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• 1697; a. fr. « soutien, appui »; de adosser

n. m. AGRIC Terre qu'on élève en talus le long d'un mur bien exposé, pour y obtenir des primeurs.

⇒ADOS, subst. masc.

A.— HORTIC. Terre en talus, à pente exposée au soleil, abritée du vent par son bord le plus élevé ou par un mur contre lequel elle est adossée, et de ce fait propice aux semis ou plantations précoces :

• 1. Il semble que la lumière sorte des végétaux éclairés du soleil en plein midi. (...). Il est impossible qu'il ne sorte pas aussi quelque chaleur des fleurs. Façonnées en miroirs plans, concaves, paraboliques, et quelquefois vernissées, comme celles de nos bassinets, elles produisent encore plus fortement que les simples feuilles les effets des murs et des ados de nos jardins.

J.-H. BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, Harmonies de la nature, 1814, p. 79.

B.— AGRIC. Bande de terre élevée en dos d'âne entre les lignes d'un champ labouré; plus généralement, bande de terre élevée par la charrue de part et d'autre du sillon :

• 2. En effet, dans le pays, on cultive l'asperge en plaine, à la distance de 2 mètres et 2,50 mètres, entre lignes. On relève la terre de chaque côté de la tranchée, et l'on en forme un ados (une butte de terre au milieu des lignes). Ces ados sont plantés : en pommes de terre hâtives, pois de primeur et haricots verts de première saison.

GRESSENT, Le Potager moderne, 1863, p. 633.

• 3. ... chacun, le sillon fini, revenait sur la ligne de départ et en prenait un autre, et toujours, toutes les javelles étaient couchées à gauche, à cheval sur deux ados, afin de sécher les herbes dont elles sont mêlées, afin d'être ramassées plus facilement, en passant la main dessous.

J. DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, t. 1, 1925, pp. 46-47.

C.— P. ext. Pentes d'un fossé, d'une colline, versants d'un vallon, ayant mêmes caractéristiques et même fonction que les ados des potagers. Ados d'un fossé :

• 4. Elles [les montagnes] paraissent destinées à abriter, dans leurs vallées petites et fréquentes, leurs végétaux du souffle des vents, qui sont violents dans ces contrées élevées. C'est sur leurs ados et au fond de leurs fossés que se plaisent la rhubarbe au large feuillage, ...

J.-H. BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, Harmonies de la nature, 1814, p. 218.

Prononc. :[ado].

Étymol. ET HIST. — 1. Début XII^e s. « appui, soutien (moral) » emploi fig. (S. Brendan, 77, éd. Michel. ds GDF. s.v. adoub : De lui prendrat conseil e los, De lui voldrat aveir ados) seulement en a. fr.; 2. 1697, hortic. ds LA QUINTINIE, Instruct. pour les jardins fruitiers et potagers, t. 1, p. 20 : Ados se dit de la terre qu'on a élevée en talus le long de quelque mur bien exposé, afin d'y semer pendant l'hyver et le printemps quelque chose qu'on veut avancer plus qu'il ne feroit en pleine terre.

Déverbal de adosser au sens 2.

STAT. — Fréq. abs. litt. :9.

BBG. — BÉL. 1957. — BOISS.⁸. — DUP. 1961. — FÉR. 1768. — PLAIS.-CAILL. 1958.

ados [ado] n. m.

ÉTYM. 1697; « soutien, appui », déb. XII^e; de adosser.

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♦ Hortic. Talus de terre rapportée, adossé ordinairement contre un mur et bien exposé au soleil pour la culture de primeurs ou de plantes de repiquage. ⇒ 3. Billon. — Par ext. Talus le long d'un fossé. || Les ados d'un fossé.