ASTATE
ASTATE
Du grec astatos , instable
Symbole chimique: At
Numéro atomique: 85.
A été appelé ékaiode et alabame. Les Anglo-Saxons le nomment astatine.
Dernier élément du groupe des halogènes dont la place dans le tableau périodique était restée vide jusqu’en 1940, quand il fut préparé pour la première fois par D. R. Corson, K. R. MacKenzie et E. Segrè sous forme de l’isotope radioactif de masse 211 (période de 7,15 h) en irradiant le bismuth 209 par des particules alpha:209Bi + 4He face=F0019轢 211At + 2n
L’isotope ainsi formé se désintègre par émission alpha (40 p. 100 environ) et par capture K (60 p. 100) conduisant au bismuth 207 et au polonium 211.
On ne connaît pas d’isotopes stables de l’astate; en revanche, plusieurs isotopes radioactifs ont été préparés, parmi lesquels l’isotope 210 possède la période la plus longue (8,3 h). Par la suite, des traces d’astate ont été trouvées dans les complexes des trois séries radioactives naturelles de l’uranium, du thorium et de l’actinium, mais la vie courte de ces isotopes ne permet pas la préparation de quantités importantes de l’élément en vue de l’étude de ses propriétés physiques et chimiques, dont certaines ont été établies par des méthodes radiochimiques.
Il a été ainsi établi que l’astate, par ses propriétés chimiques, se rapproche de l’iode, l’halogène qui le précède dans le tableau périodique. Il est peu soluble dans l’eau, beaucoup plus soluble dans le benzène et le tétrachlorure de carbone. On en connaît l’ion astature At— ainsi que les ions At— et At—3.
astate [ astat ] n. m.
• 1808; gr. astatos « instable »
♦ Chim. Élément artificiel (At; no at. 85; m. at. 210), instable, radioactif, le plus lourd des halogènes, obtenu par bombardement de bismuth par des particules alpha.
● astate nom masculin (grec astatos, instable) Corps simple le plus lourd du groupe des halogènes, dont aucun isotope n'est stable. (Élément chimique de symbole At, de numéro atomique 85, de masse atomique 210.)
astate
n. m. CHIM élément radioactif (symbole At), appartenant à la famille des halogènes, de numéro atomique Z = 85.
⇒ASTATE, subst.
I.— Subst. fém., ENTOMOL. ,,Sous-genre d'Insectes de la famille des Guêpes ichneumons, genre des Sphex; ils ont le corps assez court, la tête large`` (PRIVAT-FOC. 1870).
Rem. 1. Attesté aussi ds Ac. Compl. 1842. 2. Masc. pour BOISTE 1808 et BESCH. 1845.
II.— Subst. masc., CHIM. Élément instable radioactif de numéro atomique 85 que l'on obtient par fission de l'uranium :
• Dès 1940, à l'université de Californie, D. C. Carson, K. R. Mackensie et Segré obtinrent l'élément 85 en bombardant du bismuth avec des particules alpha. Mais ce résultat préliminaire ne put être confirmé qu'en 1947; cet élément fut alors nommé astate, du fait de son instabilité.
Hist. gén. des sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 425.
Rem. Fém. pour QUILLET 1965.
PRONONC. ET ORTH. :[astat]. Lar. encyclop. et QUILLET 1965 enregistrent astate ou astatine.
ÉTYMOL. ET HIST.
I.— 1808 masc. plur. entomol. (BOISTE).
II.— 1956 masc. chim. (UV.-CHAPMAN).
I empr. au gr. « instable » (en raison de la mobilité de ces insectes dans le sable. PRIVAT-FOC.) par l'intermédiaire du lat. sc. astatus; la dénomination de ce genre a été étudiée par Latreille en 1796 d'apr. NEAVE, Nomenclator zoologicus. II prob. formé du gr. « id. » d'apr. l'angl. astatine « id. » (UV.-CHAPMAN), élément obtenu synthétiquement en 1940 par Carson, Mac Kenzie et Segrè à l'Université de Californie (CHARLES) et ne possédant aucun isotope stable.
BBG. — CHARLES 1960. — DUVAL 1959. — GALIANA Déc. sc. 1968. — GRAND. 1962. — PAMART (P.). De l'Alchimie à la chimie. Vie Lang. 1969, p. 142. — PRIVAT-FOC. 1870. — Sc. 1962. — Théol. cath. t. 1, 2 1909. — UV.-CHAPMAN 1956.
astate [astat] n.
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I N. f. pl. Zool. (vx). || Les Astates : sous-genre d'insectes de la famille des Guêpes ichneumons, genre des Sphex. — Au sing. || Une astate.
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Encyclopédie Universelle. 2012.