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redonder

⇒REDONDER, verbe intrans.
A. — Rare. Être très abondant, surabondant, en surplus. La médecine, a dit Hippocrate, est l'adjonction de ce qui manque, et le retranchement de ce qui redonde (Cl. BERNARD, Princ. méd. exp., 1878, p. 132).
B. — STYL. [Le suj. désigne une pers. ou un mode d'expr.] User de redondance(s) (v. ce mot B). Il faut qu'il [le style] soit torrent, que sa veine féconde Dans ses expressions superbement redonde (POMMIER, Crâneries, 1842, p. 24). Je suis orateur. Je suis oratoire. Je redonde. J'inonde (PÉGUY, Notre jeun., 1910, p. 149).
C. — Vx, littér. Redoubler de force, d'intensité. Ta demande est de l'Or, (...) de la Valeur qui hausse et redonde de Bourse en Bourse, de Banque en Banque (R. GHIL, Œuvres compl., t. 1, 1938, p. 146 ds RHEIMS 1969). Ils piquent, et malgré les pavés, leurs galops redondent. La vitesse seule les maintient sur ces galets qui glissent (LA VARENDE, Goût esp., 1946, p. 226).
Prononc. et Orth.:[], (il) redonde [-]. Att. ds Ac. 1694-1878. Ac., LITTRÉ, v. redondance. Étymol. et Hist. 1. 1er quart XIIIe s. « déborder, être en abondance » (RECLUS DE MOLLIENS, Charité, 56, 10 ds T.-L.); 2. 1690 « être inutile, superflu (dans le discours ou les écrits) » (FUR.); 3. 1798 redonder de (Ac.). Empr. au lat. redundare « déborder » d'où « être surabondant, exubérant (le style) », dér. de unda « eau, onde, flot ». Bbg. GOHIN 1903, p. 309.

redonder [ʀ(ə)dɔ̃de] v. intr.
ÉTYM. 1226; lat. redundare « abonder, déborder », de re-, et unda « flot ». → Onde.
1 Vx. Abonder.
2 (1690). Vx ou didact. Constituer une redondance.
0 Hugo (…) redonde et accable de clarté.
A. Thibaudet, Hist de la littérature franç., p. 160.

Encyclopédie Universelle. 2012.