⇒CULIER, IÈRE, adj.
Vx. Relatif au cul. Elle s'appuyait des deux mains sur le rebord de la fenêtre, et il se creusait près des aisselles des plis profonds, importants comme des raies culières (AYMÉ, Jument, 1933, p. 183).
♦ Boyau culier (ancien terme d'anat. utilisé plais., souvent p. réf. à Rabelais). Rectum. Cf. cuiller ex. 5 :
• Elle en [des excuses] espérait de moi, ayant quatre sous acquis honorablement, j'aime à le croire, et possédant un immeuble ridicule où gémissent quelques écorchés. Dans la cervelle en boyau culier de cette bourgeoise qui gardait les vaches dans sa jeunesse (...) cela suffit pour donner droit à la considération la plus accroupie, la plus vautrée.
BLOY, Journal, 1901, p. 65.
Rem. Ds tous les dict. gén. depuis Ac. 1798. On trouve aussi sangle culière ou p. ell. culière, subst. fém. Sangle de cuir fixée au derrière du cheval pour tenir le harnais.
Prononc. et Orth. Adj. culier, ière : [kylje], fém. [-]. Ds Ac. 1694-1932; uniquement en tant qu'adj. masc. ds Ac. 1694-1798. Subst. culière : []. Ds Ac. 1798-1932. Étymol. et Hist. 1. XIIIe s. Boiaus culiens (Du ventre et des membres, ms. Chart., 620, f° 139d ds GDF. Compl.); 2. 1260 subst. culière (E. BOILEAU, Le livre des métiers, 211 ds T.-L.). Dér. de cul; suff. -ier, -ière. Fréq. abs. littér. :3.
culier, ière [kylje, jɛʀ] adj.
ÉTYM. XIIIe; de cul.
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♦ Vx ou par plais. Relatif au cul. || Raie culière. — Boyau culier (in Rabelais, Gargantua). ⇒ Rectum.
0 Il ne lui restait plus qu'à enrouler à côté de ça quelques mètres de boyaux, sans oublier le culier qui donne de l'espace et du lyrisme.
J. Giono, le Hussard sur le toit, p. 376 (1951).
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DÉR. Culière.
HOM. Formes du v. culer. — (Du fém.) Culière.
Encyclopédie Universelle. 2012.