amplement [ ɑ̃pləmɑ̃ ] adv. ♦ Avec ampleur, d'une manière développée. ⇒ abondamment. Il m'a amplement exposé toute l'affaire.
♢ En allant au-delà du nécessaire. C'est amplement suffisant. ⇒ largement (cf. Bien assez). « Ce que j'ai retiré à sa vieillesse, je l'ai rendu amplement à sa jeunesse » (Sainte-Beuve).
⊗ CONTR. Étroitement, peu.
● amplement adverbe De façon plus que suffisante ; abondamment, largement : C'est amplement suffisant. ● amplement (synonymes) adverbe De façon plus que suffisante ; abondamment, largement
Synonymes :
- bien
Contraires :
- brièvement
amplement
adv. D'une manière ample, abondamment. La question a été amplement débattue.
⇒AMPLEMENT, adv.
A.— [Se rapporte à des choses ou des manifestations concrètes]
1. D'une manière ample, qui se déploie :
• 1. Zerbine, pliant le jarret de manière à faire bouffer amplement ses jupes, lui adressa une belle révérence de cour bien proportionnée et cérémonieuse.
T. GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, p. 197.
• 2. Vivian peignait des anges. Penché sur elle, avec mollesse, le prince Albertinelli, la hanche amplement arrondie, se caressait la barbe et lançait autour de lui des œillades de courtisane.
A. FRANCE, Le Lys rouge, 1894, p. 168.
• 3. Ils [les examinateurs] siégeaient en robe à une table dont le tapis vert retombait amplement...
A. FRANCE, La Vie en fleur, 1922, p. 433.
— [Se rapportant au geste, à la respiration...] Respirer amplement :
• 4. À droite du petit autel, un soldat, en capote fanée, balançait amplement l'encensoir qui, à chaque bout de son oscillation, lançait un nuage léger de fumée bleue.
R. VERCEL, Capitaine Conan, 1934, p. 190.
2. Largement, abondamment. Boire amplement, amplement muni... :
• 5. Si jamais je deviens ambassadeur, mon secrétaire général et plusieurs de mes attachés devront avoir cinq pieds six pouces, être bien membrés, épouser des femmes vigoureuses, les nourrir amplement et leur imposer de larges envergures de jupes.
H. TAINE, Notes sur Paris, Vie et opinions de M. Frédéric-Thomas Graindorge, 1867, p. 129.
• 6. John, dit alors Glenarvan, vous avez des vivres et du charbon en suffisante quantité? — Oui, votre honneur, je me suis amplement approvisionné à Talcahuano, et, d'ailleurs, la ville du Cap nous permettra de renouveler très facilement notre combustible.
J. VERNE, Les Enfants du capitaine Grant, t. 2, 1868, p. 14.
B.— Au fig.
1. [Avec un verbe exprimant un acte de l'intelligence] Largement, longuement. Expliquer, développer amplement :
• 7. ... les grandes parties positives d'administration, de guerre, sont si amplement et si largement traitées [par M. Thiers], si lumineusement rapportées et déduites et la marche générale des choses de l'État si bien suivie, que cela suffit pour lui constituer entre les historiens modernes un mérite unique, et pour faire de son livre un monument.
Ch.-A. SAINTE-BEUVE, Causeries du lundi, t. 12, 1851-1862, p. 172.
• 8. J'ai fait et je ferai encore de la physiologie, parce qu'elle est la base de la médecine scientifique expérimentale, ainsi que j'espère le démontrer amplement.
C. BERNARD, Principes de médecine expérimentale, 1878, p. 26.
2. Largement, de façon plus que suffisante. Dédommager amplement, fournir amplement :
• 9. Il est doux de penser que la sympathie poétique nous fait ainsi rencontrer des amis inattendus, dans les lieux mêmes où les antipathies politiques nous font trouver tant d'adversaires! L'un compense amplement l'autre; c'est une goutte de miel dans une coupe d'amertume.
A. DE LAMARTINE, Correspondance, 1831, p. 169.
• 10. Un jeune élégant avait amplement satisfait son brutal appétit sur un jambon qui ne s'attendait guère à être mangé qu'à Pâques; ...
A. DE MUSSET, Le Temps, 1831, p. 83.
• 11. Tout ce qui fait qu'on peut vivre de la vie d'un être, sans jamais désirer obtenir de lui plus que ce qu'il donne, qu'il est amplement suffisant de le voir bouger ou se tenir immobile, parler ou se taire, veiller ou dormir, de ma part n'existait pas non plus, n'avait jamais existé...
A. BRETON, Nadja, 1928, p. 126.
Prononc. :[].
Étymol. ET HIST. — Fin XIIe s. « d'une manière ample (en parlant de la voix : fortement) » (Trad. des Dialogues de Saint Grégoire, 148, 8 ds T.-L. : fors metre voiz plus amplement [voces amplius edere]); 1395 (Le saint voyage de Jherusalem du seigneur d'Anglure, 250, éd. Bonnardot et Longnon, ibid. : Si come il est escript plus amplement ou texte de la saincte escripture).
Dér. de ample; suff. -ment2.
STAT. — Fréq. abs. litt. :185.
BBG. — BAILLY (R.) 1969 [1946]. — BAR 1960. — BÉL. 1957. — BÉNAC 1956. — DUP. 1961. — LAF. 1878. — LAV. Diffic. 1846. — NOTER-LÉC. 1912.
amplement [ɑ̃pləmɑ̃] adv.
ÉTYM. XIIe; de ample.
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1 Avec ampleur, d'une manière développée. ⇒ Abondamment. || Il m'a amplement exposé toute l'affaire. || Je vous écrirai plus amplement. ⇒ Longuement.
2 D'une manière plus que suffisante, bien assez. ⇒ Largement. || Il pourvoit amplement à ses besoins. ⇒ Abondamment, copieusement, grandement; et aussi aisément, facilement. || Amplement satisfait. ⇒ Pleinement.
1 Les murs auraient amplement contenu
Toute sa vie (…)
La Fontaine, Fables, XII, 15.
2 (…) croira Nicomède amplement satisfait.
Corneille, Nicomède, V, 4.
3 Vous en serez tantôt instruits plus amplement.
Racine, Mithridate, II, 2.
4 Ce que j'ai retiré d'ailleurs d'éloges à sa vieillesse, je l'ai rendu amplement à sa jeunesse.
Sainte-Beuve, Correspondance, t. I, p. 287.
3 D'une manière large, vaste. || Il est amplement logé. ⇒ Grandement. || Respirer amplement.
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CONTR. Étroitement, mal, modestement, petitement, peu.
Encyclopédie Universelle. 2012.