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toquet

⇒TOQUET, subst. masc.
A. — 1. HIST. DU COST. Petite toque de tenue d'apparat. Il (...) était devenu page de la princesse. (...) « Est-ce possible! s'écria Vladimir. Je pourrai donc porter caleçon et toquet de velours grenat, maillot bleu de ciel et dague à manche de nacre! » (COCTEAU, Fin Potomak, 1940, p. 30).
2. Vieilli. Petite toque. Je ne l'ai jamais vu si drôle qu'allant au bal de l'Opéra, en Alsacien, avec un gros toquet de fourrure sur la tête (GONCOURT, Journal, 1855, p. 196). J'assignais la première place à la simplicité dans l'ordre des mérites esthétiques et des grandeurs mondaines, quand j'apercevais Mme Swann à pied, dans une polonaise de drap, sur la tête un petit toquet agrémenté d'une aile de lophophore (PROUST, Swann, 1913, p. 419).
Pop. En avoir dans le toquet. Être ivre. (Ds LARCHEY, Excentr. lang., 1865, p. 312).
B. — ICHTYOL. Petite vive. Petite Vive (...), appelée aussi Toquet (...) Pas d'épine sur le bord antérieur du sourcil (COUPIN, Animaux de nos pays, 1909, p. 187).
Prononc. et Orth.:[]. Homon. formes de toquer. Att. ds Ac. dep. 1740. Étymol. et Hist. 1. 1596 toquet « sorte de bonnet, de coiffure » (HULSIUS); 1609 tocquet « sorte de bonnet d'intérieur » (M. RÉGNIER, Satyre XII, 160 ds Œuvres, éd. G. Raibaud, p. 159: [Macette] Sans collet, sans beguin et sans autre affiquet, Ses mules d'un costé, de l'autre son tocquet); 1611 toquet « petit bonnet porté surtout par les enfants » (COTGR.); 2. 1876 ichtyol. (Lar. 19e). Dér. de toque; suff. -et. Le sens 2, d'orig. pic., est dû à l'anal. de forme des rayons venimeux de la vive (sur la première dorsale) avec une sorte de coiffure; cf. FEW t. 21, 1, p. 531a. Fréq. abs. littér.:20. Bbg. BOULAN 1934, p. 211.

toquet [tɔkɛ] n. m.
ÉTYM. 1596; toguet, v. 1480; de toque.
Vieilli. Petite toque. Bonnet (I., 1.).
1 (…) une de ces femmes à la blancheur chaude, coiffée au haut de la tête, d'un petit toquet d'astrakan (…)
Ed. et J. de Goncourt, Journal, 28 mars 1885, t. VII, p. 25.
2 Chacun des deux enfants, âgé de sept ou huit ans, portait une coiffure rougeâtre formant contraste avec sa face d'ébène; celle de Kalj, sorte de toquet très simple taillé dans quelque feuille de journal illustré (…)
Raymond Roussel, Impressions d'Afrique, p. 153.

Encyclopédie Universelle. 2012.