accastillage [ akastijaʒ ] n. m.
• 1678; de accastiller
♦ Mar.
1 ♦ Vx Partie du navire qui reste hors de l'eau, composée des châteaux d'avant et d'arrière.
2 ♦ Mod. Ensemble des aménagements et appareils utilisés sur les superstructures des bateaux; quincaillerie marine. Accastillage en inox.
● accastillage nom masculin (de accastiller) Vieux. Ensemble des superstructures d'un navire. Ensemble des accessoires qui, sur un voilier, servent au réglage du gréement et à la manœuvre des voiles.
accastillage
n. m. Partie du gréement d'un voilier nécessaire à la manoeuvre des voiles, des cordages, des chaînes.
⇒ACCASTILLAGE, subst. masc.
A.— MAR., vx. Château d'avant ou d'arrière d'un navire; l'ensemble des 2 châteaux :
• 1. Une large coupée qui sépare l'accastillage de poupe de celui de l'avant, rend très facile l'embarquement des marchandises et celui de la chaloupe dont la partie antérieure est d'une construction aussi originale que celle de la jonque.
DUMONT D'URVILLE, Voyage au pôle sud et dans l'Océanie, t. 7, 1842, p. 279.
• 2. On appelait [dans la flotte à voiles] accastillage la construction de ces châteaux d'avant et d'arrière qui s'élevaient aux deux extrémités du navire; ...
A. CRONEAU, Construction pratique des navires de guerre, t. 1, 1892, p. 6.
B.— P. ext. Ensemble de la partie émergée d'un navire; une de ces parties. Synon. Œuvre(s) morte(s) :
• 3. Les praos employés à la pêche du tripang sont de grands bateaux de cinquante à soixante mètres de longueur, dont la carène est d'une assez bonne construction, mais les œuvres mortes ou l'accastillage sont si hauts sur l'eau et tellement surchargés de tillacs, de cabines ou de baraques, qu'on suppose d'abord ces bateaux beaucoup plus grands qu'ils ne le sont réellement.
DUMONT D'URVILLE, Voyage au pôle sud et dans l'Océanie, t. 6, 1842, p. 259.
• 4. ... une lisse de fortes dimensions réunit à la fois les deux branches du coltis et les deux extrémités des préceintes [de la jonque]. Cette lisse est à environ 10 pieds au-dessus de l'eau; plus haut s'élèvent les deux allonges du coltis, destinées à soutenir un accastillage monstrueux qui forme en avant un double éperon dont un Chinois seul peut concevoir l'utilité.
DUMONT D'URVILLE, Voyage au pôle sud et dans l'Océanie, t. 7, 1842, p. 278.
• 5. Il expliquait en quoi le Sovereign de 1637 différait du Royal William de 1670 et de la Victory de 1735. Il comparait les accastillages. Il regrettait les tours sur le pont et les hunes en entonnoir du Great Harry de 1514,...
V. HUGO, Les Travailleurs de la mer, 1866, p. 139.
• 6. La partie [du navire] située au dessus [de la flottaison] est l'accastillage ou œuvres mortes.
QUINETTE, ROCHEMONT, Travaux maritimes, t. 1, 1900, p. 126.
— En partic. Ces mêmes parties envisagées du point de vue de leur aspect ornemental :
• 8. Paddy O'Moore fut émerveillé. L'ameublement des cabines, les tentures, les tapisseries, tout l'accastillage d'érable et de palissandre excita son admiration. Ayrton, au contraire, ne donna qu'une approbation modérée à ces superfluités coûteuses.
J. VERNE, Les Enfants du capitaine Grant, t. 2, 1868, p. 88.
Prononc. :[]. — Rem. GATTEL 1841 ainsi que LITTRÉ transcrivent encore le mot avec l mouillé.
Étymol. ET HIST. — 1690, FUR. : Accastillage. Terme de marine qui se dit en parlant des châteaux qui sont sur l'avant et sur l'arrière d'un vaisseau; 1702 « id. » (N. AUBIN, Dict. de mar., Amsterdam, 1702 : Accastillage. C'est le château sur l'avant et le château sur l'arrière : Bak en Schans, Vertuining. Le Roy, par une Ordonnance de l'année 1675, défend aux officiers de ses vaisseaux de faire aucun changement aux accastillages et aux soutes, par des séparations nouvelles, à peine de cassation des officiers); 1842 sens plus gén. (Ac. Compl. : accastillage :s. m. (marine). Partie de l'œuvre morte d'un grand bâtiment qui s'élève au-dessus du second pont. Il se dit aussi des dispositions relatives à la commodité et à l'ornement d'un bâtiment).
Dér. de accastiller. — BOULAN, 1934 p. 61; SCHMIDT, 1914, pp. 117-118.
STAT. — Fréq. abs. litt. :3.
BBG. — BOULAN 1934, p. 61. — GRUSS 1952. — JAL 1848. — LE CLÈRE 1960. — Mots rares 1965. — SCHMIDT 1914, pp. 117-118. — SOÉ-DUP. 1906. — WILL. 1831.
accastillage [akastijaʒ] n. m.
ÉTYM. 1678; de accastiller.
❖
1 Vx. Ensemble des deux châteaux, d'avant et d'arrière d'un navire. ⇒ Acrostole.
2 Vx. Partie émergée (d'un navire chargé).
3 Mod. Ensemble des aménagements et appareils utilisés sur les superstructures des bateaux. — Quincaillerie marine. || Accastillage en inox.
Encyclopédie Universelle. 2012.