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amphore

amphore [ ɑ̃fɔr ] n. f.
• 1518; lat. d'o. gr. amphora
Vase antique à deux anses, pansu, à pied étroit. Récipient moderne de même forme.
Par métaph. « l'amphore admirablement évasée de son corps » (France).

amphore nom féminin (latin amphora, du grec amphoreus) Vase à deux anses, de forme ovoïde, généralement terminé à sa partie inférieure par une pointe ou un pied étroit et qui servait surtout au transport et au stockage des denrées. ● amphore (citations) nom féminin (latin amphora, du grec amphoreus) Horace, en latin Quintus Horatius Flaccus Venusia, Apulie, 65-Rome ? 8 avant J.-C. C'est une amphore que l'on a commencé à faire ; la roue tourne. Pourquoi en sort-il une cruche ? … Amphora cœpit Institui : currente rota, cur urceus exit ? Art poétique, 21-22 Commentaire Inexactement cité par V. Hugo dans Notre-Dame de Paris : « … ce potier dont parle Horace, lequel méditait des amphores et produisait des marmites. Currit rota, urceus exit. » ● amphore (synonymes) nom féminin (latin amphora, du grec amphoreus) Vase à deux anses, de forme ovoïde, généralement terminé à...
Synonymes :
- jarre

amphore
n. f. ANTIQ Vase ovoïde en terre cuite, à deux anses. Les amphores contenaient des grains ou des liquides destinés à être transportés.

⇒AMPHORE, subst. fém.
A.— Vase.
1. ANTIQ. Vase de terre cuite, de forme ovoïde, à deux anses et à col allongé, servant à conserver et à transporter des liquides ou des grains :
1. Les vins de Grèce, de Sicile et d'Italie firent les délices des Romains; et comme ils tiraient leur prix soit du canton, soit de l'année où ils avaient été produits, une espèce d'acte de naissance était inscrit sur chaque amphore.
J.-A. BRILLAT-SAVARIN, Physiologie du goût, 1825, p. 266.
2. Ils avalaient à pleine gorge tous les vins grecs qui sont dans des outres, les vins de Campanie enfermés dans des amphores, les vins des Cantabres que l'on apporte dans des tonneaux, et les vins de jujubier, de cinnamome et de lotus.
G. FLAUBERT, Salammbô, t. 1, 1863, p. 6.
Amphores panathénaïques. ,,Amphores au pied court et étroit qui contenaient l'huile offerte en prix aux vainqueurs des Jeux des Panathénées.`` (LAVEDAN 1964).
2. P. ext.
a) Récipient dont la forme rappelle celle d'une amphore :
3. Il en sera ainsi jusqu'à ce que les cigognes aient compris que l'assiette plate et le brouet clair ne sont pas des idées pures, tirées selon la doctrine kantienne de quelque catégorie de la raison. Alors seulement elles recommenceront à façonner, au lieu de ces plats commodes pour les seuls renards, des amphores profondes, au col étroit, adaptées à la forme de leur cou et qui garderont pour elles quelques bons morceaux.
J. DE GAULTIER, Le Bovarysme, 1902, p. 140.
4. Nous sommes descendus par le raidillon qui passe sous cette porte et mène à la Fuente Consejo où l'on recueille la meilleure eau du pays. Toutes les filles vont en chercher, leurs jarres sur la tête. Ce sont des amphores allongées, avec deux anses qui partent du haut du col et s'attachent au haut des flancs. (...) Quand on descend à la fontaine, les jarres vides sont couchées sur le flanc au milieu du coussinet; quand on en revient, on les porte toutes droites sur la tête, posées sur la rodilla, sans s'aider des mains pour assurer leur équilibre. Lorsqu'une fille remonte ainsi, les deux poings sur les hanches, elle répète la forme de l'amphore ses flancs arrondis et ses deux anses.
A. T'SERSTEVENS, L'Itinéraire espagnol, 1933, p. 197.
Par métaph.
5. Le buste et les bras d'une ligne gracile et pure, les hanches riches, les chevilles fines, dans sa belle forme d'amphore vivante, elle lui plut toute.
A. FRANCE, Le Lys rouge, 1894, p. 152.
6. Dieu me donne une amphore : un vers aux belles lignes. Tout ce que j'y renferme est à jamais scellé, Que ce soit le nectar ou que ce soit le lait.
F. JAMMES, Les Géorgiques chrétiennes, Chant 5-6-7, 1912, p. 23.
b) Poét. Vase quelconque pouvant contenir un liquide :
7. Mettez sur ma table ces deux amphores de cristal, versez-y le vin rouge, rien n'est plus agréable à l'œil : je veux bannir l'ignoble mot bouteille.
S. MERCIER, Néologie ou Vocabulaire de mots nouveaux, t. 1, 1801, p. 34.
8. Quand l'amphore était pleine et que le lait fumant
Débordait sur ses mains de son vase écumant,
Pour empêcher le lait de fuir par l'orifice,
Il cueillait dans les champs la rose et le narcisse,
Et, semant de ces fleurs le breuvage enfermé,
Le couvrait avec soin d'un bouquet parfumé.
À la place où la Vierge avait trempé sa lèvre,
Il en buvait un peu comme un chevreau qu'on sèvre,
Puis élevant l'amphore avec ses bras nerveux,
Et sous le poids de l'urne amassant les cheveux,
Sur le front de l'enfant, dont le cou tremble et vibre,
Il posait doucement le vase en équilibre;
...
A. DE LAMARTINE, La Chute d'un ange, 1838, pp. 859-860.
B.— Emplois techn.
1. ASTRON. ,,Nom que les anciens donnaient quelquefois au Verseau, signe du zodiaque.`` (BESCH. 1845); (cf. aussi Lar. 19e, Nouv. Lar. ill., Lar. 20e).
2. BOT. ,,Valve inférieure de certains fruits, qui se fendent en travers à l'époque de la maturité.`` (Ac. Compl. 1842); (cf. aussi BESCH. 1845, LITTRÉ-ROBIN 1865, Lar. 19e).
3. MÉTROL. Mesure de capacité pour les liquides et pour les grains valant environ 20 litres chez les Athéniens, 24 litres chez les Romains.
DÉR. Amphorique, adj., méd. [En parlant d'un son stéthoscopique] Qui rappelle le bruit obtenu en soufflant dans un récipient vide. Bourdonnement amphorique, souffle amphorique; synon. amphorisme; cf. É. ZOLA, Une Page d'amour, 1878, p. 1061 et DOPTER (F. Widal, P.-J. Teissier, G.-H. Roger, Nouveau traité de médecine, fasc. 4, 1920-1924, p. 49).
Prononc. :[]. PASSY 1914 note la 1re syllabe avec [] mi-long. Dér. Amphorique : [].
Étymol. ET HIST. — 1518 « vase à deux anses » (Faicts et Gestes des Saincts Peres, 20 v°, Trad. de Plotin ds QUEM. t. 1 1959 : A ung souper il bevoit ung vaisseau plain de vin qu'on appelle amphore).
Empr. au gr. , « amphore » (HÉRODOTE, 4, 163 ds BAILLY), de « qu'on porte par deux côtés ».
Amphorique, 1865 (LITTRÉ-ROBIN).
STAT. — Fréq. abs. litt. : Amphore. 103. Amphorique. 1.
BBG. — BACH.-DEZ. 1882. — BÉL. 1957. — Bible 1912. — BOUILLET 1859. — CHESN. 1857. — GALL. 1955, p. 87. — GARNIER-DEL. 1961 [1958]. — GRUSS 1952. — JAL 1848. — Lar. méd. 1970. — LITTRÉ-ROBIN 1865. — MONT. 1967. — PERRAUD 1963. — PRÉV. 1755. — PRIVAT-FOC. 1870.

amphore [ɑ̃fɔʀ] n. f.
ÉTYM. 1518; lat. d'orig. grecque amphora.
1 Vase antique à deux anses, à pied étroit. || Les anciens conservaient du vin, de l'huile dans les amphores. || Navire chargé d'amphores. || Amphore italique. || Bouchon, couvercle d'une amphore.
1 Les vins de palme et de Tamaris, ceux de Safet et de Byblos, coulaient des amphores dans les cratères, des cratères dans les coupes, des coupes dans les gosiers.
Flaubert, Trois contes, « Hérodias », III.
1.1 Téléphone dont l'image fidèle reposait en moi, engloutie comme une amphore au fond de l'océan.
Claude Mauriac, le Temps immobile, p. 387.
2 Récipient moderne de même forme.
Poét., vx. Vase, récipient pour les liquides. || « Mettez sur ma table ces deux amphores de cristal (…) je veux bannir l'ignoble mot bouteille » (Mercier, Néologie, 1801).
tableau Noms de récipients.
3 Par compar. ou métaphore. Forme comparable à celle de l'amphore antique.
2 Elle leva au-dessus de sa tête ses bras nus, qui faisaient comme deux anses éclatantes à l'amphore admirablement évasée de son corps.
France, l'Anneau d'améthyste, p. 182.
DÉR. Amphorique.

Encyclopédie Universelle. 2012.