⇒PIS(-)ALLER, (PIS ALLER, PIS-ALLER), subst. masc. inv.
A. —Vx. La pire chose qui puisse arriver à quelqu'un, qui puisse être envisagée. (Dict. XIXes.).
B. —1. Solution de dernier recours acceptée ou proposée à défaut d'autre chose. Je ne sais que certains Bourgognes, ou encore une bonne bière de Munich qui puisse exactement convenir ici. Le Saint-Émilion n'est qu'un pis aller. Mais le Barsac serait une erreur (ROMAINS, Copains, 1913, p.278). Les matériaux locaux qu'il parvint à adapter au transport, étaient souvent de si imparfaits pis aller, qu'il ne s'y serait pas obstiné (VIDAL DE LA BL., Princ. géogr. hum., 1921, p.219).
2. Personne à laquelle on s'adresse en dernier recours, faute de mieux. Être le pis(-)aller de qqn. Il me convient encore moins de passer pour un pis aller aux yeux du monde (SAND, Mlle Merquem, 1868, p.300).
Prononc. et Orth.:[pizale]. Ac. dep 1718: pis aller (s.v. pis); LITTRÉ: pis aller; ROB., Lar. Lang. fr.: pis-aller. Étymol. et Hist. 1. 1643 «personne ou chose à laquelle on a recours» (CORNEILLE, Menteur, III, 3); 2. 1651 «ce qui peut arriver de plus mauvais à quelqu'un» (Th. CORN[EILLE], Feint astrol., IV, 12 ds LITTRÉ). Comp. de pis1 et de aller. Fréq. abs. littér.:66.
Encyclopédie Universelle. 2012.