⇒GUENUCHE, subst. fém.
A. — Vx. Jeune guenon (v. ce mot B). C'était une souple guenuche de Sumatra, noire et bleue, que le vieux [le charpentier du bord] choyait, gâtait, bichonnait, adornait de boucles d'oreille, de bagues et de colliers en verroterie (CENDRARS, Lotiss. ciel, 1949, p. 21).
— Race de chien. Roquets, Guenuches, Chiens de Dames, Chiens de Chasse (Le Journ. amusant, 20 sept. 1890 ds QUEM. DDL t. 17).
B. — Au fig., fam. Petite femme très laide. Synon. laideron, mocheté (pop.). Va donc trouver ta guenuche qui a mis ses hardes en gage (LECLAIR, Médit. hussard, 1809, p. 51).
— En partic. Femme de mauvaises mœurs. Elle avait glissé à devenir tout doucement une vraie guenuche, un paillasson (GENEVOIX, Assassin, 1948, p. 120).
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. 1694-1932. Forme lorr. (au sens B) : gueniche (F. ROUSSELOT, Nouv. couarails, Nancy, Rigot, 1926, p. 104). Étymol. et Hist. 1. 1608 « petite guenon » (M. REGNIER, Satyre, éd. J. Plattard, XI, p. 97); 2. 1680 fig. « petite femme laide » (RICH.). Dér. du rad. de guenon; suff. -uche. Bbg. QUEM. DDL t. 17.
guenuche [gənyʃ] n. f.
ÉTYM. 1608; du rad. de guenon, et suff. péj. -uche.
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1 Vx. Jeune guenon (2.).
2 (1680). Fam. Femme petite et laide.
3 (1680). Fam. Femme de mauvaise vie.
0 Elle (la mode) résistait même aux condamnations de l'Église mettant dans la bouche de ses prédicateurs et de ses docteurs, des anathèmes à la Menot, appelant les porteuses de paniers « guenuches » et « huissiers du diable ».
Ed. et J. de Goncourt, la Femme au XVIIIe siècle, II, p. 55.
Encyclopédie Universelle. 2012.