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YIJING
YIJING

YIJING [YI-TSING] (635-713)

Le dernier des grands pèlerins bouddhistes chinois, qui emprunta la route maritime pour gagner l’Inde. Né au Zhili (Hebei), près de Pékin, Yijing entre en religion à sept ans; à quinze ans, il décide de se rendre dans la patrie du Bouddha. Longtemps après, à trente-sept ans (671), il quitte Yangzhou sur un bateau persan. Son voyage va le mener d’abord à Shrîvijaya (Sumatra), où il étudie le sanskrit pendant six mois, puis à Tâmralipti (dans le golfe du Bengale, près de l’actuel Calcutta), en 673. Il visite les lieux saints et s’établit à Nâlandâ, où il reste dix ans. En 685, il reprend la mer à Tâmralipti, emportant avec lui un grand nombre de textes et de reliques, se réinstalle à Shrîvijaya pour plusieurs années et y entreprend, avec l’aide de quelques moines qu’il est allé chercher à Canton en 689, la traduction des ouvrages qu’il a rapportés. C’est à Shrîvijaya qu’il rédige le Nanhai jigui neifa zhuan (Relation sur le bouddhisme, envoyée des mers du Sud ) et le Xiyu qiufa gaoseng zhuan (Relation sur les moines éminents qui sont allés chercher la Loi dans les contrées occidentales ), ouvrages qu’il envoie en Chine en 692. En 695, il rentre dans ce pays où il est accueilli par l’impératrice Wu Zetian, la veuve de Taizong, qui vient au-devant de lui à Luoyang. Il rapporte quatre cents ouvrages et plus de trois cents reliques. Yijing a traduit cinquante-six textes, en deux cent trente juan (volumes chinois), œuvres appartenant pour la plupart au Grand Véhicule. On lui doit aussi la traduction d’une partie du vinaya des Mûlasarvâstivâdin. Yijing n’est pas, comme Xuanzang, un bon sanskritiste. Son œuvre comporte des inexactitudes et des négligences, mais il a laissé un témoignage irremplaçable, parce qu’unique, sur l’état du bouddhisme en Insulinde; sa description complète aussi celle qu’avait donnée de l’Inde Xuanzang.

Yijing ou Yi king
recueil de textes "classiques" chinois (V. jing).

Encyclopédie Universelle. 2012.