belgique; 3 660 km²; 415 300 hab.; ch.-l. Namur. Elle s'étend sur des plateaux qui culminent, à l'E., dans l'Ardenne (400 m). Les productions agricoles sont variées: céréales, fourrages, élevage, bois. L'industrie (métall., text. et chim.) se concentre dans le sillon de la Sambre et de la Meuse. Le tourisme apporte des ressources supplémentaires.
Encyclopédie Universelle. 2012.