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ascendre

⇒ASCENDER, ASCENDRE, verbe.
Vx, inus. Monter (dans) :
1. Ah! Les beaux jours que ceux où, amplement muni de tabac et de cigares, j'ascendais la voiture de Jean et je m'en allais aux Andelys!
FLAUBERT, Correspondance, 1844, p. 150.
2. J'ascende les trois marches de l'estrade...
VERLAINE, Quinze jours en Hollande, 1893, p. 229.
Absol., au fig. :
3. ... quand il rentrait de la province, qu'il avait fait une sensation, qu'il avait bien ascendu... qu'ils l'avaient soufflé de compliments... que le « zélé » par exemple avait pas trop crevé sa toile... Alors il lui survenait des bouffées prodigues... Il se lançait dans la dépense...
CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 424.
Rem. 1. ,,Ascendre a été employé dans le vocab. des amateurs d'ascensions en ballon, à l'égal de ascensionner par les alpinistes`` (RHEIMS 1969). 2. Le verbe est enregistré, s.v. ascendre, ds Ac. Compl. 1842, BESCH. 1845 et Lar. 19e. Ac. Compl. 1842 précise à côté de la vedette ,,V. lang.`` et BESCH. 1845 écrit ,,nous ne donnons ici ce verbe, qui est vieux et hors d'usage, que parce qu'il est le type d'une famille de mots que nous avons conservés, tels que ascendant, ascendance, ascension, ascensionnel``.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1. Ca 1270 ascendre « monter, s'élever (d'un astre) » (Introd. d'astron., Richel. 1353, f° 30a ds GDF. : Einsint est la lune aucune foiz. II. foiz accense es gemeaus); XIVe s. « id. (emploi général) » (Trad. de la Bible, Ex., XXXIV, 4, Richel. 1, ibid. : Cil levaunt par nuit ascendi el mount Sinai, com nostre seignor out comandé) — XVIe s ds HUG.; repris au XIXe s.; 1801 (S. MERCIER, Néologie, p. 51 : [...] Ascendre la montagne, les Alpes; quand j'ai vu l'aérostat ascendre au firmament, j'ai reçu une sensation toute nouvelle); surtout empl. dans ce cont. astron. (RHEIMS 1969); 2. XIVe s. ascender « id. » (Trad. de la Bible, Ex. VIII, 2, Richel. 1, ibid. : Jeo feriroi totes tes contrees des raines, lesqueux ascenderont et entreront ta maisoun et la couche de ton lit) — XVIe s. ds GDF.
Empr. au lat. ascendere au sens de « gravir (une hauteur) » dep. Livius Andronicus (Trag., 31 ds TLL s.v., 754, 26), en parlant d'un astre (CICÉRON, De Orat., 3, 178, ibid., 756, 51).
STAT. — Fréq. abs. littér. : Ascendre. 6.
BBG. — PIERREH. 1926. — PIERREH. Suppl. 1926. — RHEIMS 1969.

ascendre [asɑ̃dʀ] v. tr.
ÉTYM. V. 1270, v. intr., « monter » (en parlant d'un astre); repris 1801, Mercier; une var. ascender, XIVe; lat. ascendere (→ Ascendant).
Vx. Monter sur, dans. || « J'ascende les trois marches de l'estrade » (Verlaine, Quinze jours en Hollande, in T. L. F.).Absolt. Faire une ascension en ballon.

Encyclopédie Universelle. 2012.