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TUSSILAGE
TUSSILAGE

TUSSILAGE

Toujours remarqué par sa floraison très précoce, le tussilage (Tussilago farfara L.; composées) ne l’est plus guère parmi les simples. Son nom pourtant (de tussis , «toux», et ago , «je chasse») résume des propriétés bien réelles. Les feuilles (qui valent à la plante le nom de pas-d’âne) contiennent une substance amère glucosidique, du tanin, de l’inuline, de la choline, une saponine, des acides, des esters. Les fleurs, seule partie employée de nos jours, ont une composition voisine mais sans principe amer, avec de surcroît deux phytostérols, dont le faradiol, et des pigments. Elles contiennent en outre une faible quantité d’essence, non étudiée. Les cendres renferment des taux importants de soufre, de magnésium et de chlore. La médecine gréco-latine des premiers siècles employait déjà le tussilage (feuilles et racines, mais non les fleurs) dans les indications principales qu’il a conservées de nos jours. C’est une plante pectorale efficace pour calmer la toux et faciliter l’expectoration dans la bronchite aiguë, passé le stade d’irritation initial; elle est utile aussi dans la trachéite, l’asthme humide et la grippe par une intéressante action tonique. On l’emploie en infusion de fleurs sèches (5 g par tasse d’eau bouillante; contact 15 mn; filtrer sur un linge fin pour retenir les aigrettes irritantes surmontant les ovaires; 2 à 4 tasses par jour) ou en décoction de feuilles (50 g/l; 3 tasses par jour). À la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe, plusieurs médecins ont relaté les bons effets du tussilage (feuilles et racine) dans les affections scrofuleuses (adénite tuberculeuse en particulier). Récemment, on a mis en évidence dans la plante une substance antibiotique inhibant certaines bactéries. La pharmacologie du tussilage mérite d’être revue en détail. Le tussilage fait partie des «espèces pectorales» du Codex français 1949. Ses feuilles peuvent être fumées en succédané du tabac.

tussilage [ tysilaʒ ] n. m.
• 1671; lat. tussilago, de tussis « toux »
Plante herbacée vivace (composées), appelée communément pas-d'âne. Les fleurs du tussilage font partie des espèces pectorales.

tussilage nom masculin (latin tussilago) Composée vivace à grandes feuilles, cordiformes, à contour anguleux en rosette, à fleurs jaunes réunies à l'extrémité d'une hampe florale recouverte d'écailles rougeâtres. (Nom usuel pas-d'âne.)

⇒TUSSILAGE, subst. masc.
BOT. Plante herbacée de la famille des Composées, des régions tempérées, caractérisée par un rhizome traçant, de larges feuilles polygonales et dentées, tomenteuses en dessous, une tige et un involucre écailleux, des fleurs jaune d'or en capitules solitaires utilisées en infusion pour leurs propriétés pectorales. Les pauvres plantes que j'ai conservées parce qu'elles étaient vouées à des saints (...): la primevère dédiée à saint Pierre, la valériane à saint Georges; le tussilage ou pas-d'âne à saint Quirin (...) Sauf la valériane (...), les autres qui exhibent (...) des fleurettes d'un jaune vulgaire, sont laides (HUYSMANS, Oblat, t. 2, 1903, p. 271). Le tussilage (...) est l'une des « quatre fleurs » de la médecine, fort employée contre la toux; ses fleurs jaunes apparaissent dans les lieux humides dès le début du printemps et avant les feuilles, dont la forme a été comparée à celle de l'empreinte du pied de l'âne (L. GUYOT, P. GIBASSIER, Les Noms des fleurs, 1968, p. 81).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1671 (Fr. ISAAC QUATROUX, Traité de la Peste, Paris, E. Couterot d'apr. J. TOLMER ds Fr. mod. t. 14, p. 291). Empr. au lat. tussilago « tussilage », ANDRÉ Bot., p. 324.

tussilage [tysilaʒ] n. m.
ÉTYM. 1671; lat. tussilago, même sens, de tussis « toux ».
Plante dicotylédone (Composacées), herbacée et vivace, appelée communément pas-d'âne, herbe aux teigneux. || Les fleurs du tussilage font partie des espèces pectorales et sont employées comme remède contre la toux. Béchique. || Sirops (cit. 1) de tussilage. || Terrains où poussent le pissenlit et le tussilage (→ Gravois, cit. 1).
tableau Noms de remèdes.

Encyclopédie Universelle. 2012.