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bouleversé

⇒BOULEVERSÉ, ÉE, part. passé et adj.
A.— Part. passé de bouleverser.
B.— Adjectif
1. Mis sens dessus dessous. Pays, terrain, village bouleversé; tranchées bouleversées :
1. Mais, hélas! Que veut-on que dise à la pensée
Toujours sombre, la mer toujours bouleversée!
HUGO, La Légende des siècles, t. 2, 1859, p. 767.
2. Au fig. [En parlant d'une pers. ou d'un groupe de pers.]
a) Péj. Ébranlé, profondément troublé. Marceline entre, livide, bouleversée, incapable de prononcer une parole (ACHARD, Jean de la Lune, 1929, II, 8, p. 20) :
2. Les deux hommes se retournèrent, et sur la porte aperçurent Morrel debout, pâle, bouleversé, terrible.
A. DUMAS Père, Le Comte de Monte-Cristo, t. 2, 1846, p. 576.
SYNT. Le cœur, l'esprit bouleversé; l'âme, la tête bouleversée; les sens, les traits, les visages bouleversés.
b) Laudatif. Profondément remué, ému :
3. Les enfants m'entourent. Les femmes sourient et sanglotent. Les hommes me tendent les mains. Nous allons ainsi, tous ensemble, bouleversés et fraternels, sentant la joie, la fierté, l'espérance nationales remonter du fond des abîmes.
DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1956, p. 230.
STAT. — Fréq. abs. littér. :1 288. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 916, b) 1 833; XXe s. : a) 2 678, b) 2 101.

Encyclopédie Universelle. 2012.