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annonciation

annonciation [ anɔ̃sjasjɔ̃ ] n. f.
XIIe; lat. ecclés. adnuntiatio
Message de l'ange Gabriel à la Vierge pour lui annoncer sa conception miraculeuse. La fête de l'Annonciation a lieu le 25 mars.

Annonciation nom féminin (latin ecclésiastique adnuntatio, annonce) Message de l'ange Gabriel à la Vierge Marie, pour lui annoncer qu'elle deviendrait la mère du Messie. Fête instituée par l'Église en mémoire de cette annonce. Œuvre d'art figurant l'annonce de l'ange Gabriel à la Vierge.

Annonciation
n. f. RELIG CHRET
d1./d Annonce faite à la Vierge Marie par l'ange Gabriel pour lui apprendre qu'elle serait mère de Jésus-Christ.
d2./d Fête commémorant cette annonce (25 mars).

⇒ANNONCIATION, subst. fém.
I.— Vx et inus. Action d'annoncer.
Rem. Noté comme ,,inus.`` ds Lar. 19e, ,,peu usité`` ds GUÉRIN 1892 et Nouv. Lar. ill., ,,vieilli`` ds DG et ROB. et comme appartenant à la lang. classique ds Lar. encyclop. et Lar. Lang. fr.
En partic. Action de manifester ce qui existe réellement mais était resté latent :
1. ... malgré la pureté de l'espace, le silence est plein de la révélation qui vient d'être apportée.
— La guerre!
Quelques-uns de ceux qui sont couchés là rompent le silence, et répètent à mi-voix ces mots, et réfléchissent que c'est le plus grand événement des temps modernes et peut-être de tous les temps. Et même, cette annonciation crée sur le paysage limpide qu'ils fixent, comme un confus et ténébreux mirage.
BARBUSSE, Le Feu, 1916, p. 6.
II.— A. — RELIG. CATHOLIQUE. Message de l'ange Gabriel à la Vierge Marie lui révélant qu'elle serait mère de Jésus (Luc, I, 26-38); commémoration liturgique annuelle de cette annonce (25 mars). L'Annonciation de l'ange Gabriel, le Jour de l'Annonciation, la fête de l'Annonciation (Ac. 1835-1878) :
2. La Nativité du Sauveur ne regarde pas les morts. La Circoncision et l'Épiphanie ne regardent pas les morts. La Purification, l'Annonciation, la Passion et la Compassion ne regardent pas les morts. L'Ascension et la Pentecôte même, ô prodige! ne regardent pas les morts.
BLOY, Journal, 1899, p. 366.
P. méton. Objet d'art (tableau) représentant l'Annonciation :
3. ... il sera nécessaire de multiplier ces zones de recueillement, car que de Pieta ou d'Annonciations, que de héros ou d'allégories susciteraient en nous une émotion plus authentique s'il leur était restitué quelques éléments de la noblesse de leur cadre original.
Arts et litt. dans la société, t. 1, 1935, p. 84-11.
Dicton (des Vosges). ,,Annonciation mouillée/ Crains les giboulées.`` (CHASS. 1970).
B.— P. ext. Révélation relative à l'avènement imminent d'un nouvel ordre des choses :
4. Les autres (plus fins, mais non pas plus sages) discernaient, dans cet évangile frénétique, l'annonciation d'un monde nouveau, qui réclamerait bientôt un nouveau décor de la vie, et qui promettait de devenir (ce qu'il est devenu) le paradis éphémère des grands sensuels, des artistes, des créateurs.
BLOCH, Destin du Siècle, 1931, p. 262.
P. méton. Signe prémonitoire d'un événement imminent :
5. Il n'y a pas eu de signes ni d'annonciations au milieu de la nature : cet événement ne concerne que les hommes, leurs machines, leurs marchandises, leurs monnaies, leurs états et leurs idées. Nous sommes arrivés au temps où les hommes sont définitivement seuls entre eux sur la terre, et les signes naturels ne se forment plus pour les avertir comme au temps de la mort de César.
P. NIZAN, Les Chiens de garde, 1932, p. 202.
PRONONC. :[]. La prononc. avec yod dans la 3e syllabe est déjà indiquée par la coupe syllabique de LAND. 1834 : a-non-cia-cion (cf. aussi DG). À comparer avec a-non-ci-a-ci (-)on (ds FÉR. 1768, GATTEL 1841, BESCH. 1845, NOD. 1844, LITTRÉ).
ÉTYMOL. ET HIST. — 1. Début XIIe s. annuntiatun « annonce » (Psaut. de Cambridge, LXXII, 28 ds GDF. Compl., s.v. anonciation : A mei acertes aprocier a Deu bone chose est; jeo posai en Domne Deu ma sperance que je recunt tutes les tues annuntiatuns) — 1611, COTGR. mais encore ds Montesquieu (LITTRÉ); 2. fin XIIe s. relig. « annonce de l'Incarnation de J.-C. » (Trad. des serm. de S. Bern., p. 162 ds GDF. Compl. : L'anunciatiun Nostre Seigneur Jesu Crist); 1438 en partic. « représentation plastique de la scène de l'Annonciation » (Mém. Sté Hist. Paris et Île-de-France 1881, 53 ds IGLF : Un petit tableau à ung image de l'Annunciacion).
Empr. au lat. chrét. adnuntiatio « annonce (de l'évangile) » (TERTULLIEN, Fug., 6 ds TLL s.v., 787, 46); au sens 2, Sacramentaire de Gélase, 2, 14 ds BLAISE 1954.
STAT. — Fréq. abs. littér. :86.
BBG. — Archéol. chrét. 1924. — Bible 1912. — Bible Suppl. t. 1 1928. — BOUYER 1963. — CHASS. 1970. — DHEILLY 1964. — Foi t. 1 1968. — GUYOT 1953. — MARCEL 1938.

annonciation [anɔ̃sjɑsjɔ̃] n. f.
ÉTYM. XIIe; du lat. ecclés. adnuntiatio, de adnuntiare. → Annoncer.
1 Vx. Action d'annoncer. Annonce.
1 Dans l'annonciation que Charles (le Chauve) fit au peuple de la partie de ce traité qui le concernait (…)
Montesquieu, l'Esprit des lois, XXXI, 25.
2 Spécialt (n. propre). || L'Annonciation : message de l'ange Gabriel à la Vierge pour lui annoncer le mystère de l'Incarnation. || L'ange de l'Annonciation.Par ext. Fête commémorant ce message (25 mars).
1.1 Tenez, vous connaissez, bien sûr, l'Annonciation… D'ailleurs en voici une, sans aucun doute. Vous vous dites, primaire : « Parbleu, voici un événement qui va marquer toute la vie de la Vierge ! »
Maurice Clavel, le Tiers des étoiles, p. 28.
Représentation de l'Annonciation. || Les Annonciations de Fra Angelico.
3 Littér. Ce qui annonce qqch. Augure, présage.
2 Je savais maintenant quelle terrible annonciation est contenue dans sa visite (de l'amour) et qu'elle prédit autre chose que la grâce, mais un long frisson mortel et la fin de toutes choses créées.
Edmond Jaloux, Fumées dans la campagne, XXX.

Encyclopédie Universelle. 2012.