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affablement

affable [ afabl ] adj.
• 1367; lat. affabilis « à qui on peut parler »
Qui accueille et écoute de bonne grâce ceux qui s'adressent à lui. accueillant, aimable, bienveillant, gracieux, 1. poli. Le ministre a été très affable avec nous au cours de l'audience. Adv. AFFABLEMENT , 1532 . ⊗ CONTR. Brusque, désagréable.

affablement adverbe De façon affable.

⇒AFFABLEMENT, adv.
[Toujours empl. pour caractériser un verbe] D'une manière affable, aimablement :
1. ... la servante tant blaguée du docteur, — nous dit, très affablement :« entrez, entrez, messieurs ».
E. et J. DE GONCOURT, Journal, déc. 1861, p. 995.
2. Il prête 35 fr. Sur une valeur de 230, au taux de cent vingt pour cent, et il entreprend affablement de me persuader qu'il y perd. Quel monde hideux!
L. BLOY, Journal, 1892, p. 37.
3. Il put traverser à cheval le Pont au Change encombré de troupes, prendre place à côté d'un chef de bataillon, M. de Sorges, qui voulut accueillir affablement le neveu du comte.
P. ADAM, L'Enfant d'Austerlitz, 1902, p. 527.
4. Bien que le président du conseil le traitât affablement, le jeune député ne pénétrait jamais sans un léger trouble chez cet homme qu'il considérait comme le premier personnage politique de l'époque, ...
M. ARLAND, L'Ordre, 1929, p. 274.
5. Rémy Parrottin me souriait affablement.
J.-P. SARTRE, La Nausée, 1938, p. 116.
6. Le beau-frère, affablement vient à nous et nous demande si nous voulons, avant que vienne plus de monde, voir la chambre de Charles-Louis.
A. GIDE, Journal, 1909, p. 283.
Principaux syntagmes (verbe et adv.) : accueillir -, demander -, etc. : accueillir (ex. 3), demander (ex. 6), dire (ex. 1), s'informer (A. GIDE, Si le grain ne meurt, 1924, p. 450), persuader (ex. 2), saluer (ID., Journal, 1889-1939, p. 868), sourire (ex. 5) et en outre (ID., L'École des femmes, 1929, p. 1303), traiter (ex. 4), venir (ex. 6).
Rem. 1. Le mot est rare, noté comme ,,de peu d'usage`` par Ac. 1798 et peu ,,usité`` par Ac. 1835 et 1878; manque ds Ac. t. 1 1932. 2. La lang. préfère un syntagme formé à l'aide du subst. affabilité (cf. ce mot, rem.). 3. Dans l'ex. 6, il y a peut-être hypallage, si l'on pense que l'adv., qui est parfaitement approprié au second verbe, est sciemment constr. avec le premier; cette figure n'est possible que parce que le mot s'est progressivement détaché de l'idée primitive de « parole » pour s'étendre à l'ensemble du comportement hum. (cf. la liste des verbes supra).
Prononc. :[]. Harrap's 1963 transcrit : (cf. aussi FÉL. 1851).
Étymol. ET HIST. — 1532 « d'une manière affable » (PIERRE DESREY, Mer des Croniques, 186 v° ds QUEM. t. 1 1959 : Loys unzieme (...) appelloit plusieurs a son convy avec lesquelz il buvoit et mangeoit affablement et familièrement).
Dér. de affable; suff. -ment2.
STAT. — Fréq. abs. litt. :14.
BBG. — BÉL. 1957. — BRUANT 1901. — DUP. 1961.

affablement [afabləmɑ̃] adv.
ÉTYM. 1532; de affable.
De manière affable; avec affabilité. Aimablement, gracieusement. || « Rémy Parrottin me souriait affablement » (Sartre). || Il s'informa affablement de ma santé. || Dire, répondre affablement. || Accueillir, saluer, traiter qqn très affablement.
0 Monsieur Lacase, dit-il assez affablement, j'ai rapporté de Pont-l'Évêque quelques journaux (…)
Gide, Isabelle, in Romans, Pl., IV, p. 634.
CONTR. Abruptement, brusquement, brutalement, impoliment.

Encyclopédie Universelle. 2012.