antiphonaire [ ɑ̃tifɔnɛr ] n. m.
• antiphonar 1302; antefinier XIIe; lat. médiév. antiphonarium, du gr. antiphôna→ antienne
♦ Anciennt Recueil des chants, des antiennes de la messe utilisant la notation grégorienne. — Mod. Mus. Recueil des chants de l'office, et spécialt des heures diurnes.
● antiphonaire nom masculin (bas latin antiphonarium, du grec antiphonos, qui répond à) Ensemble des chants de l'Église romaine (office et messe). Depuis le VIIIe s., recueil des offices diurnes, auquel s'ajoutaient parfois l'hymnaire et l'office nocturne.
⇒ANTIPHONAIRE, ANTIPHONIER, subst. masc.
LITURG. Recueil où sont inscrits des antiennes et autres parties de l'office, avec leur(s) notation(s) en plain-chant (cf. M. BRENET, Dict. pratique et hist. de la mus., 1926, p. 67) :
• ... les textes bénédictins s'appuient sur la copie, conservée au monastère de Saint-Gall, de l'antiphonaire de saint Grégoire qui représente le monument le plus ancien, le plus sûr que l'Église détienne du vrai plain-chant. Ce manuscrit dont des fac-similés, dont des photographies existent est le code des mélodies grégoriennes et il devrait être, s'il m'est permis de parler de la sorte, la bible neumatique des maîtrises.
HUYSMANS, En route, t. 2, 1895, p. 310.
PRONONC. :[]. QUILLET 1965 et ROB. emploient comme vedette les formes antiphonaire et antiphonier.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1. 1119 antefinier « recueil de chants liturgiques » (PH. DE THAON, Comput, 39 ds GDF. Compl. : Iço fut li saltiers E li antefiniers); XVe s. antiphonier (Gloss. Lille, éd. A. Scheler, 47b ds T.-L.); 2. 1302 antiphonar (DELB., Rec. d'apr. DG); 1704 (Trév. : Antiphonier ou antiphonaire).
Empr. au lat. médiév. liturg. antiphonarium « recueil des chants de l'année » (IXe s. AGOBARD, Lib. de Divina Psalmodia ds DU CANGE); lui-même dér. du lat. antiphona; voir antienne; la forme antefinier représente une altération par étymol. pop.; les formes en -ier représentent une évolution pop. du suff. -arius.
STAT. — Fréq. abs. littér. :20.
BBG. — Archéol. chrét. 1924. — BACH.-DEZ. 1882. — BOUILLET 1859. — DLF M. Â. — DUF. t. 1 1965. — Foi. t. 1 1968. — MARCEL 1938. — Mots rares 1965.
antiphonaire [ɑ̃tifɔnɛʀ] n. m.
ÉTYM. 1302, antiphonar; du lat. médiéval antiphonarius, de antiphona, mot grec. → Antienne. REM. La forme archaïque antiphonier est antérieure (antefinier, 1119).
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♦ Anciennt. Recueil de chants liturgiques, recueil des antiennes de la messe, notés en caractères de plain-chant. — Mod. Recueil des chants de l'office, et, spécialt, des heures diurnes.
1 Maintenant, rangés dans leurs stalles, les Pères ouvrent les gros antiphonaires et dirigent sur les pages notées la mince lumière de leurs lanternes.
M. Barrès, la Colline inspirée, p. 48.
2 Déj(euné) avec l'abbé Hoornaert et l'abbé S.-André. Messe à Gand à S.-Bavon. Les 2 chantres (les 2 témoins) qui lisent ensemble dans un énorme antiphonaire.
Claudel, Cahier VII, in Journal, t. II, Pl., p. 40.
Encyclopédie Universelle. 2012.