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affalement

affalement [ afalmɑ̃ ] n. m.
• 1857; de s'affaler
Action de s'affaler; état d'une personne affalée.

affalement nom masculin Action de s'affaler ; état de quelqu'un qui est affalé.

⇒AFFALEMENT, subst. masc.
A.— (Correspond à s'affaler). Action de s'affaler.
En partic. [En parlant du corps ou d'une part. du corps d'une pers. (affalement est suivi de la prép. de)] Affaissement, avachissement, effondrement :
1. Le duel est amusant à voir avec Chennevières qui, malin comme un Normand, se dérobant et s'effaçant dans une espèce d'ensommeillement benoît, ne répond au petit homme du cabinet des estampes que par l'affalement de son grand corps en un plongeon de donneur d'eau bénite.
E. et J. DE GONCOURT, Journal, janv. 1875, p. 1035.
2. ... il raconte alors de la manière la plus charmante, avec de l'esprit donné par le cœur, l'affalement, la nuit tombée, du routier éreinté devant la fontaine faisant face à la maison de son beau-père à Champrosay et son incertitude angoisseuse en tête des deux chemins du carrefour, interrogeant du regard l'un et l'autre et se demandant celui au bout duquel il y avait l'espérance du manger et du coucher, puis son aventurement dans l'un, puis dans l'autre, et son retour découragé au bout de quelques pas...
E. et J. DE GONCOURT, Journal, avr. 1891, p. 77.
3. Abaissement. Affalement, avachissement. (...) la gonzesse s'amollit [en maison publique], la bidoche pend : c'est (...) l'affalement des nichons.
BRUANT 1901.
P. compar. [En parlant de choses] Anton. jaillissement :
4. Ils n'avaient donc jamais regardé une bête ni un arbre? ce platane, avec ses plaques de pelade, ce chêne à moitié pourri, on aurait voulu me les faire prendre pour de jeunes forces âpres qui jaillissent vers le ciel. (...). Impossible de voir les choses de cette façon-là. Des mollesses, des faiblesses, oui. Les arbres flottaient. Un jaillissement vers le ciel? un affalement plutôt; ...
J.-P. SARTRE, La Nausée, 1938, p. 170.
Au fig. Épuisement, amollissement :
5. ... les régimes fascistes ou racistes semblent destinés à amener, au sein de la civilisation capitaliste, non par dissolution et affalement, comme les démocraties libérales-individualistes, mais par excès de tension et de raidissement, les nations d'ancienne culture occidentale au degré requis pour quelque expérience communiste ou simili-communiste, issue du totalitarisme fasciste ou raciste lui-même, ou produite contre lui, ...
J. MARITAIN, Humanisme intégral, 1936, p. 299.
B.— (Correspond à affalé). État d'une personne affalée; abattement, épuisement :
6. Abattement. Affalement (...) « Ça ne tient pas sur ses gambettes; ça tombe dans l'affalement au bout d'une nuit de noce... »
BRUANT 1901, p. 2.
Prononc. :[].
Étymol. ET HIST. — 1875 « action de s'affaler, de tomber », supra; 1884 « dépravation » fig. (VILLATTE, Parisismen : affalement, zedelijk verval, verdorvenheid [= décadence morale, dépravation]).
Dér. de s'affaler au sens de « se laisser tomber »; suff. -ment1.
STAT. — Fréq. abs. litt. :5.

affalement [afalmɑ̃] n. m.
ÉTYM. 1857; de s'affaler.
Action de s'affaler, état d'une personne (ou d'une partie du corps) qui s'est affalée. Affaissement, avachissement.
0 (Il) ne répond au petit homme du cabinet des estampes que par l'affalement de son grand corps (…)
Ed. et J. de Goncourt, Journal, janv. 1875.
Par métaphore. Abattement (moral).

Encyclopédie Universelle. 2012.