⇒POLISSURE, subst. fém.
Vieilli et littér.
A.— Action de polir un objet, une matière, une surface. Synon. usuel polissage. Chaque barreau, plutôt d'acier que d'or, semblait luire de lui-même, intimement, ou à cause d'une excessive polissure (GIDE, Tentative amour., 1893, p. 79).
B.— État d'une surface rendue lisse et brillante. Synon. usuel poli (empl. subst. masc.); anton. dépolissure. Mâtho effleurait les dalles incrustées d'or, de nacre et de verre; et malgré la polissure du sol, il lui semblait que ses pieds enfonçaient comme s'il eût marché dans des sables (FLAUB., Salammbô, t. 1, 1863, p. 87). L'odeur de poussière, l'aspect de polissure et de long frottement des tables usées inégalement comme une paume, faisaient songer à une salle de classe (GRACQ, Syrtes, 1951, p. 32).
Prononc. et Orth. :[]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1404 polisseure (Doc. ds Chartreuse de Dijon, éd. C. Monget, p. 343); 1512 polissure (J. LEMAIRE DE BELGES, Illustrations de Gaule, éd. J. Stecher, t. 1, p. 256). Dér. du part. prés. de polir; suff. -ure1; cf. le m. fr. politure « action de polir » 1547 empl. fig. (BUDÉ, Institution — Fouché, ch. 10 — ds HUG.) — 1611, COTGR.
polissure [pɔlisyʀ] n. f.
ÉTYM. 1520; de polir.
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♦ Vieux, littéraire.
0 Matho effleurait les dalles incrustées d'or, de nacre et de verre; et malgré la polissure du sol, il lui semblait que ses pieds enfonçaient comme s'il eût marché dans des sables.
Flaubert, Salammbô, V.
2 Action de polir, d'astiquer (qqch.). ⇒ Fourbissage, polissage. || Polissure de la vaisselle.
Encyclopédie Universelle. 2012.