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avare

avare [ avar ] adj. et n.
• 1527; lat. avarus;cf. a. fr. aver (XIIe) , de avere « désirer vivement »
1Vx Qui a la passion des richesses et se complaît à les amasser sans cesse. avide, cupide, intéressé.
Mod. Qui a de l'argent et refuse de le dépenser même quand c'est utile. avaricieux, mesquin, pingre, regardant; fam. radin, rapiat, rat . « Parcimonieuse et même avare, elle se montrait pour lui follement prodigue » (France). « Il n'était certes pas avare, mais strict dans ses dépenses » (Duhamel). aussi économe. Être avare comme un rat (cf. Les lâcher avec un élastique). PROV. À père avare, fils prodigue.
2 N. Vieilli Personne qui amasse et garde tout ce qu'elle a, et notamment tout son argent. grigou, grippe-sou, harpagon; vx fesse-mathieu, ladre. Un vieil avare. Son avare de père ne lui donne pas un sou. « L'Avare », de Molière.
3 ♦ AVARE DE (qqch.). Qui ne prodigue pas. économe, 2. ménager, parcimonieux. Il est assez avare de compliments. « un de ces gestes gracieux dont elle n'était pas avare » (Duhamel) . Être avare de son temps.
4(Sujet chose) Qui accorde parcimonieusement. parcimonieux. Une terre avare. aride. Une lumière avare. rare. « ses romans mondains qu'il produisait d'une veine avare » (Romains).
⊗ CONTR. Dépensier, dissipateur, gaspilleur, généreux, large, prodigue. Fertile; fécond.

avare adjectif et nom (latin avarus) Qui se plaît à accumuler l'argent en restreignant ses dépenses : À père avare enfant prodigue.avare (citations) adjectif et nom (latin avarus) Horace, en latin Quintus Horatius Flaccus Venusia, Apulie, 65-Rome ? 8 avant J.-C. L'avare est toujours pauvre : bornez sagement vos désirs. Semper avarus eget : certum voto pete finem. Épîtres, I, II, 55avare (synonymes) adjectif et nom (latin avarus) Qui se plaît à accumuler l'argent en restreignant ses dépenses
Synonymes :
- avaricieux (littéraire)
- chiche (familier)
- chien (familier)
- cupide
- économe
- grigou (familier)
- grippe-sou (familier)
- harpagon (littéraire)
- intéressé
- ladre (littéraire)
- pingre (familier)
- radin (familier)
- rapiat (familier)
- rat (familier)
- regardant
Contraires :
- dépensier
- dilapidateur
- dissipateur
- gaspilleur
- généreux
- large
- panier percé (familier)
- prodigue
avare adjectif Qui ne prodigue pas facilement quelque chose, qui l'épargne le plus possible : Il est avare de paroles.

avare
adj. et n.
d1./d Qui a la passion de l'argent et l'accumule sans vouloir l'utiliser. Ant. prodigue, dépensier.
|| Subst. Un avare.
d2./d Fig. être avare de son temps. être avare de paroles: parler peu.

⇒AVARE, adj. et subst.
A.— Qui fait preuve d'avarice.
1. [En parlant de pers.] Qui a la passion d'amasser et de retenir les richesses sans en faire usage. Synon. avaricieux, chiche, cupide, ladre :
1. C'était un peuple patient et tenace, rangé et régulier, avare et avide. Supposé qu'un tel peuple devienne belliqueux, ces habitudes d'avarice et d'avidité se changeront en esprit de conquêtes.
MICHELET, Hist. romaine, t. 1, 1831, p. 33.
2. C'est tout juste si elle ne fait pas ses robes elle-même, par économie. Elle est avare comme un pou.
SIMENON, Les Vacances de Maigret, 1948, p. 75.
Emploi subst. :
3. L'avare qui ne fait pas valoir son trésor dans la crainte de l'exposer, à la vérité ne favorise pas l'industrie, mais du moins il ne lui ravit aucun de ses moyens; ce trésor amassé l'a été aux dépens de ses propres jouissances, et non, comme le vulgaire est porté à l'imaginer, aux dépens du public; ...
SAY, Traité d'écon. pol., 1832, p. 454.
4. ... je m'entourai de tout ce que je pus me procurer d'objets précieux ou fragiles, de vases ou de livres rares et surtout de tableaux que la connaissance que j'ai de la peinture me permettait d'avoir à très bas prix. Durant quinze ans, je thésaurisai comme un avare; je m'enrichis de toutes mes forces ...
GIDE, Les Nourritures terrestres, 1897, p. 189.
Un avare fastueux. ,,Celui qui affecte une magnificence mêlée d'avarice`` (BESCH. 1845).
Proverbes. À père avare, fils prodigue (Ac. 1878, 1932); à femme avare, galant escroc (Lar. 19e, Nouv. Lar. ill.); l'avare et le cochon ne sont bons qu'après leur mort (Lar. 19e, Nouv. Lar. ill.).
Rem. 1. Avare/avaricieux. ,,L'avare est celui qui est en proie à l'avarice, et dont toute la conduite est dirigée par cette passion. L'avaricieux est celui qui commet actuellement des actes d'avarice. Celui qui manque à donner dans l'occasion, ou qui donne trop peu, s'attire le nom d'avaricieux`` (LITTRÉ; cf. avaricieux). 2. Avare/intéressé. ,,Un homme avare aime la possession, et ne fait aucun usage de ce qu'il a : un homme intéressé aime le gain, et ne fait rien gratuitement. L'avare se prive de tout ce qui coûte : l'intéressé ne s'arrête guère à ce qui ne produit rien. Les avares ne savent ni donner ni dépenser : il y a des personnes qui, pour être intéressées, n'en sont pas moins prodigues; elles donnent libéralement à leurs plaisirs ce que l'avidité du gain leur fait acquérir`` (SARDOU 1877).
2. [En parlant d'une attitude ou d'un attribut de la pers.] Qui manifeste un grand manque de générosité ou une grande avidité. Soin avare; caractère, humeur avare (Ac. 1835, 1932) :
5. ... la guerre continuelle, mais une guerre de cupidité plus que d'enthousiasme; un génie avide et avare.
MICHELET, Hist. romaine, t. 2, 1831, p. 66.
3. P. anal. [En parlant d'inanimés] Qui livre son avoir, ses produits avec parcimonie, qui donne très/trop peu. Sol avare :
6. Et Pomone et Palès, et Flore et les Dryades,
Doivent leurs doux trésors à l'urne des Nayades,
Surtout dans les climats où l'ardente saison
Jusque dans sa racine attaque le gazon,
Et laisse à peine au sein de la terre embrasée
Tomber d'un ciel avare une foible rosée.
DELILLE, L'Homme des champs, Second chant, 1800, p. 82.
B.— Avare de qqc. [En parlant d'une pers. ou d'un attribut de la pers., d'une entité personnifiée] Qui n'est pas prodigue de. Le ciel, la nature, la fortune ne lui fut point avare de ses dons (Ac. 1835-1932) :
7. Je veux dire que ma mère est avare de ses sentiments, mais qu'une fois qu'elle les a accordés, c'est pour toujours.
A. DUMAS Père, Le Comte de Monte-Cristo, t. 2, 1846, p. 378.
Emploi subst.
8. Les avares d'argent sont noyés dans la masse bien plus considérable des avares de soi. Il est peut-être vrai, comme le veulent certains écrivains religieux russes, que leur mal représente le péché principal de l'occident, spécialement depuis que, de conquérante, la bourgeoisie y est devenue âpre, calculatrice et mortellement ordonnée.
MOUNIER, Traité du caractère, 1946, p. 325.
PRONONC. ET ORTH. :[]. Enq. ://. FÉR. Crit. t. 1 1787 écrit avâre avec un accent circonflexe pour souligner la durée de la 2e syllabe.
ÉTYMOL. ET HIST.
I.— Adj. 1. a) ca 1175 aver de (+ inf.) « (d'une pers.) peu généreux quant à, peu disposé à (+ inf.) » (CHR. DE TROYES, Chevalier Lion, éd. W. Foerster, 4414 ds T.-L. : Ha!, font il, fame, chose avere De voir dire et de mantir large); 1690 avare de (+ subst.) « (d'une pers.) qui n'accorde pas, qui ne prodigue pas qqc. » (FUR.); b) 1180-1200 aver de « (d'un inanimé) pauvre, chiche en » (LAMBERT LE TORT, A. DE BERNAY, Alexandre, éd. H. Michelant, 94, 17 ds T.-L. : la tiere... estoit avere de pain et de forment); 2. 1180-1200 aver « (d'une pers.) cupide, intéressée » (CONON DE BÉTHUNE, P. Paris, Romancero, p. 87 ds GDF., s.v. aver : Mais or sont il eschar, chiche et aver); 1527 avare (J. BOUCHET, Panég. de L. de la Trémoille, éd. Panth. Litt., p. 780 ds R. Ét. Rab., t. 3, p. 390).
II.— Subst. 1265-68 aver « homme qui amasse de l'argent » (BRUNET LATIN, Trésor, Liv. II, 1re part. c. 20 ds Dict. hist. Ac. fr. : Prodigues est cil qui se desmesure en doner et faut en recoivre et li avers fait le contraire); 1550 avare « id. » (RONSARD, Odes, II, 4 [II, 190-191] ds HUG.).
Du lat. avarus, adj. dep. Plaute; « (d'une pers.) avide d'argent » (Truc., 459 ds TLL s.v., 1185, 4); subst., même sens (CICÉRON, Phil., II, 115 ds OLD); « qui donne parcimonieusement » (PLAUTE, Capt., 320 ds TLL s.v., 1186, 13); d'où (+ génitif) « (d'une pers.) qui n'est pas prodigue en » (SYMMAQUE, Epist., 1, 90, 1, ibid., 1187, 75); « (d'un inanimé) qui donne peu » emploi poét. (HORACE, Carm., 2, 2, 1 ds OLD). La forme a. fr. aver est pop.; la forme fr. mod. avare en est la réfection d'apr. avarus.
STAT. — Fréq. abs. littér. :1 123. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 1 644, b) 1 301; XXe s. : a) 1 547, b) 1 744.
BBG. — BONNAIRE 1835. — BRUANT 1901. — Canada 1930. — COHEN 1946, p. 50. — DUCH. 1967, § 15, 74. — GIR. t. 2 Nouv. Rem. 1834, p. 14. — GOUGENHEIM (G.). La Relatinisation du vocab. fr. Annales de l'Univ. de Paris. 1959, t. 29, n° 1, p. 7. — GOUG. Mots t. 1 1962, pp. 134-136. — LACR. 1963. — LE BRETON Suppl. 1960. — NOTER-LÉC. 1912. — PIERREH. Suppl. 1926. — PLAIS.-CAILL. 1958. — RAT (M.). Il n'y a pas de synon. Avare, grigou, pingre, etc. Vie Lang. 1968, p. 311.

avare [avaʀ] adj. et n.
ÉTYM. 1527; lat. avarus; cf. anc. franç. aver (XIIe), de avere « désirer vivement ».
1 Adj. Qui a la passion des richesses et se complaît à les amasser sans cesse. Avaricieux, avide, chiche, cupide, mesquin, parcimonieux (cit. 2), pingre, radin (fam.), rapiat, regardant; avarice et aussi économe. || Il est sordidement avare. || Elle est économe et presque avare. || Être avare comme un pou, un rat.
1 S'il donne, il est prodigue, et s'il épargne, avare (…)
Rotrou, Venceslas, I, 1.
2 Mais cette soif de l'or qui le brûlait dans l'âme (…)
Le fit, dans une avare et sordide famille,
Chercher un monstre affreux sous l'habit d'une fille (…)
Boileau, Satires, X.
3 C'est une société de gens avares qui prennent toujours et ne rendent jamais; ils accumulent sans cesse des revenus pour acquérir des capitaux.
Montesquieu, Lettres persanes, 118.
4 Un fils dissipateur succède à un père avare (…)
G.-T. Raynal, Hist. philosophique…, IV, 1.
5 Madame de Coislin, avare de même que beaucoup de gens d'esprit, entassait son argent dans des armoires. Elle vivait toute rongée d'une vermine d'écus qui s'attachait à sa peau : ses gens la soulageaient.
Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, t. II, p. 338.
6 Parcimonieuse et même avare, elle se montrait pour lui follement prodigue.
France, le Petit Pierre, XXII, p. 158.
7 Il n'était certes pas avare, mais strict dans ses dépenses.
G. Duhamel, Chronique des Pasquier, III, 5.
7.1 C'est tout juste si elle ne fait pas ses robes elle-même, par économie. Elle est avare comme un pou.
G. Simenon, les Vacances de Maigret, p. 75.
Vx. Avide (→ Achéron, cit. 3). || Caractère avare. || Cœur avare.
8 Tu céderas ou tu tomberas sous ce vainqueur, Alger, riche des dépouilles de la chrétienté; tu disais en ton cœur avare : je tiens la mer sous mes lois, et les nations sont ma proie.
Bossuet, Oraison funèbre de Marie-Thérèse d'Autriche.
9 Les Français travaillent pour amasser et dépenser soudain. Il semble, disais-je, qu'ils aient une main avare et une autre prodigue.
Montesquieu, Cahiers, p. 174.
Prov. À père avare, fils prodigue.
10 À père avare, dit-on, fils prodigue; à parents économes, enfants dépensiers.
A. de Musset, les Deux Maîtresses, Pl., p. 388.
2 N. Personne qui amasse et garde tout ce qu'elle a, et notamment tout son argent. Cancre (vx), fesse-mathieu (vx), grigou, grippe-sou, harpagon, ladre (vx), lésineur, liardeur (vx), pingre, pleure-misère (vx), pouacre (vx), radin (fam.), rapace, racle-denier (vx), rapiat (fam.), rat, thésauriseur, vilain (vx). — N. B. La plupart de ces termes sont archaïques. || Un vieil avare, une vieille avare. || Son avare de père ne lui donne pas un sou. || L'avare accumule, amasse, entasse, épargne, thésaurise et vit chichement. || L'avare plaint, pleure le pain qu'il mange. || Il est tellement avare qu'il couperait les sous en quatre; qu'il tondrait un œuf (→ On tirerait plutôt de l'huile d'un mur, un pet d'un âne mort, qu'un sou de sa bourse). || On représente l'avare avec des ongles crochus, des serres. || L'avare qui a perdu son trésor (La Fontaine, IV, 20). || L'Avare, comédie de Molière (1668).
11 L'avare n'aura jamais assez d'argent et celui qui aime les richesses n'en recueillera point de fruit (…) De quoi donc sert-il (le bien) à celui qui le possède, sinon qu'il voit de ses yeux beaucoup de richesses ?
Bible (Sacy), l'Ecclésiaste, V, 9-10.
12 L'avare, d'autre part, n'aime que la richesse;
C'est son roi, sa faveur, sa cour et sa maîtresse (…)
Mathurin Régnier, Satires, IX.
13 L'usage seulement fait la possession.
Je demande à ces gens de qui la passion
Est d'entasser toujours, mettre somme sur somme,
Quel avantage ils ont que n'ait pas un autre homme (…)
(Cet avare) ne possédait pas l'or, mais l'or le possédait (…)
La Fontaine, Fables, IV, 20 (cf. aussi Fables, VII, 12; VIII, 27; IX, 16; XII, 3).
14 Vous êtes la fable et la risée du monde, et jamais on ne parle de vous que sous le nom d'avare, de ladre, de vilain et de fesse-mathieu.
Molière, l'Avare, III, 5.
15 Il est allé trouver ce chien d'avare.
Molière, les Fourberies de Scapin, III, 3.
16 Un avare idolâtre et fou de son argent,
Rencontrant la misère au sein de l'abondance (…)
Boileau, Satires, IV.
17 (…) ce vieillard qui compte de l'or et de l'argent; c'est un avare. Admirez ce vieux fou, avec quel plaisir il contemple ses richesses; il ne peut s'en rassasier.
A. R. Lesage, le Diable boiteux, III.
18 L'avare se moque du prodigue, le prodigue de l'avare (…)
Rivarol, Notes, pensées et maximes, t. II, p. 12.
18.1 Tout pouvoir humain est un composé de patience et de temps. Les gens puissans veulent et veillent. Or, la vie de l'avare est un constant exercice de la puissance humaine mise au service de la personnalité. En effet, il ne s'appuye que sur deux sentimens : l'amour-propre et l'intérêt; mais l'intérêt étant en quelque sorte l'amour-propre solide et bien entendu, l'attestation continue d'une supériorité réelle, ce sont deux parties d'un même tout, l'égoïsme. De là vient peut-être la prodigieuse curiosité qu'excitent les avares habilement mis en scène. Chacun tient par un fil à ces personnages. Ils s'attaquent à tous les sentimens humains, parce qu'ils les résument tous. Où est l'homme sans désir, et quel désir social se résoudra sans argent ?
Balzac, Eugénie Grandet, éd. 1838, p. 185.
19 Plaute avait mis en scène Euclion, l'avare pauvre; Molière reprend le même personnage et fait Harpagon, l'avare riche.
Taine, Philosophie de l'art, V, I, 1.
19.1 Il y a de l'humilité dans l'avare; et le secret de cette humilité, c'est le refus d'humiliation (…) Mais je ne fais attention présentement qu'à cette fuite immobile de l'être, qui ne veut point du tout persuader ni communiquer, et qui ne se fie donc qu'à l'intérêt bien entendu. Cette passion est celle où il entre le moins de vanité; on ne peut lui plaire en lui obéissant sans la comprendre (…) L'avare est secret; et non pas seulement par peur d'être volé, mais par l'horreur de tout mouvement du dedans au dehors. Un vrai avare doit faire le sourd et le muet; faire le muet est ce qui noue cette bouche comme une bourse.
Alain, les Aventures du cœur, in les Passions et la Sagesse, Pl., p. 410.
20 Le père Grandet qu'a si bien décrit Balzac n'est pas proprement un avare, c'est un homme qui n'est à l'aise que dans la nécessité.
Claudel, Positions et Propositions, p. 20.
REM. L'adjectif et le nom avare, sans être archaïques, n'ont plus, et de loin, la fréquence qu'ils avaient dans la langue classique.
3 Adj.Littér. Avare de (qqch.) : qui ne prodigue pas. Économe, ménager, parcimonieux. || Il est assez avare de compliments. || Il n'est pas avare de promesses.Être avare de son temps.
21 Le bras qui la versait (la grâce) en devient plus avare (…)
Corneille, Polyeucte, I, 1.
22 On dit aussi au figuré, Dieu n'est point avare de ses grâces, quand on les lui demande avec dévotion.
Furetière, Dict., art. Avare.
23 Marius de leur sang eût été moins avare (…)
Voltaire, la Mort de César, I, 4.
24 (…) devenant aussi avare de regards agaçants que j'en avais jusqu'alors été prodigue.
A. R. Lesage, Gil Blas, VII, 7.
25 Uniquement occupé à découvrir, et avare du temps qu'il y employait, il (Newton) ne se hâtait nullement de rédiger ses découvertes, encore moins de les publier (…)
Mairan, Éloges des Académiciens, Halley.
26 Hélène eut alors un de ces gestes gracieux dont elle n'était pas avare.
G. Duhamel, Chronique des Pasquier, III, 5.
4 Adj. (Sujet n. de chose). Qui accorde parcimonieusement. Parcimonieux. || Une terre avare. Aride. || Un jour, une lumière avare. Rare.
27 Il y a grande disette d'eau par toute cette contrée, et le ciel lui est aussi avare que la terre (…)
Vaugelas, Trad. Quinte-Curce, 231.
28 Il fallut qu'au travail son corps rendu docile
Forçât la terre avare à devenir fertile (…)
Boileau, Épîtres, III.
29 Poussée contre cette fenêtre, la table de M. B. en recevait les reflets d'un jour avare et sordide.
France, le Mannequin d'osier, p. 225.
30 Quant à ses romans mondains, qu'il produisait d'une veine avare.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. III, p. 177.
CONTR. Dépensier, dilapidateur, dissipateur, gaspilleur, généreux, large, libéral, prodigue. — Fertile, fécond, productif.
DÉR. Avarement.

Encyclopédie Universelle. 2012.