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amen

amen [ amɛn ] interj. et n. m. inv.
XIIe; lat. ecclés., hébr. « oui, ainsi soit-il »
Mot par lequel se terminent les prières. « l'assistant répond amen » (Chateaubriand). Loc. Dire, répondre amen à tout ce que dit, ce que fait qqn, l'approuver religieusement, sans réserve. — N. m. inv. « Un amen éternel » (Bossuet). ⊗ HOM. Amène.

amen nom masculin invariable (mot latin ; de l'hébreux āmēn, assurément) Mot signifiant « qu'il en soit ainsi », et qui sert de conclusion à une prière ou à une doxologie dans les liturgies juive et chrétiennes. ● amen (difficultés) nom masculin invariable (mot latin ; de l'hébreux āmēn, assurément) Orthographe Toujours invariable : des amen. ● amen (expressions) nom masculin invariable (mot latin ; de l'hébreux āmēn, assurément) Dire amen, approuver ce qui est dit ou fait. ● amen (homonymes) nom masculin invariable (mot latin ; de l'hébreux āmēn, assurément) amène adjectif amène forme conjuguée du verbe amener amènent forme conjuguée du verbe amener amènes forme conjuguée du verbe amener

amen
Interj. Mot hébreu ("ainsi soit-il") qui termine la plupart des prières juives et chrÉtiennes.
|| Fam. Dire amen à tout: tout approuver, consentir à tout.

⇒AMEN, interj. et subst. masc.
A.— RELIG. CHRÉT. Mot le plus fréquemment employé pour exprimer une adhésion ou un souhait à la fin d'une prière, et qui se traduit ordinairement par la formule française ainsi soit-il :
1. ... et il [l'évêque] se lève pour bénir celui qui va devenir son auxiliaire : « Que la bénédiction de Dieu tout-puissant, Père, Fils et Saint-Esprit, descende en toi afin que tu sois béni dans l'ordre sacerdotal et que tu offres pour les péchés et les offrandes du peuple des hosties d'expiation au Dieu tout-puissant à qui appartient l'honneur et la gloire dans les siècles des siècles. Amen! »
A. BILLY, Introïbo, 1939, p. 155.
P. ext., fam. Exprime l'adhésion, le consentement. Dire amen à qqc. :
2. ... ce mariage était une chance unique et inespérée de me satisfaire, et j'ai dit amen à tout ce qu'on a voulu ...
É. AUGIER, Lions et renards, 1870, VI, p. 187.
P. plaisant. Signifie la fin d'un discours, d'un récit, d'une histoire, d'une controverse... :
3. — S'il vous échappe une indiscrétion, messieurs, dit-il [Maxime de Trailles] j'aurai votre sang ou vous aurez le mien. — Amen, lui répondit Gobseck (...) Pour jouer son sang, faut en avoir, mon petit ...
H. DE BALZAC, Gobseck, 1830, p. 415.
4. Au reste, n'avoir, — car je n'en ai, presque, aucun ressentiment contre lui, — c'est impliquer qu'on le considère dorénavant comme un être sans vraie valeur personnelle, sans personnalité et quasi irresponsable, ou ne m'intéressant que peu, ou agissant selon des mobiles que je ne puis pas approuver. Amen et ainsi soit-il et tant pis.
A. GIDE, P. VALÉRY, Correspondance, lettre de A. G. à P. V., mars 1895, p. 235.
Rem. Expr. proverbiales. Jusqu'à amen, jusqu'à la fin. Depuis Pater jusqu'à amen, du début jusqu'à la fin.
B.— Employé substantivement. Un, des amen :
5. J'ai retrouvé ces beaux amen, accents de la Jérusalem céleste, ou plutôt des âmes militantes, gémissantes et confiantes.
F.-A.-P. DUPANLOUP, Journal intime, 1854, p. 174.
Pop. De l'amen. ,,Des espèces sonnantes, de l'argent monnoyé.`` (J.-F. ROLLAND, Dict. du mauvais langage, 1813, p. 8).
Prononc. :[] ou [-]. En plus de la prononc. avec [a] ant., PASSY 1914 signale la possibilité d'une prononc. avec [] post. mi-long (cf. aussi BARBEAU-RODHE 1930) et avec [] post. long. Harrap's 1963 accepte également une prononc. avec [] post. DUB., Pt ROB., Pt Lar. 1968 et WARN. 1968 transcrivent le mot avec [a] (cf. aussi LITTRÉ et DG). D'apr. MART. Comment prononce 1913, p. 38, le mot se prononce avec [] : ,,Le souvenir de la quantité latine fera fermer correctement l'a dans stabat, amen, frater, alma mater, et dans ab irato, casus belli, de plane, sine qua non ...`` (cf. aussi KAMM. 1964, p. 97).
Étymol. ET HIST. — 1. 1138 « formule qui termine les prières » (GAIMAR, L'estorie des Engles, 6533 ds QUEM. t. 1 1959); 1130-40 « id. » (WACE, Vie de Ste Marguerite, éd. Francis, 743 ds H.-E. KELLER, Étude descriptive sur le vocab. de Wace, Paris, 1953, 185a); XIIe s. « id. » (Vie de St Gilles, 3794 ds GDF. Compl. : Amen dites tot environ); 2. p. ext. 1587 jusques à ... amen « jusqu'à la fin » (CHOLIÈRES, 2e Ap. Disnee, p. 78 ds HUG. : Ne dites mot jusques a ce que vous oyez amen).
Lat. amen attest. dep. TERTULLIEN, Spect. 25 ds TLL s.v., 1879, 51, mot empr. à l'hébr. « vraiment, assurément! » formule d'assentiment prononcée à la suite d'un discours général, d'une prière; LOK., 6a.
STAT. — Fréq. abs. litt. :235. Fréq. rel. litt. :XIXe s. : a) 174, b) 396; XXe s. : a) 607, b) 272.
BBG. — ALLMEN 1956. — BACH.-DEZ. 1882. — BAR 1960. — BÉL. 1957. — Bible 1912. — BOISS.8. — BOUILLET 1859. — DEM. 1802. — DHEILLY 1964. — GOTTSCH. Redens. 1930, p. 350-352. — HANSE 1949. — LE ROUX 1752. — MARCEL 1938. — PRÉV. 1755. — Théol. bibl. 1970.

amen [amɛn] interj. et n. m. invar.
ÉTYM. 1138; lat. ecclés. amen; de l'hébreu amen « vraiment, assurément ».
1 (1138). Relig. chrét. Mot hébraïque traduit ordinairement par « ainsi soit-il » et qui termine la plupart des prières de l'Église.N. m. || Un amen, des amen.
1 Un amen éternel dont on entend retentir la céleste Jérusalem (…)
Bossuet, Disc. sur l'histoire universelle, II, 19.
2 Le prélat fait l'action de grâce; l'assistant répond amen.
Chateaubriand, le Génie du christianisme, t. I, I, 8.
2 Loc. fig. Dire, répondre amen à tout ce qu'on dit, tout ce qu'on fait. Accord (être d'), approuver, consentir.
3 J'ai été ravie que vous ayez dit amen sur toutes les bagatelles que je vous mandais (…)
Mme de Sévigné, VIII, 523.
4 Pour la directrice aussi c'est parfait, les auxiliaires. Elle en fait ce qu'elle veut. Toi, si tu n'as pas envie de t'occuper du socio-culturel, tu peux l'envoyer promener, mais moi, je suis bien obligée de lui répondre Amen.
Yanny Hureaux, la Prof, p. 158.
(1587). Fam. et vx. Jusqu'à amen : jusqu'à la fin.
HOM. Amène, formes du v. amener.

Encyclopédie Universelle. 2012.