⇒CHOSISME, subst. masc.
PHILOS. Doctrine qui considère par système comme des choses les idées ou les concepts. Nous avons fait par ailleurs la critique de principe de ces schémas où l'on superpose des « causalités physiques » (...) et des « causalités mentales » entachées de chosisme (RICŒUR, Philos. de la volonté, 1949, p. 372).
Rem. Le subst. masc. corresp. chosiste désigne le partisan ou l'adepte du chosisme; il est attesté ds la docum. en emploi adj. apposé ou attribut et except. en fonction nominale. Le naturalisme est chosiste, voire matérialiste (...), alors que l'humanisme s'attache à l'expérience « vécue » (Hist. de la sc., 1957, p. 1701). Les « chosistes » allemands (...) avaient développé la notation « syncopée » [des équations du 3e et du 4e degré] jusqu'au seuil de la notation moderne, mais ils n'avaient pas réussi à franchir le pas décisif, car le transfert à la notation symbolique impliquait la capacité de dégager les opérations des objets sur lesquels elles portaient et de les considérer, en elles-mêmes, comme les véritables objets de la pensée algébrique (Encyclop. internat. des sc. et des techn., Paris, Presses de la Cité, t. 1, 1969, p. 297, s.v. algèbre de la Renaissance).
Prononc. :[]. Étymol. et Hist. 1936 (SARTRE, L'Imagination, p. 5). Dér. de chose; suff. -isme. Fréq. abs. littér. :1. Bbg. DUB. Dér. 1962, p. 35.
chosisme [ʃozism] n. m.
ÉTYM. 1936, Sartre, l'Imagination; de chose, et -isme.
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♦ Didact. (philos.). Le fait de considérer (des objets de connaissance) comme des choses.
Encyclopédie Universelle. 2012.