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TARBES
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Après avoir longtemps vécu de sa préfecture, de sa garnison et de ses marchés, Tarbes est devenue, grâce à l’industrie, la troisième ville de la région Midi-Pyrénées avec, en 1990, 74 600 habitants dans son agglomération, dont 47 500 pour la ville seule.

Au recensement de 1990, les 16 715 personnes actives de la ville de Tarbes ayant un emploi étaient occupées à 73,4 p. 100 dans le secteur tertiaire et à 26 p. 100 dans l’industrie (bâtiment inclus). Quelques entreprises dominent cette activité industrielle, à Tarbes ou dans sa banlieue. L’usine d’armement Giat Industries est la plus grosse entreprise des Hautes-Pyrénées (2 485 salariés en 1991). L’usine G.E.C.-Alsthom, installée en banlieue à Séméac, travaille à la construction de locomotives électriques pour la S.N.C.F. et divers réseaux étrangers. En banlieue, la société Céramiques techniques fabrique à Bazet du matériel destiné à l’électronique, à l’aéronautique, aux domaines spatial, mécanique et nucléaire. La ville s’est également orientée vers les matériaux composites. Enfin l’usine de la Socata à Louey construit des avions légers.

Le bâtiment compte quelques grosses entreprises, mais le secteur tertiaire proprement dit est largement développé: commerce de gros et demi-gros, détaillants spécialisés, services aux entreprises, la préfecture des Hautes-Pyrénées et les administrations départementales, plusieurs lycées, de nombreux médecins spécialistes, plusieurs cliniques et un centre hospitalier. Tarbes, enfin, est la seule ville de Midi-Pyrénées hormis Toulouse à posséder une école d’ingénieurs. Son usine d’aéronautique et la proximité de Lourdes lui valent de disposer à Ossun d’un aéroport relié de façon régulière à Paris, à Biarritz et à Toulouse, mais aussi à Nice, à Dublin et à Rome. Depuis 1990, le T.G.V. Atlantique met Tarbes à moins de six heures de Paris et l’ouverture de l’autoroute A64 (Bayonne-Toulouse) améliore la communication est-ouest.

La vieille ville, centre de l’activité commerciale et des administrations, ne garde que peu de monuments, le plus notable étant la cathédrale romane. Jusque vers 1950, elle comprit surtout des maisons basses qui lui donnaient l’allure d’un gros bourg rural poussé trop vite, entouré de faubourgs sans caractère. Une rénovation totale, commencée dans les années 1960, a fait disparaître les vieilles maisons campagnardes, remplacées par des immeubles modernes, tandis que des ensembles importants s’élèvent à la périphérie.

Entourée de petites villes elles-mêmes plus ou moins industrialisées (Lourdes, Bagnères-de-Bigorre, Argelès, Vic-Bigorre, Pierrefitte), éloignée de Toulouse et plus encore de Bordeaux, Tarbes peut s’associer à Pau, distante de moins de 40 kilomètres, pour constituer, au cœur des pays de l’Adour, une «capitale régionale multipolaire».

Encyclopédie Universelle. 2012.