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zola

Zola
(émile) (1840 - 1902) romancier français. Né d'un père d'origine italienne et d'une mère française, il passa sa jeunesse à Aix-en-Provence, puis à Paris et, de 1862 à 1866, fut employé à la librairie Hachette. En 1867, Thérèse Raquin, roman, a pour préface le manifeste du naturalisme. Enquêtant sur le terrain et s'appuyant sur les lois de l'hérédité, il conçoit en 1869 la série des Rougon-Macquart, histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire. Citons, parmi 20 romans: la Fortune des Rougon (1871), la Faute de l'abbé Mouret (1875), l'Assommoir (1877), Une page d'amour (1878), Nana (1880), Pot-Bouille (1882), Au bonheur des dames (1883), Germinal (1885), l'OEuvre (1886), la Terre (1887), le Rêve (1888), la Bête humaine (1890), la Débâcle (1892), le Docteur Pascal (1893). Il écrivit ensuite Trois Villes (Lourdes, Rome, Paris: 1894-1897) et les Quatre évangiles (1899-1903, inachevé). Chez Zola, auquel la critique reprocha une forme peu "académique" et ses idées socialisantes, l'observation réaliste se double d'une vision épique: les forces de vie et de mort s'affrontent. Zola fut vilipendé par les nationalistes lorsqu'il dénonça les irrégularités du procès de Dreyfus (J'accuse, article publié dans l'Aurore du 13 janv. 1898). Condamné (prison et forte amende), il se réfugia en Angleterre (1898-1899). Il mourut, à Paris, asphyxié par un poêle.

zola [zɔla] n. m.
ÉTYM. Probablt fin XIXe; du nom de Zola, par allus. à la réputation du roman naturaliste de se « complaire dans l'ordure ».
Fam., vx. Pot de chambre.
0 Pourtant, que le dégoût, que le mépris le cèdent à la joie chez les chrétiens — chez les plus vieux surtout qui furent dressés, enfants, à appeler leurs pots de chambre des « Zolas » et à crier : « Mort aux Juifs ! ».
F. Mauriac, Bloc-notes 1952-1957, p. 311.

Encyclopédie Universelle. 2012.