à-propos [ aprɔpo ] n. m.
• 1700; de à et propos
1 ♦ Ce qui vient à propos, est dit ou fait opportunément, en temps et lieu convenables. ⇒ convenance, opportunité, pertinence. Loc. Esprit d'à-propos : présence d'esprit. ⇒ repartie. « faire des digressions sans le moindre à-propos » (Loti). Manquer d'à-propos (cf. Esprit de l'escalier).
2 ♦ Vieilli Pièce de théâtre; poème de circonstance.
⊗ HOM. Propos (à).
● à-propos nom masculin invariable Qualité de ce qui vient au bon moment ; qualité de quelqu'un qui dit ou fait les choses opportunément, présence d'esprit : Avoir l'esprit d'à-propos. ● à-propos (difficultés) nom masculin invariable Orthographe 1. À-propos, avec un trait d'union : elle a eu beaucoup d'à-propos dans ses réponses. 2. À propos de qqch, à propos, sans trait d'union : à propos de politique, avez-vous lu le journal ? à propos, vous connaissez la nouvelle ? ● à-propos (homonymes) nom masculin invariable à propos locution ● à-propos (synonymes) nom masculin invariable Qualité de ce qui vient au bon moment ; qualité de...
Synonymes :
- opportunité
- présence d'esprit
à-propos
n. m. inv. V. propos (sens 2).
à-propos [apʀɔpo] n. m.
ÉTYM. 1700, Mme de Maintenon, → cit. 1; de à-, et propos.
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1 Ce qui vient à propos, est dit ou fait opportunément, en temps et lieu convenables. ⇒ Convenance, opportunité, pertinence. || L'à-propos double le prix des choses. — ☑ Loc. Esprit d'à-propos. || Il a répondu avec un à-propos remarquable. → Du tac au tac. || Des réponses (cit. 1.1) pleines d'à-propos. || Il manque d'à-propos, il a l'esprit de l'escalier. || « L'admirable à-propos des mendiants » (→ Dès, cit. 6.1, Bernanos).
1 Mon expérience à la cour m'a appris que rien n'y était plus rare que l'à-propos.
2 Le tact de l'à-propos, le soin des convenances.
3 Rien n'est plus japonais que de faire ainsi des digressions sans le moindre à-propos.
Loti, Mme Chrysanthème, XI.
4 Puis Maurice Barrès — qui n'avait aucun don oratoire mais beaucoup d'à-propos, — ce qui parfois peut tenir lieu d'éloquence, sut pourtant se faire acclamer (…)
Georges Lecomte, Ma traversée, p. 211.
♦ Ironique :
4.1 Nous l'avons bien vu assez pour un jour ! Il a crotté mon pauvre vieux Smyrne, et failli briser les pieds de la chaise qu'il a choisie la plus précieuse et la plus fragile, avec son ordinaire à-propos (…) que vous faut-il de plus ?
Bernanos, Sous le soleil de Satan, Pl., p. 117.
2 Vieilli. Pièce composée spécialement pour un anniversaire, une fête, etc. — Petit poème récité ou lu dans les mêmes circonstances. || Une fillette a récité un joli à-propos pour la fête de sa grand-mère.
5 (…) des à-propos (dans La Princesse d'Élide de Molière) qui font l'agrément de ces fêtes, mais qui sont perdus pour la postérité.
Voltaire, le Siècle de Louis XIV, 25.
6 La pièce (Molière à Auteuil…) dépasse les proportions de ce qu'on est convenu d'appeler un à-propos, puisqu'elle dure près d'une heure (…) en général, quand un de ces à-propos d'anniversaire conquiert d'emblée le public (…) on le joue quinze, vingt fois de suite (…)
Encyclopédie Universelle. 2012.