⇒CONSTER, verbe intrans.
A.— DR., vieilli. Impers. Il conste que. Il est constant, certain, il est établi que (cf. BALZAC, Annette et le criminel, t. 4, 1824, p. 50).
B.— Arch. Exister, être :
• Le Christ (...) qui est l'image du Dieu invisible, premier-né de toute la création, parce qu'en lui ont été fondées toutes choses dans les cieux et sur la terre, visibles et invisibles : tout par lui et en lui a été créé, et lui est avant toutes choses et toutes choses constent en lui.
CLAUDEL, Un Poète regarde la Croix, 1938, p. 137.
Prononc. et Orth. :[], (il) conste []. Ds Ac. 1694-1878. Étymol. et Hist. A. Av. 1475 « exister » (G. CHASTELLAIN, Chron. des D. de Bourg., I, 54 ds GDF. Compl.) — XVIe s. ds HUG., à nouv. employé par Claudel. B. 1546 impers. il conste « il est certain, établi » (PASQUIER, Opuscules de Plutarque, p. 152 ds HUG.), ,,ne se dit guère qu'au Palais`` d'apr. FUR. 1690. Empr. au lat. constare proprement « se tenir par la réunion de ses éléments constitutifs » d'où « être, exister » (au sens A); employé au mode impers. constat « il est établi, reconnu » (au sens B), v. aussi constat. Fréq. abs. littér. :6.
Encyclopédie Universelle. 2012.